samedi 16 novembre 2013

Kep


Samedi 26/11/2013

Le jour se lève sous une averse. Je loue une moto et achète une cape de pluie pour prendre la direction de Kep, via les marais salants. La saison ne se prête pas à la collecte du sel, les bassins sont vides, mais quelques travailleuses s’activent à l’entretien des marais. Je traverse quelques villages, chams, si l’on se fie à la présence des mosquées à la pratique méticuleuse de l’islam des femmes. Elles sont  quasiment toutes voilées, leurs fillettes aussi. Passons. Par une piste, je me rends vers la grotte de Phnom Chhnork. Le soleil, perçant, dévoile dans le paysage de nouvelles couleurs, de nouveaux contrastes. Un guide m’invite à le suivre dans une grotte qui n’est pas celle que je voulais visiter, mais malin, il ne me le fait savoir que plus tard… La visite vaut néanmoins le coup, elle est un peu sportive, il faut ramper, escalader des parois humides, ce que ce jeune homme parvient parfaitement à faire en tongs, moi, plus fastidieusement… Nous visitons ensuite la vraie grotte de Phnom Chhrnork à l’intérieur de laquelle un petit temple pré angkorien a été érigé, parfaitement conservé. Dans la grotte, le jeune homme me montre dans les stalactites des queues de crocodiles, des têtes d’éléphants, ou de lions, des corps de femmes… Dehors, les hommes du village sont réunis pour regarder un match de boxe dans un petit restaurant avec chaises en plastiques, les bières sont posées sur la table, des Angkor Beer.


 


 Contre toute attente, la route vers Kep qui était en bon état est revenue à un état de piste poussiéreuse, probablement dans l’optique d’un élargissement. En arrivant, la carcasse de l’ancien lycée semble avoir disparu. Plus loin, l’une des anciennes maisons -criblée de balles-de Sihanouk, telle une ambassade, est entourée d’une muraille. De nombreux baigneurs barbotent à la plage qui fait face au marché aux crabes ; les vendeurs des sodas haranguent les promeneurs avec leurs boissons aux couleurs acidulées… Petite ambiance balnéaire bien agréable. Après une pause, je circule dans les allées aux villas cossues qui témoignent  encore de l’âge d’or de cette station au début du siècle. Aujourd’hui, elles sont abandonnées aux vaches, aux varans et à leur photogénie. Les branches d’arbres sortent par les fenêtres comme dans des temples khmers.





De retour à Kampot, je croise, courant à la tombée de la nuit deux coureurs bien affutés. Cela tombe bien, car je ne sais toujours pas au juste à quelle heure commencera le semi-marathon du Bokor auquel je me suis inscrit pour le lendemain. Les interrogeant, ils me disent qu’ils participeront, eux aussi, et que le départ est à 6 heures du matin. Curieux… ça fait vraiment très tôt. Il faudrait que je me lève au moins à 4 heures. Je les laisse courir à leur bon rythme sans insister. Je me demande au passage s’ils ont vraiment raison de courir ainsi, la veille au soir. Je ne savais pas encore à qui je venais de parler !

Par chance une affiche faisant la promotion de l’événement donnait deux numéros de téléphone que j’appelais. On m’apprit dit que le départ était prévu à 7h35. Pas 7h30, non ! 7h35 ! Précision étonnante que je fis répéter. Il me fallait néanmoins partir tôt, le plateau étant à une quarantaine de kilomètre et 1000 mètres d’altitude.

 

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