mardi 26 août 2008

De la culture balinaise

1er juin



Nous comptons bien profiter de notre séjour pour nous reposer un peu et faire des activités originales. Nous suivrons aujourd’hui un stage de Batik, technique d’impression sur tissu de motifs variés, tel que l’on en voit sur les sarongs.



Le stage a lieu dans une très charmante maison balinaise, sous la direction d’un artiste réputé pour sa connaissance des techniques les plus avancées de l’art indonésien. Nous sommes les seuls élèves de la session. Le corpulent maître nous accueille sans se lever de sa chaise et nous dirige vers un de ses assistants, qui nous donne une toile tendue sur un cadre en bois et un crayon en papier. Nous devons faire un croquis, mais aucune explication ne nous est fournie sur les étapes qui vont suivre. Stéphanie se lance dans la représentation d’un lézard ; j’opte pour un poisson. Au bout d’une heure nous apportons notre travail au maître, qui n’a toujours pas décollé de son fauteuil. Il formule quelques idées sur la façon de poursuivre le dessin, idées que je m’empresse de ne pas suivre. Ensuite, nous devons repasser avec de la cire les contours de notre dessin avec un aiguille creuse, comme pour les tatouages au henné.




Pour la pause –déjeuner, la patronne de la maison nous propose un gado gado, un plat indonésien composé de légumes variés cuisinés ensemble dans une sauce aux cacahuètes. Je suis probablement difficile, mais j’ai pas trop aimé...











Nous colorons ensuite certaines parties de nos toiles, repassons de la cire sur certaines couleurs. Le résultat est prometteur. Nos toiles sont baignées dans une teinture puis passées à l’eau chaude pour éliminer la cire. Et là, c’est la déception. Les couleurs ont changé d’aspect. On confine au mauvais goût. Entre temps, le « maître » est parti depuis longtemps, laissant son assistant faire le boulot. Il n’aura regardé que nos dessins au crayon papier. Il a beau jeu de poser sur les dépliants et d’empocher 35 dollars par stagiaire !

Après cette journée d’initiation, tout de même intéressante au regard des techniques apprises, nous achetons des billets pour un spectacle de danse balinaise. Nous sommes un peu dubitatifs sur la qualité de ce genre de représentations, mais, nous nous laissons porter par l’ambiance distrayante que cela peu avoir.


Après dix minutes de xylophone jouées par un orchestre d’une vingtaine de musicien, deux danseuses entrent en scène. Elles sont habillées de costumes dorés richement décorés et portent des diadèmes étincelants. Le maquillage est chargé. On dirait qu’elles prennent la pose pour la couverture de la prochaine brochure Kuoni-voyages ! Le piège à touristes s’est refermé sur nous.


Sur scène, elles s’immobilisent quelques minutes pour ne bouger que le petit doigt et tourner les yeux de droite à gauche. De temps en temps, un léger mouvement de la tête est esquissé. Puis la danse proprement dite commence avec des mouvements désarticulés. Les danseuses sont fléchies sur leurs jambes, leurs mouvements sont tantôt fluides, tantôt saccadés. Finalement, l’aspect théâtral va s’imposer. L’histoire peu se résumer ainsi : le roi part en guerre, son fils veut se marier, mais son oncle s’y oppose et veut lui jeter un sort.

Mais, dans le public, certains se sont endormis depuis longtemps...

Aucun commentaire: