mardi 26 août 2008

Le Bali rural

2 juin





Après avoir visité le musée d’Ubud et fait un tour au marché dans la matinée, nous avons étudié la carte de la région pour faire une petite marche dans les villages environnants.

Nous avons ainsi débuté notre itinéraire par la traversée la forêt sacrée des singes. Dans une végétation luxuriante, une colonie de singes vit dans un petit périmètre, appelé de façon un peu exagérée « forêt ». C’est avec beaucoup de méfiance vis-à-vis des singes que nous avons traversé cette zone. En effet ces derniers sont très nombreux. Notre méfiance tranche avec l’attitude des autres touristes venus avec leurs appareils photos et des bananes pour approcher ces bêtes que je tiens pour foncièrement méchantes et agressives. Nous circulerons ensuite à travers des villages dont l’un est spécialisé dans la sculpture sur bois. Dans les échoppes qui se succèdent les unes à la suite des autres, des enfants poncent ou cirent des statuettes. Toutes les pièces travaillées sont en fait celles que l’on retrouve partout dans le monde dans les boutiques du type Pier Import. Cela va du Bouddha le plus finement ciselé au dauphin le plus insignifiant. De retour à Ubud, nous nous attardons pour observer les préparatifs d’une crémation qui aura lieu dans deux semaines. D’après ce que j’ai compris, il s’agit d’une célébration en l’honneur d’un défunt issu de la famille royale, donc, de la caste la plus élevée en Indonésie. Mais il y aura également une crémation collective ne concernant pas moins de 80 morts. Les préparatifs consistent à la réalisation de hautes tours pour transporter les corps vers le cimetière et de sarcophages en forme d’animaux (lions, poissons éléphants, taureaux...) dans lesquels seront brûlés les corps. Le chantier est vraiment spectaculaire. A certains endroits de la ville, des femmes préparent des offrandes, avec de la nourriture pour la célébration.






3 juin


Nous louons aujourd’hui une moto pour la journée (3 euros). Depuis que nous nous sommes aguerris aux méthodes de conduite sauvage au Vietnam, ce moyen de locomotion s’impose de lui-même pour faire des excursions. Nous avons en ligne de mire le lac Batur, situé dans le cratère d’un volcan au nord de l’île.



Après une bonne heure de route, en s’arrêtant de temps en temps pour admirer les paysages, nous atteignons notre objectif. C’est avec un regard narquois que nous regardons les touristes venus du monde entier se fourvoyer dans des autocars mandatés pour les déposer dans les restaurants les plus repoussants qui n’ont comme mérite que de laisser percer une vue lointaine sur le lac.

Ils seront contents, ils pourront toujours prendre une photo sur le parking du restau ou ils seront vite harcelés par les vendeuses de sarongs et les enfants avec leurs cartes postales... Nous passons devant eux à vive allure, cheveux au vent pour débouler à l’intérieur du cratère et atteindre les rives d’un lac que, eux, ne verront que de loin. Nous longeons le lac par une route pittoresque, mais chaotique, jusqu’au village d’Abong, au milieu de cultures maraîchères.


Au retour, nous visons le village de Tampaksaring en empruntant des petites routes. Nous ne trouverons jamais Tampaksaring, mais nous garderons un souvenir émerveillé des villages traversés.

Les activités rurales sont typiques : les vielles femmes se promenant un sarong autour de la taille, les seins nus, un panier de feuilles sur la tête, une faucille à la main ; les jeunes filles tenant en équilibre sur la tête des bambous ou des briques. Dans un village, ce sont encore des préparatifs pour une crémation. Et puis, ce qui revient le plus souvent, ce sont les ateliers de découpe de bois et de sculpture. Tel village est spécialisé dans la réalisation de tortues, tel autre dans les têtes de Bouddhas, dans les lézards...



Nous retiendrons les superbes paysages, avec ces rizières insoupçonnées s’ouvrant à notre regard par surprise, en sortant d’une jungle épaisse.



En fin de journée, Stéphanie profitera d’un moment de détente en allant se faire masser. De mon côté je me penche sur les cartes pour réparer d’autres itinéraires.









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