Christophe est venu au Vietnam pour un concert exceptionnel au théâtre Hoa Binh
le 23 novembre 2013. Pour la première fois, avec ce statut de star dont les
chansons ont fait vibrer tous les karaokés de Saigon, il est
venu rencontrer un public qui ne l’a jamais oublié. Quel taxi, quel café n’a pas un jour pour, ses
clients, lancé la cassette où
s’enchaînent « Aline », « Oh mon amour », « Main dans
la main » ?
Récit de ce grand
moment :
Elvis Phuong, vedette insubmersible, ouvre
le concert. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il faut reconnaître en lui une
star qui après avoir adapté en vietnamien l’héritage musical de Woodstock(*), a pris prudemment
le virage de la réunification en se recentrant sur la chanson sentimentale.
Après quelques mots en vietnamien, puis dans un français parfait où il témoigne,
de façon émouvante, son admiration pour Christophe , il chauffe la salle avec
deux titres vintage interprétés magistralement ( « Si l’amour existe
encore » de J-F Michael ; « Et maintenant » de Bécaud).
C’est ensuite au tour de la jeune Dong
Lan de chanter Piaf, plus ou moins en yaourt. Le facétieux Michel Drucker asiatique qui anime
cette soirée qui ressemble à un « Champs Elysées » glisse qu’elle
ressemble à un moineau (+ traduction du jeu de mot en vietnamien). Ah !
Ah ! Ah !Ensuite, My Linh enchaine sur du Céline Dion. Ça se gâte un peu… Pause et, enfin, Christophe.
Lunettes noires, bottes beiges. Seul au
piano. Christophe entame son récital petit bras et petite voix... Quelques
titres un peu oubliés, des histoires de loosers pathétiques.
Minuit
Minuit boul´vard
Le parfum d´une femme
Une star me fait du charme
En habit blanc et noir
En habit de cauchemar
En habit corbillard
Moi, beau joueur, je drague au ralenti
La dame blanche d´insomnie
Elle me parle d´amour comme un discours
Me dit le prix de son délire
Minuit
Minuit rencard
J´ai pigé, c´est raté!
Les draps roses et le caviar
Elle ne vise que la monnaie
Minuit boul´vard
Le parfum d´une femme
Une star me fait du charme
En habit blanc et noir
En habit de cauchemar
En habit corbillard
Moi, beau joueur, je drague au ralenti
La dame blanche d´insomnie
Elle me parle d´amour comme un discours
Me dit le prix de son délire
Minuit
Minuit rencard
J´ai pigé, c´est raté!
Les draps roses et le caviar
Elle ne vise que la monnaie
Comme les héros de ses chansons, le chanteur
devient lui-même pathétique d’ailleurs… Il semble fatigué, quelques fausses
notes sont accrochées… Mais, l’émotion. « Les paradis perdus », « les
mots bleus », « Les marionnettes ». L’émotion est de plus en plus intense. « Avec
les filles j’ai un succès fou, wou wou ou… »
Il est toujours seul sur scène après une
douzaine de chansons.
Puis, il manque de tomber en montant sur
une estrade pour se placer derrière un synthétiseur. Spot rouge derrière lui,
fumées. Il manipule un sampler, façon Jean Michel Jarre, mais version métro
parisien ; trois nouvelles chansons aux ambiances étranges. (« La
petite fille du troisième »)
Puis, il passe à la guitare. Petit
problème technique avec l’amplification. Petit speech improvisé un verre
d’eau et trois nouvelles chansons.
Puis, le point d’orgue de la soirée,
avec les musiciens vietnamiens d’un petit orchestre comme on en voit dans les
mariages ou les paquebots avec leurs trompettes et violons bontempi.
« Oh mon amour ! » « Main
dans la main ». Le public vibre pour de bon avec les ces romances. Des cris entre deux
chansons : « Aline ! Aline ! ». Christophe répond
« On a le temps ! ».
Puis « Aline ». Les mains en
l’air tendent les lueurs, non pas des briquets, mais des smartphones qui
immortalisent l’instant.
Retour au piano avec harmonica et retour
aux choses graves :
Au
fond d'un couloir une femme nue me regarde
Elle crie : "Love, love, love, love, love, love"
Un flash au néon éclaire un homme qui se farde
Il crie : "Love, love, love, love, love, love"
Mes mains se cachent dans mes poches
J'ai froid, j'ai peur, la fin est proche.
Elle crie : "Love, love, love, love, love, love"
Un flash au néon éclaire un homme qui se farde
Il crie : "Love, love, love, love, love, love"
Mes mains se cachent dans mes poches
J'ai froid, j'ai peur, la fin est proche.
Quelque chansons encore pour finir en beauté,
« Cam on, cam on Hô Chi Minh, Xin Chao Hô chi Minh ! » finit de
déclamer l’artiste revenu tout seul au piano sur une scène replongée dans le
noir.
Standing Ovation !
Petit débriefing entre amis autour d’un
verre en ville. Retour vers 1h en moto. Sur Hai Ba Trung, au Niveau du Park
Hyatt, Christophe réapparaît sous nos yeux à l’arrière d’un taxi stationné... Nous
marquons l’arrêt pour l’interpeler et lui dire merci en l’applaudissant.
Puis, par un hasard fou en écoutant une
émission de radio en podcast le dimanche
soir. La voix de Christophe revient dans mes oreilles sur un titre aux tonalités de Air :
Dans la pièce un sofa blanc, cette douceur, du velours et toi…
Comme l’objet de ta valeur, attrape
cœur, je me fais voleur…
Un morceau récemment enregistré avec
Cascadeur, « collector ». Ca y est je suis fan de Christophe !
(*)
Ne pas manquer d’écouter Elvis Phuong dans l’album :
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