dimanche 8 novembre 2009

Du Palais d'été à la muraille

31 Octobre
Pékin il y 10 ans c’était sûrement très bien. Il y a toujours beaucoup de nostalgie quand certains évoquent le développement des grandes villes asiatiques. Aujourd’hui s’achèvent à Pékin des équipements programmés avec les Jeux Olympiques de 2008 et désormais nous pouvons –n’en déplaisent au guides touristiques- aller au Palais d’Eté en métro, ce qui est bien pratique. Sur place, nous sommes particulièrement charmés par la petite Venise chinoise reconstituée sur un canal afin de distraire les empereurs à qui il n’était pas permis de se rendre en ville.

A la suite de cette visite, nous faisons un arrêt en chemin pour faire une petite promenade du côté du Nid d’Oiseau et du Cube d’eau. On les avait tant vu à la télé, avec leurs héros plus ou moins heureux : Bolt, Manaudou, Phelps, Liu Xiang...
De nombreux promeneurs sont avec nous, et se font prendre en photos devant ces lieux à l’architecture remarquable. Par des hauts parleurs, une voix féminine matraque entre deux chansons douces ce que j’imagine être de la propagande pour rappeler la réussite de l’organisation des JO et les résultats éclatants de la délégation chinoise.

Comme il fait beau et que nous sommes encore en forme, nous poursuivons notre journée par la visite de la rue de la soie, un marché dont l’intérêt touristique est souvent évoqué dans les brochures touristiques. Cet intérêt nous a échappé : Produits peu attrayants, chers et racolage agressif…

1er Novembre
Dans le minibus, la guide nous parle de Pékin, de ses 4 millions de véhicules, des ses 1000 immatriculations nouvelles chaque jour. C’est la première personne que nous rencontrons qui parle bien anglais. Elle nous raconte qu’elle est très chouchoutée par ses parents car elle est leur troisième fille, née juste une semaine avant l’application de la loi punissant d’une amende de 10 000 euros les familles ayant plus de deux enfants… Dehors, il neige. C’est la surprise de cette matinée. Ce dimanche, nous roulons avec un groupe d’une dizaine de personnes vers la grande muraille de Chine. Avant le départ nous avons du acheter au pied levé des bonnets, des gants et un blouson pour Stéphanie, qui ne voulait pas abîmer son manteau de velours.
Nous gagnerons, dans ces circonstances singulières en photogénie ce que nous perdrons en mobilité. Il ne sera pas possible de marcher sur une dizaine de kilomètres sur la muraille comme nous l’avions envisagé. Mais, contrairement, à ce qu’on imaginait, il n’y a pas grand monde sur le site. Cette muraille est vraiment impressionnante. Démesurée et dérisoire en même temps. Avec la neige, autour de nous, le paysage est apocalyptique, comme si nous étions sous des cendres. On ne reste alors comme ça, à regarder, immobiles, les lacets de cette muraille dans les montagnes, émerveillés…
Intempestivement, me revient en mémoire un souvenir d’enfance : la publicité de la Citroën Visa. Vous en vous souvenez ? « Révolutionnaire ! ». (Pardon pour cette digression).
Retour dans le bus. La guide nous annonce que nous sommes très chanceux car nous allons visiter un centre de médecine traditionnelle chinoise et que nous bénéficierons gratuitement d’un massage des pieds de 40 minutes. Louche…. Nous sommes conduits au premier étage d’un immeuble où l’on nous installe dans une salle nous chauffée pour un bain de pied. Un type en blouse blanche nous fait alors un exposé sur la médecine traditionnelle chinoise. On a bien sûr compris qu’il avait un truc à vendre. (Pas bête le coup du bain de pieds pour qu’on écoute docilement !). Il nous explique qu’il peut faire le diagnostique très précis d’un patient en prenant son pouls avec trois doigts au deux bras. Il propose alors de faire un diagnostique aux gens présents. Nous refusons assez sèchement. Deux personnes du groupe acceptent néanmoins. Évidemment ce charlatan décèle des problèmes de digestion à l’un, des problèmes de dos à l’autre et leur sort la carte de ses remèdes en précisant: « Vous pouvez payez par carte bancaire ». Pendant ce temps, on nous effectue en effet les massages des pieds. Vingt minutes plus tard un autre type frappe à la porte en baragouinant deux trois mots. Les masseurs se lèvent alors : « Finish now ». La guide intervient « N’oubliez pas de donner un petit pourboire ».

De retour à l’hôtel les nouvelles de la météo ne pas rassurantes pour le lendemain. On nous parle de températures autour de -7°C !


A notre retour, nous avons appris que cette neige a été provoquée par les météorologues chinois en envoyant 400 fusées de sulfate d’argent. La région souffrant de la sécheresse, dès que les conditions de températures s’y prêtent, ils n’hésitent pas à provoquer des précipitations de ce type, mais cela reste assez rare à ce moment de l’année !

1 commentaire:

Phil78 a dit…

Le coup de la neige, ils en ont beaucoup parlé en France.