mercredi 25 mars 2009

Kep - Saigon


19/03



30 petites minutes suffiront pour atteindre en bateau l’île aux lapins. Sur une belle plage des groupes sont déjà arrivés, notamment un groupe de retraités français. C’est curieux car à Kep, les touristes faisaient plus « routards ». A première vue pas grand-chose à faire, et le bateau ne repartira 6 ou 7 heures plus tard. Il y a quelques bungalows en bambou et toujours ces vaches sur le bord de la plage. Suivant une vague piste, je m’éloigne espérant trouver des coins plus isolés. Je me lance -sans le savoir au début- dans un tour complet de l’île qui durera 2 heures. Sur des plages de galets, quelques cabanes de pêcheurs, et des oiseaux tout bleus ! De belles photos sont à faire à condition d’éviter de cadrer les nombreux détritus en plastique apportés par la mer. De retour à la plage principale, qui est en fin de compte la plus belle, je me jette à l’eau avec masque et tuba. Peine perdue, il n’y a rien que du sable à observer. Pour le repas, sur la plage, je commande dans une assiette de crabe, ce qui aura le mérite de m’occuper une bonne heure. Le reste du temps sera passé dans un hamac à réviser mes leçons de vietnamien.



Au retour, il est encore temps avant que la nuit tombe de louer un vélo et de visiter la corniche et les vestiges du passé. Si je m’attendais à trouver à Kep une petite ville, c’est parce que même sachant que les khmers rouges y avaient fait des ravages et y résistèrent jusqu’en 1998, cette station balnéaire était à la mode dans les années 60 et que de belles villas y furent construites depuis le début du siècle.


















Certains sont maintenant fiers de raconter qu’ils ont acheté à des khmers rouges aux abois des terrains pour une bouchée de pains pour maintenant y faire un business plus ou moins foireux dans l’hôtellerie (A leur place, je ne m’en vanterais pas de leur avoir tapé dans la main...). Mais ils en sont sûrs, le tourisme va exploser ici, et pour eux, Paris Match ne s’y est pas trompé en consacrant récemment un article sur Kep !
Les vestiges, que je n’avais pas perçus en arrivants se découvrent petit à petit, en sillonnant des avenues qui partent de nulle part pour arriver nulle part, derrière une épaisse végétation qui a repris ses droits. Le « spectacle » est terrible. Il ne reste des ces maisons que des squelettes. C’est bien triste de voir ainsi ces belles architectures (de la maison bourgeoise du début du siècle à celles construites selon un style Le Corbusier) être réduite à l’état d’épaves, parfois criblées de balles. Des familles en grande détresse en squattent quelques unes...
Je quitterai Kep avec le sentiment bizarre que laisse ce mélange de douceur et de terreur.

20/03
Les derniers paysages du Cambodge derrière la vitre du bus sont de moins en moins beaux à mesure que nous nous approchons de Phnom Penh. Sur la route, trois visages que je ne peux plus supporter, celui de ces trois mégalos qui n'ont trouvé mieux comme ambition pour le Cambodge que d'y mettre leurs portraits tous les 200 mètres ! Il y a ensuite la traversée du Mékong et ses vendeurs ambulants, ses minibus trop chargés.






C’est enfin la frontière et ses Casinos. Puis, le Vietnam. Il fait déjà nuit, les cafés ont allumés leurs guirlandes multicolores, 11 heures de trajet en tout pour rentre à Saigon.



Et l’aventure continue : le Xe om pour rentrer à la maison est ivre et ne maîtrise plus le passage des vitesses ni ses trajectoires... "Taxi Ơi ! "
























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