dimanche 5 septembre 2010

De Saigon à Phu Quoc

L’appartement est désormais un peu vide. Je les ai accompagnés pour prendre le taxi pour l’aéroport après avoir mangé une dernière soupe au marché de Tân Dinh. Marius, Massimo et Paulo rentrent en France après trois semaines au Vietnam. Ils m’ont laissé leurs livres d’Anna Gavalda et de Laurent Mauvignier en souvenir des conversations au bord de la plage, bière Saigon sur la table avant les parties de tarot. Ensemble, nous avons passé une semaine à circuler dans le delta du Mékong et sur l’île de Phu Quoc. Une semaine qui nous laissera de très bons souvenirs, même si tout n’a pas toujours été simple…


A leur arrivée à Saigon, pas question de faire un tour organisé. Non, nous avons convenu de nous débrouiller par nous mêmes, quitte à galérer un peu...
Il a fallu donc consacrer de longues minutes dans un premier temps à acheter des billets pour les transports que nous allions prendre ( bus, bateau, avion ) , connaître quelques soucis de paiement avec le boîtier de paiement par carte bleue défectueux d’une agence, changer d’agence, refaire certaines réservations chez un concurrent. Quelques contre-temps en somme.Ensuite, entre quelques liaisons par les bus locaux que je n’avais jamais fait l’effort de prendre à cause de ma dépendance à la moto, nous parcourrions les points incontournables de la ville : la poste centrale, la cathédrale, le marché de Ben Thanh, le Tax center, les hẻm - ces petites rues étroites où la vraie vie saïgonnaise prend forme. Pour le premier dîner ensemble, avec ces visiteurs arrivés de Huê, qui avaient déjà deux semaines de Vietnam dans les jambes (jambe tatouée par un pot d'échappement brûlant dans le cas de Marius), et pour qui le phở n’avait plus de secret, j’ai sorti de mon chapeau l’alternative sudiste du ban xéo.


Au bout de deux jours, Marius, Mo et Paulo ayant parcouru les principaux centres d’intérêt des quartiers 1 et 3, c’est le départ pour le delta. Par une belle autoroute -oui, belle, c’est assez surprenant- qui s’allonge d’année en année, nous arrivons sur les coup de midi à Vinh Long, première étape de notre petit périple. Sur le bord du fleuve, une violente averse nous précipite dans un restau médiocre aux nappes synthétiques trouées par des mégots de clopes, où nous faisons un tour d'horizon dans le guide des possibilités d'hébergements . En sortant de table un type nous aborde pour nous vendre une excursion. Je lui signifie que nous prendrons les bacs publics pour nous rendre sur les îles d' An Binh, sans trop savoir au fond de moi-même ce qui nous attendait là bas, même si j’étais plutôt confiant. Le type en question éveille d’autant plus ma méfiance qu’il porte un polo avec le logo Cuu Long Tourism, une compagnie d’état qui a le monopole sur les excursions à Vinh Long. Finalement, j’engage la conversation en vietnamien avec lui. Il nous propose de faire dans l’après midi un tour de bateau dans les arroyos, de nous préparer le dîner, de dormir chez lui, et, pour finir, de nous emmener au marché flottant de Cai Bé le lendemain matin. Entre compagnons d’échappée, nous discutons un peu son prix et trouvons un accord pour le suivre pour 70 dollars.

C'est parti pour l'aventure !

1 commentaire:

Unknown a dit…

Merci de faire partager ton voyage.
Trés utile car nous sommes à
l'ah fû de renseignements.
Nous allons partir pour le viet nam en novembre pour 3 semaines...
(décidé il y a 3 jours)
On pense à faire uniquement le sud
meteo du nord plus incertaine?
voici mon mail si tu as un moment pour nous conseiller:
bbmarse@free.fr