dimanche 8 novembre 2009

L'automne de Pékin

28 octobre

Sur des centaines de mètres nous parcourrons après l’atterrissage les longs couloirs déserts du terminal 2 de l’aéroport de Pékin. A travers les vitres, les pistes se perdent à l’horizon, immenses. Le changement d’échelle est déjà palpable. Dans le bus, d’autres impressions sur cette Chine que nous découvrons émergent : ici, le soleil est bas, il y a de la brume, l’autoroute de 2 fois 3 voies est bordée d’arbres dont certains brunissent, signe d’un automne que nous n’avons plus connu depuis 3 ans. Cet avant goût serait plutôt rassurant si nous n’étions pas victimes d’un violent rappel à l’ordre en descendant du bus. Deux taxis refusent de nous prendre pour nous conduire à l’auberge de jeunesse que nous avons réservée, sans doute parce que la course à faire est trop courte… Puis le troisième enfin qui nous demande un prix 10 fois supérieur au prix réel. Nous acceptons, fatigués et pressés de poser nos bagages ; puis regrettons aussitôt… A 3h30, il a fallu se lever. Avec les offres de dernières minutes, on ne choisi pas vraiment l’heure du départ… Qu’importe. Pour le prix d’un Paris- Londres en Eurostar, nous avons eut notre billet SGN-PEK.

Les valises posées, il est 16h30 et nous prenons tout de suite le métro avec une idée en tête -vous l’avez devinée: filer vers la place Tian’Anmen, symbole de Pékin, avec son portrait de Mao.
La nuit tombe et la circulation est bloquée. Des militaires, au pas cadencé, balancement des bras ample, déboulent pour descendre le drapeau qui flotte sous le regard du grand timonier. La foule est assez nombreuse pour assister à ce cérémonial. En toile de fond, sur des écrans géants, repassent les images du défilé du 60ème anniversaire de la Chine Populaire. Mais l’exaltation de la fierté nationale sera brutalement interrompue. Les couleurs baissées, la police dispersera la foule en faisant foncer vers celle-ci des camions munis de gyrophares et de porte-voix puissants… Plutôt menaçant…La technique est bien sur efficace et la foule se dirige vers le métro, ou, va faire la queue devant les stations de bus. (Tiens ! ils font donc la queue ?) Pour nous, ce sera encore une fois le métro. Ce dernier est très moderne, et n’a rien à envier à celui de Singapour, pourtant un modèle en la matière de transport urbain. Toutefois, une précaution supplémentaire à Pékin : il faut passer ses sacs dans un scanner, comme à l’aéroport !

Pour notre première soirée, nous allons à la « rue des fantômes » pour dîner dans un petit restaurant un peu à l’écart, dans une de ce vieilles ruelles que l’on appelle ici hutongs.
Nous ne pouvons pas faire mieux que de choisir au hasard, le menu n’est qu’en caractères chinois et les serveurs n’ont pas l’air de connaître grand-chose en anglais… Que du noich!

On nous sert des coquillages et du poisson baignant dans une sauce pimentée assez grasse. On nous sert également des glaçons verts avec le plat. Apparemment, il faut manger un peu du plat puis croquer dans un glaçon, sans doute pour apaiser son caractère très épicé. Intéressant, quoique nous ne ressortions pas convaincu par le coup du glaçon.

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