vendredi 27 mai 2011

Les 4000 îles - Paksé



08/05

Un chien un peu collant nous a suivi pendant toute l’heure de marche pour atteindre la porte sud de l’île de Khone. Il nous quitte lorsque nous montons sur une petite barque pour aller observer les dauphins d’eau douce, une espèce en voie de disparition appelée "dauphin de l’Irrawaddy", qu’on ne trouve guère que dans certaines partie du Mékong . Le Cambodge nous fait face, de l’autre côté du fleuve, à quelques centaines de mètres. Malgré l’heure peu propice de notre excursions, nous auront la chance de voir, de loin, les nageoires dorsales de quelques spécimens, sortis de l’eau pour respirer dans un souffle puissant, nous alertant de la direction vers laquelle tourner la tête.

Plus tard, nous reprendrons une barque pour visiter, d’autres sites des 4000 îles, et regarder les pêcheurs en exercice tandis que sur le bord des îles, les enfants se baignent en groupe. Les paysages sont sauvages, d’une grande sérénité au coucher du soleil. On les imagine aussi terriblement hostiles la nuit tombée, surtout lorsqu’un orage vient déchirer le silence comme une nouvelle fois ce sera le cas cette nuit là.



09/05

Après une dernière petite promenade où nous fûmes salués par des bébés aux bras agités par leurs mères soufflant dans leurs oreilles « sabbaï dii ! sabbaï dii ! », c’est l’heure du retour vers Paksé. Le départ est un peu compliqué, nous rentrons dans le bus puis ressortons, car il y a un passager malade, puis, il y a un bonze. Il ne faut pas qu’il soit assis à côté d’une femme, or, ce jour-là, il y a beaucoup de femmes. Il faut faire un plan d’occupation du bus. Les bouddhistes ont, eux aussi, des préceptes à la con… Sur la route, nous avons failli rentrer dans un buffle traînant au milieu de la route, puis dû freiner brutalement devant un bébé faisant des premier pas imprudents sur le bitume, et que sa mère viendra arracher en panique à quelques mètres de nous.

Arrivé à Paksé, nous visitons Ban Saphaï, un village de tisserands. Malheureusement, les tisserands ont probablement disparus depuis la dernière visite de nos guides touristiques - à une ou deux exceptions près. Nous finirons donc notre séjour à flâner sur le marché de Paksé, dans son « centre commercial » dont l’attraction principale et une superette « Tang frères »




Après une nuit au Paksé hôtel, bien plus confortable que le Champassak Palace hôtel, mais un peu cher tout de même (40 $ la nuit), nous reprenons la direction du Vietnam, avec plein de beaux paysages dans la tête, et le souvenir d’ambiances agréables, reposantes. Le Laos, ne nous a pas forcement dépaysé beaucoup par rapport à ce que nous connaissons déjà de l’Asie, mais nous a offert tous les bons côtés du Vietnam (le côté rustique et les beaux paysages, mais en moins agressif, en plus « propre »), du Cambodge (la simplicité des gens, sans le côté misérable et les sollicitations pesantes), de la Thaïlande ( la langue et le sens du service de nos hôtes, sans le côté intrusif). Parfois aussi, le Laos nous a fait penser à Bali (les tenues vestimentaires). Sur ce que nous en avons vu, et, le nord du pays ne saurait nous faire mentir, le pays apparaît comme une bonne synthèse de l’Asie du sud est.

Le Laos est peut-être bien, finalement, la meilleure destination pour découvrir l'Asie tropicale. Mais, une destination condamnée à rester plus confidentielle, faute d'ouverture sur la mer et de plages... Une façon d'être préservée ?




Aucun commentaire: