dimanche 5 septembre 2010

Vinh Long

Nous voilà partis pour une balade dans les canaux couleur cà phê sữa du mékong. Une jeune demoiselle nous fera faire une petit tout en barque à rame avant de reprendre un bateau à moteur qui sous un ciel de plus en plus sombre doit nous emmener dans la maison de notre hôte. Pour donner un peu de piment, sous une nouvelle averse violente, le moteur a des ratés. En nous retournant, trouvant que qu’il y avait quelques motifs d’inquiétude à avoir sur la capacité de notre embarcation à nous mener à bon port, nous découvrons, à la barre, son propriétaire en train d’agoniser par étouffements. Il venait d’aspirer la pompe de refroidissement du moteur…Finalement, une bonne heure plus tard, nous débarquons pour découvrir la maison dans laquelle nous passerons la nuit avec une famille vietnamienne. Au bout d’un petit chemin en terre, nous arrivons chez nos hôtes : une maison en équilibre sur des pilotis au dessus de l’eau, à moitié en bois, à moitié en dur. Nous nous partageons les deux chambres de la partie en bois. Le confort est sommaire : lits avec moustiquaires, néons, un clou pour accrocher une serviette, c’est tout.

A une heure de la tombée de la nuit nous empruntons des bicyclettes pour circuler d’îlots en îlots, faire une halte devant une pagode et saisir l’ambiance de ces villages qui vivent les pieds dans l’eau, de leurs vergers.

Au dîner, la mère de famille, la grand-mère nous invitent à table : ils ont préparé des nems, du poisson aux oreilles d’éléphant (spécialité de la région) des poissons séchés, des petits légumes des nouilles et des feuilles de riz. Nous buvons une 333, ba ba ba, le petit garçons, Tinh, à peine plus d’un an, vient roder autour de nous, pleure de temps en temps quand il est abandonné par ses aînés qui mangent dans la cuisine pour nous laisser, à nous quatre, la plus belle pièce de la maison…

Le sommeil léger - comment peut-il en être autrement dans une atmosphère aussi « paludéenne » ?- nous sortons du lit dès 6 heures du matins. Le rotor des moteurs de bateau bourdonne déjà comme des hélicoptères. Ambiance Apocalypse Now, dixit Paulo.

Le café est bien tassé et bien sucré, une jeune fille est aller chercher du pain pour nous. Sur les chemins, les lycéennes passent à vélo vêtues de leurs ao dai blanche, c’est déjà l’affairement général dans les petites boutiques qui vendent leurs légumes frais, leurs poissons, leur viande.

Après avoir salué toute la famille nous repartons pour visiter le marché flottant de Cai Bé et faire un arrêt dans une fabrique de bonbons au riz et à la noix de coco. Impressionnant la vitesse avec laquelle la fille qui emballe ses bonbons dans le papier opère ! On lui demande un ralenti. Encore plus impressionnant !


Retour à Vinh Long. Repas dans un petit quan com conseillé dans le Lonely Planet. Référence bien anecdotique, de gargotes comme celle là, il doit y en avoir au moins cinquante équivalente dans la ville !



Bus pour Can Tho, grand confort, petite sieste. A Can Tho, ça se complique. Nous devons prendre le bateau le lendemain à 8 h de Rach Gia pour Phu Quoc. Contrairement à ce qu’indique le guide, les bus pour Rach Gia ne sont pas si fréquents. Le prochain n’est qu’à 18h soit, pour nous, plus de 4 heures d’attente… Avec nos sacs à dos et notre dégaine de touriste qui fait tache dans le décor de cette gare routière excentrée, nous sommes vite appréhendé par des xe om. L’un d’eux commence à nous embrouiller avec une histoire de voiture qui appartient à son frère que va partir dans le quart d’heure qui suit pour Rach Gia. Il nous ferait payer moins cher que pour le bus. En creusant un peu, pour son plan, il faudrait qu’il emmène en moto chez son frère avec nos sacs. A quatre, ça veut dire quatre motos. Combien pour la moto ? Quoi ? 50 000 chacun ? Il peut pas venir ici avec sa voiture ton frère ? Avec un taxi ça nous coûterait moins cher d’aller chez ton frère ! Ah bon, les taxis ils trouveront pas ? Tant pis, ce sera non. Non ! Du coup, en attendant le bus, nous avons fait un tour dans le parc de loisir de , accompagné par un taxi avec lequel nous avons négocié le prix pour l’après midi.

A Rach Gia, nous avons un peu peiné pour trouver un hôtel, mais la soupe dans la rue était bonne, la température agréable, l’ambiance cool le long des quais où « la jeunesse » sirote des bières en écoutant de la nhac tre

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