mardi 1 juin 2010

Macao

Vendredi 23 avril

Nous débarquons à Macao, qui n’est qu’à une heure de ferry de Hong Kong. De nombreuses navettes gratuites attendent les touristes, en majorités chinois pour les conduire à leur hôtel, de gros hôtels, qui sont aussi des casinos. Nous, nous devrons prendre le taxi ; cette fois nous avons réservé. Les conditions d’hébergement sont plus confortables et moins onéreuses qu’à Hong Kong ; ce n’était pas bien difficile m’objecterez vous.

Le centre historique de Macao a été restauré avant la rétrocession à la Chine par le Portugal en 1999 et depuis a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dès notre arrivée nous partons à pied à la découverte des traces de ce passé, mais ce qui nous frappe d’emblée ce sont les cages grillagées autour des fenêtres des immeubles. Déprimant mais efficace contre les tentatives de défenestrations. Dans quel ordre prendre les choses ? Autant le dire, les premiers pas dans la ville ne sont pas emballants, d’autant que la vision d’ensemble aperçue en arrivant en bateau donnait une impression de la ville comme une sorte de Hong Kong du pauvre, avec des buildings hétéroclites, des constructions sans harmonie, surtout, des casinos. Il y a une sorte de tour qui évoque vaguement une fleur de lotus qui accroche le regard. Pas vraiment belle, amusante, très kitsch. C’est le casino « Grand Lisboa ». Certes, des plaques de céramiques style azulejos indiquent le nom de rue en portugais et en chinois, mais ce n’est que plan en main , que nous trouverons les vestiges de l’architecture portugaise, bien cachés par des immeubles déjà décatis, bien que contemporains. C’est une église baroque, façade jaune, moulures blanches et boiserie verte que nous découvrons en premier lieu ; l’église Sao Domingos. Puis dans la foulée, la place principale du Macao historique, le Largo do Senado. Beaucoup de touristes sont là, se promènent sous les arcades qui encerclent la place dont les édifices sont bien proprets, bien repeints en blanc ou dans des tons pastel variés. On pourrait presque tomber sous le charme si depuis le départ des portugais, d’autres colons n’étaient venus s’installer sur ces lieux : Mc Donald, Starbuck… De quoi faire chanceler le label UNESCO. J’exagère peut-être. Non, ce qui manque franchement, en faisant le tour des rues adjacentes, c’est une petite terrasse ou s’asseoir et boire une verre. Rien, rien, rien… Moi, qui m’imaginais le centre historique, une ambiance latine avec des bars à tapas. Que dalle… Coup d’œil rapide dans le Guide du Routard dans la rubrique « où boire une verre » : trois adresses : une boite de nuit, un hôtel luxueux et les quais du quartier moderne…



La nuit commence à tomber, les casinos commencent à s’illuminer avec des néons clignotants de toutes les couleurs. Et, toujours au loin cette silhouette en forme de palmier du « Grand Lisboa » qui nous nargue. On hésite entre sourire et soupire (de désolation) sur la débauche de moyen qui a du être mise en œuvre pour construire un truc aussi ringard.(D’ailleurs il date de quand ? Je ne l’ai jamais compris !)

Bon, comme on veut en garder pour le lendemain, nous passons par la rue de la Felicidade pour trouver un endroit où dîner avant de rentre à l’hôtel. Avec ses maisons chinoises cette rue possède un certain cachet ; elle m’évoque Malacca, en Malaisie (ville également contrôlée jadis par les portugais avant de devenir chinoise). Finalement, pour le dîner, ce sera une cantine chinoise, bien que, depuis Hong Kong, on commence à en avoir un peu marre des dumplings, des soupes de nouilles. Il faudrait maintenant qu’on trouve autre chose, car côté cuisine, c’est pas très satisfaisant pour l’instant.

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