mardi 3 juillet 2007

la baie d'halong terrestre






21 juillet : Ninh Binh
Nous prenons place dans le mini bus en partance pour Ninh Binh le matin. Nous traversons un paysage composé de rizières. Ce qui est frappant, c’est le nombre de femmes au travail au Vietnam. Pieds et mains dans l’eau, elles sont admirables de courage, exécutant des tâches vraiment difficiles. Mais où sont les hommes ? Parfois, à deux, avec un seau suspendu à une corde, elles transvasent de l’eau d’une parcelle à l’autre avec un mouvement de balancier. Sur l’autoroute, certaines, sur les bas-côtés agitent les pains qu’elles proposent à la vente. L’image est belle et triste à la fois…
Nous visitons Hoa Lu, ancienne capitale au XIème siècle, dont il subsiste deux très beaux temples. Quelques roches karstiques sont en arrière plan, offrant un très beau paysage.
Après avoir été déposés à l’hôtel, nous faisons un tour dans Ninh Binh. Malheureusement, c’est l’heure de la sieste, la ville est morte, et nous ne pouvons pas trouver d’endroit pour déjeuner. Nous nous adressons à l’accueil de l’hôtel qui nous propose de louer pour 15 USD une voiture avec chauffeur pour visiter les grottes de Tam Coc (la baie d’Halong terrestre). Sur place, la visite s’effectue en barque. Une femme et son fils rament alors pour nous faire découvrir le site. Nous suivons en fait une rivière qui, à trois reprises, passe sous la roche.
La femme connaît quelques mots en français. Du doigt, elle nous montre au loin quelque chose : « biquette » ! Elle ajoute « Biquette, beaucoup Vietnam ». Un peu plus tard, elle nous propose ses nappes brodées. Sur d’autres barques, des marchandes de fruits ou de boissons tentent de gagner quelques sous. Parce qu’elles sont très pauvres, mais surtout parce que nous sommes touchés par leur charme, nous faisons quelques achats. Le site est vraiment très beau et nous avons le privilège de le visiter à l’heure ou les excursions à la journée depuis Hanoï repartent.

22 juillet
Nous prenons une nouvelle excursion à la journée, en direction de Van Long et du village flottant de Kenhga. Nous ne sommes que quatre à bord du mini bus. La première ballade s’effectue en barque, comme pour les grottes de Tam Coc. Ici, en revanche, il n’y a aucun touriste ; cela change tout ! Nous passons deux heures inoubliables au fil de l’eau, entre rizières et rochers, au milieu des lotus. A un moment, la barque s’engouffre sous la roche et nous sommes obligés de nous coucher à plat ventre pour passer ! En cueillant sur l’eau une fleur de lotus, notre rameur confectionne pour Stéphanie un petit collier. Un pêcheur lève ses paniers à crabes. Nous débarquons quelques minutes dans une cabane en bambou, chez l’habitant en fait, sur un petit îlot. Un thé nous y est offert, ainsi que la dégustation d’un fruit. Notre hôte, accroupi dans un coin de sa cabane a un large sourire ; il déguste une soupe. A la fin de cette promenade, nous croisons les barques d’un groupe de sud-coréens. Ces derniers tiennent tous un parapluie pour se protéger du soleil. Des filles, couvertes de la tête aux pieds, avec des gants, malgré la chaleur, ont l’air ravies de nous croiser. Toutes nous font de grands signes « hello ! where are you coming from ? ».
Nous déjeunons dans une petite maison. Peu de touristes ont l’air de fréquenter les lieux…
Nous prenons ensuite un autre bateau, cette fois-ci à moteur, pour découvrir le village flottant de Kenhga. Il s’agit en fait d’un village traversé par des canaux. Des péniches y sont amarrées pour transporter la roche extraite dans le site et distribuée aux cimenteries. Des enfants, nous voyant tentent des plongeons spectaculaires pour nous impressionner. Nous nous arrêtons pour voir une source d’eau chaude puis continuons en direction d’une grotte. En nous éloignant du village à bord du bateau, nous voyons de nombreux buffles immergé : seuls leurs yeux et leurs narines dépassent de l’eau. En descendant du bateau pour visiter la grotte, nous empruntons un sentier en terre au milieu des rizières. Le panorama est magnifique, en cela fait maintenant un moment que nous n’avons plus croisé grand monde. Après 1,5 km de marche, nous arrivons à la grotte. Nous avons le droit à une visite privée, lampe torche à la main. L’endroit n’est pas ouvert depuis longtemps, c’est pour cela qu’il n’est pas encore très fréquenté. Quel Plaisir !
En prenant le bateau sur le chemin du retour pour retrouver le mini bus, nous croisons quelques barques ou les rameurs utilisent une technique bien locale : ils rament avec leurs pieds, en pédalant.
Ce fut une journée merveilleuse… Ces moments resteront sûrement pour nous comme parmi les plus forts de notre voyage.

23 juillet
Nous nous offrons une dernière excursion privée, vers la cathédrale de Phat Diem. La route est assez animée en ce dimanche, il y a de nombreux marchés. Comme souvent, les femmes circulent à vélo avec d’importants chargements (paniers, fleurs, fruits, ustensiles divers). Nous surplombons les rizières ou l’activité de repiquage du riz est incessante.
Arrivés à la cathédrale, après avoir aperçu de nombreux clochers d’églises sur la route, nous observons les vietnamiens à la messe. En effet, un nombre important d’entre eux est catholique ! Nous les entendons chanter pendant que nous faisons le tour des chapelles extérieures. Elles sont toutes en bois, avec de belles pièces sculptées. Dans l’église principale, qui a des airs de pagode, les femmes sont à droite, les hommes à gauche. A la sortie de la messe, Stéphanie mange une confiserie à l’ombre d’un arbre. Quatre petits enfants viennent s’accroupir derrière elle, tous mignons. On leur offre à chacun un bonbon qu’ils mangent gentiment en restant près de nous.
Dans l’après midi, c’est le retour par la route vers Hanoï. Malgré quelques frayeurs dues à la circulation anarchique, il faut reconnaître que l’on s’habitue peu à peu à la circulation à la mode vietnamienne. Nous dînons dans un restaurant que nous avons fréquenté quelques jours plus tôt. La serveuse nous reconnaît et semble très touchée que nous soyons revenus.
Nous mangeons de la salade et pour l’une des première fois du séjour, nous ne mangeons pas de riz !

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