Samedi 26/11/2013
Le jour se lève sous une averse. Je loue
une moto et achète une cape de pluie pour prendre la direction de Kep, via les
marais salants. La saison ne se prête pas à la collecte du sel, les bassins
sont vides, mais quelques travailleuses s’activent à l’entretien des marais. Je
traverse quelques villages, chams, si l’on se fie à la présence des mosquées à
la pratique méticuleuse de l’islam des femmes. Elles sont quasiment toutes voilées, leurs fillettes
aussi. Passons. Par une piste, je me rends vers la grotte de Phnom Chhnork. Le
soleil, perçant, dévoile dans le paysage de nouvelles couleurs, de nouveaux
contrastes. Un guide m’invite à le suivre dans une grotte qui n’est pas celle
que je voulais visiter, mais malin, il ne me le fait savoir que plus tard… La
visite vaut néanmoins le coup, elle est un peu sportive, il faut ramper,
escalader des parois humides, ce que ce jeune homme parvient parfaitement à
faire en tongs, moi, plus fastidieusement… Nous visitons ensuite la vraie
grotte de Phnom Chhrnork à l’intérieur de laquelle un petit temple pré
angkorien a été érigé, parfaitement conservé. Dans la grotte, le jeune homme me
montre dans les stalactites des queues de crocodiles, des têtes d’éléphants, ou
de lions, des corps de femmes… Dehors, les hommes du village sont réunis pour
regarder un match de boxe dans un petit restaurant avec chaises en plastiques,
les bières sont posées sur la table, des Angkor Beer.
De retour à Kampot, je croise, courant à
la tombée de la nuit deux coureurs bien affutés. Cela tombe bien, car je ne
sais toujours pas au juste à quelle heure commencera le semi-marathon du Bokor auquel
je me suis inscrit pour le lendemain. Les interrogeant, ils me disent qu’ils
participeront, eux aussi, et que le départ est à 6 heures du matin. Curieux… ça
fait vraiment très tôt. Il faudrait que je me lève au moins à 4 heures. Je les
laisse courir à leur bon rythme sans insister. Je me demande au passage s’ils
ont vraiment raison de courir ainsi, la veille au soir. Je ne savais pas encore
à qui je venais de parler !
Par chance une affiche faisant la
promotion de l’événement donnait deux numéros de téléphone que j’appelais. On m’apprit
dit que le départ était prévu à 7h35. Pas 7h30, non ! 7h35 !
Précision étonnante que je fis répéter. Il me fallait néanmoins partir tôt, le
plateau étant à une quarantaine de kilomètre et 1000 mètres d’altitude.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire