Mardi 23
On se lance dans le vif du
sujet. Premièrement la visite du palais du Sultan. Il faut marcher un peu.
Notre hôtel et du côté d’un monument très symbolique le Sugu. Il faut donc
remonter tout Malioboro pour arriver au palais. Nous sommes abordés lors d’une petite
pause pour consulter notre carte par un petit groupe de collégiennes voilées
qui doivent apparemment faire un reportage en interviewant des touristes pour
apprendre à communiquer en anglais. Remarque, en passant, beaucoup de
collégienne ou lycéennes sont voilées, ce qui tend à contredire le fait que les
voile est interdit à l’école, ou du moins que les écoles publiques sont de plus
en plus délaissées. Bon, elles sont quand même toutes gentilles, nous posent
des questions sur la France, sur les spécialités culinaires que l’on a goutées
en Indonésie. Nous venons d’arriver c’est un peu difficile, je leur case mon
Nasi Goreng que j’ai mangé la veille, cela les amuse beaucoup (j’aurais dû leur
parler du verre d’arak). Quelques commentaires sont demandés sur ce que nous
pensons des indonésiens - que du bien évidemment- on ne va pas en dire du mal,
tout depuis notre arrivée semble facile et l’accueil est toujours bienveillant.
Les rues sont animées mais les gens plutôt calme, il y a une circulation assez
intense de deux roues, de bekaks, ces cyclo-pousses locaux, qui ont l’air très
utilisés pour les gens un peu fatigués de marcher en plein soleil et puis
quelques petites diligences tractées par des chevaux nains (ou poneys… Je n’ai
pas l’expertise requise pour distinguer la nuance). A part ça elles nous
demandent dans quels pays nous avons déjà voyagé, Cambodge, Malaisie, France et
Italie pour donner un aperçu sans trop en faire, même si c’est déjà trop pour ces
jeunes filles qui ne pourront peut-être pas avoir la chance de voyager
Nous sommes pris en photos par
nos jeunes filles et repartons pour le palais du Sultan. C’est là le grand
terrain en herbe vu depuis l’avion on y est, c’était donc la place devant le
palais !
Nous sortons quelques billets
un guide nous fait l’honneur de nous accompagner en précisant que son service
est prévu dans le prix du ticket ? Bien… Le palais date de 756. Le sultan
ne joue aujourd’hui qu’un rôle symbolique, mais joui encore d’un certain
prestige. Parler de Palais est un peu tiré par les cheveux. Nous ne voyons que
deux halles vides ou se déroulent des cérémonies assez espacées dans l’année.
Quelques vitrines présentent des mannequins en tenue de fête et puis c’est
tout… Nous continuons donc à pied dans les rues voisines autour du palais. Des
petit ateliers de batiks ici ou là égaient des ruelles calmes. Nous voici au
marché aux oiseaux puis au Water palace, que nous rejoignons en passant dans
des passages souterrains suivant des touristes apparemment bien informés.
Le Water palace daté lui aussi
de 8ème siècle et un très bel édifice renfermant des piscines pour
le sultan, sa famille, ses maîtresses. Là encore un type nous accompagne en
prenant notre ticket d’entrée, bientôt rejoint par une jeune étudiante voilée
qui veut parler avec nous pour améliorer son anglais.
Ensemble, nous nous promenons
dans le quartier, dans des petites rues fleuries et calmes, puis visitons la
mosquée souterraine. Rien à l’intérieur ne nous fait penser que nous sommes
dans une mosquée à part une minuscule niche orientée vers la Mecque. L’édifice
est une rotonde sur deux étages éclairé en son centre par un puits de lumière
traversé par un escalier permettent de passer d’un étage à l’autre. Les murs
sont nus, on pourrait se croire dans un petit cloitre.
Nous remercions nous guides,
et après une pause dans un petit café face au marché aux oiseaux, nous marchons
un peu encore avant de prendre un bekak pour revenir vers Malioboro et ses
agences. Nous devons organiser nos visites à Prambanan et Borobudur. Un orage
éclate, heureusement, les arcades de Malioboro permettent de nous tenir au sec
en faisant le tour des boutiques, qui se ressemblent beaucoup avec les mêmes
T-Shirts, vêtements en batik, et affreux maillots de foot d’équipes anglaises
ou espagnoles. Pour les maillots du PSG, il faudra encore attendre… Quelques
boutiques retiennent notre attention avec des objets de décoration.
Remarque en passant : il
n’y a pas de 7-Eleven, mais de nombreux combini Indomaret, ce qui revient au
même mais qui fait plus couleur locale. Une boisson star un peu surprenante, le
Pocari sweat, normalement pour les sportifs après l’effort, au milieu des sodas
multicolores dont un étonnant Fanta « stroberi ». Curieux également
dans ces boutiques, les nombreux médicaments en libre-service, au milieu des
sucreries les plus toxiques pour la santé, et des cigarettes dont les fameuses
Kretek aux filtres sucrés, aromatisés aux clous de girofles. Pas d’alcool en
revanche, la Bintang –bière locale- étant l’exception qui confirme la règle.
Dans une petite agence, nous
louons une moto pour le lendemain et réservons une voiture pour visiter
Prambanan et, dans la foulée nous conduire à Borobudur où nous dormirons deux
nuits.
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