mardi 1 novembre 2011

L'aiguille creuse...

En un an la Bitexco Financial Tower s’est imposée comme le nouveau symbole de Saigon. C’est, avec ses 262 mètres et ses 68 étages de verre et d’acier le plus haut monument du Vietnam. Sa réalisation dirigée par Carlos Zapata, un architecte d’origine colombienne est surtout une performance technique, avec sa forme fuselée rappelant une fleur de lotus. Sa singularité la plus évidente tient à sa plateforme pour hélicoptère au 50ème étage. Une nécessité ? Oui et non… Il se murmure que jamais un hélicoptère ne pourra s’y poser, la plate forme étant trop étroite, et le survol de la ville étant de toute façon interdit.

Autre petit sujet de contrariété : Compte tenu de la forme de l’édifice, la surface utile pour faire des bureaux est très réduite ( 34% aux étages les plus élevés). Il faut donc, pour compenser ce manque de fonctionnalité proposer des loyers très élevés, en misant sur le caractère prestigieux d’être au sommet… Pour l’instant, les bureaux restent vides.

Mais, ce pari, qui a couté 270 millions de dollars, semble réussi. Le monument reçoit tous les jours de nombreux visiteurs pour monter au 49ème étage, d’où l’on peut contempler la ville sur 360° après avoir emprunté les ascenceurs, les 3èmes plus rapides au monde (7 mètres par seconde) ! La Bitexco est surtout l’objet de nombreux articles et est souvent reprise comme décor pour des photos publicitaires ou de mode. Elle est même listée parmi les 20 tours les plus emblématiques du monde établie par CNNgo avec l’Empire State Building, les tours Petronas et la Burj Khalifa de Dubaï. Une consécration ! En somme, et, c’est bien le plus important, elle fait parler d’elle…






Pour fêter l’anniversaire de l’inauguration de la tour, une "course verticale", un contre la montre individuel pour monter au 49ème étage, fut organisée, rassemblant environ 500 participants. L’occasion était belle pour moi de tester mon niveau de forme. L’expérience menée les semaines précédentes sur des immeubles de 20-25 étages me montrait qu’il serait impossible de « courir » plus de 10 étages. A défaut de pouvoir suivre un entrainement intensif et de pouvoir espérer une montée en puissance avant l'événement façon Rocky Balboa, je misais sur une stratégie prudente, en envisageant de faire la course en negativ split (pour ceux qui ne lisent pas Running attitude, cela consiste à faire la course en accélération progressive). Le départ se faisant par séries d’une douzaine de concurrents, je me laissais distancer tout de suite par les autres compétiteurs partis à fond, ce qui me fit bien sourrire… Au bout d’une dizaine d’étages, j’étais récompensé par mon sens tactique et commençais, comme on dit dans le jargon, à « ramasser les morts ». Je conclue en 7 minutes 35 en remportant ma série assez nettement. Les rues de Saigon sont alors 1002 marches plus bas et la vue justifie pleinement les efforts ! Je fais une 42ème place au général, et finis 4ème de ma catégorie. Médaille en chocolat, mais, Saigon à mes pieds.








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