vendredi 29 février 2008

Vers le Cambodge


drapeau cambodge


Ce sera le Cambodge…


Au Vietnam, pendant le Têt, tout le monde cesse de travailler. Une vie au ralenti… Les grandes villes se vident, les boutiques ferment... Par contre, les destinations touristiques s’activent, les hôtels sont pleins et les prix flambent. Le Têt est une fête en famille ; inutile pour nous de rester, sauf pour s’ennuyer. Nous décidons de visiter le Cambodge.
Achat d’un sac à dos. Achat d’une version photocopiée du Lonely Planet (ah bon ? « photocopillage » tue le livre ? Ici, c’est une spécialité! ). Achat de billets de bus pour l’aller ? Achat de billets d’avion pour le retour. Revue de paquetage… Départ pour Phnom Penh le 6 février à 7h00.

A dire vrai, avec le Cambodge, on ne sait pas trop ce qui nous attend. Angkor nous fait rêver, mais, l’héritage des Khmers Rouges nous fait aussi redouter le pire.
On entend parler d’un pays où la population est très attachante, souriante et attentionnée. On entend parler d’un pays dangereux où de graves déviances sont monnaie courante.
Comment ce pays supporte-t-il ce passé sublime et noir ?
Allons voir ! Ce ne sera certainement pas un voyage facile mais ce sera certainement un voyage des plus enrichissant.



6 février 2008
On aurait pu croire qu’en partant de bonne heure, à une date où les rues de Saigon sont déjà en partie désertées, que notre bus roulerait à bonne allure. C’était sans compter sur la fantaisie de notre chauffeur qui décidait rapidement de s’arrêter pour acheter sur le bord de la route un panier garni. Puis après quelques coups de fils sur son portable, il nous fit attendre de longues minutes. Enfin, l’arrivée d’un type en moto venu charger le bus de gros sacs nous permis de redémarrer. Puis, arrivés à la frontière, ce fut une crevaison ! Au bout de quatre heures, nous arrivions enfin au Royaume du Cambodge !


Les premières sensations furent lors de la traversée en bac du Mékong, avant d’arriver à Phnom Penh. Là des minibus cambodgiens prévus pour douze passagers, en véhiculaient peut-être le double. Faute de places, les têtes et les bras de ces malheureux voyageurs « débordaient » par les fenêtres. Mais le plus surprenant était également de voir une dizaine de voyageurs assis sur le toit ! Parmi eux, de tout petits enfants, de quelques mois. Lorsque notre bus s’immobilise , une autre image dépaysante : une femme porte, sur sa tête, un grand panier avec des crevettes et des insectes grillés qu’elle vient nous proposer à la vente. Elle est coiffée d’un krama, le foulard traditionnel en vichy qui sert à se protéger du soleil et de la poussière. Sur les rives du Mékong, des enfants se baignent, totalement nus.

Arrivés à Phnom Penh, après 7 heures de trajet, autre constat avant de quitter le bus : le goût de la France ici est illustré par les cigarettes Alain Delon dont la promotion est assurée par de grandes affiches de 4m sur 3m.

Il nous faut alors trouver une chambre d’hôtel ! La tâche est rude. La saison touristique bat son plein et beaucoup de guesthouses affichent complet. Nous trouverons finalement une chambre dans une jolie rue : la rue 178, trouvée par hasard. Oui, je maintiens, c’est bien la rue 178 ! Comme à New York, les rues sont nommées avec des nombres, le plan de la ville s’y prêtant bien avec ses rues perpendiculaires. Notre chambre jouit d’une double exposition. En tirant les rideaux, nous constatons que les murs en vis-à-vis sont à 20cm ! Au moins on ne risquera pas d’être aveuglés.

Une fois installés nous entamons une promenade vers le « Grand marché ». Nous ressentons une impression de calme. Ici, il n’y a pas de bruit de fond permanent de Saigon. Les rues, plus larges et verdoyantes sont dotées de trottoirs bien dégagés permettant de découvrir la ville à pied !
En observant la circulation, pas de surprise : des motos comptant 3, 4 ou 5 passagers sans casques et de grosses voitures luxueuses, signe qu’au Cambodge, certains ont trouvé un business qui prospère.

Sur les affiches, nous analysons la calligraphie Khmère, qui ressemble, de loin, à l’écriture thaïe. Enfin, si la monnaie locale est le riel, nous n’en verrons pas la couleur immédiatement, le dollar semble être ici plus souvent utilisé !

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