mardi 25 septembre 2007

pas encore la routine, mais...




Semaine 2 et 3 : rentrée des classes et recherche de logement.
En tant que professeur principal en 6ème, je dois accueillir les élèves et faire comme si j’étais dans l’établissement depuis toujours, en leur expliquant son fonctionnement et en reprenant les points importants du règlement intérieur. Chose à laquelle je n'avais pas pensé, le plus difficile sera de faire l’appel. En effet, une majorité d’élèves est d’origine vietnamienne. La prononciation des noms s'avère un exercice périlleux. (Dans certains cas: où s'arête le prénom et où commence le nom ?!!!)
Je découvre le lycée, qui est logé dans une superbe maison coloniale, entourée d’un jardin à la végétation luxuriante. Risque : le deuxième jour, j’ai failli être assommé par un durian tombant de plusieurs mètres de haut (vous savez, le durian est ce fruit que les asiatiques adorent mais qui est nauséabond pour les occidentaux !).
Les premiers contacts avec les élèves s’avèrent très bons.
Les élèves se lèvent lorsque les professeurs entrent en classe et se montrent très polis et respectueux (comme à la Légion d’honneur !), mais ils ont des tenues plus décontractées : shorts, t-shirts et tongs (là s’arrête la comparaison avec la Légion d’honneur !)

Stéphanie, de son côté, doit accueillir des élèves non francophones, ou qui n’ont pas été à la maternelle (qui ne connaissent aucune règle de vie : il va falloir s’armer de patience). Beaucoup n’ont pas de matériel… Ce qui est fâcheux, c’est précisément que nous non plus n’avons pas de matériel : le container avec les commandes est toujours bloqué à la douane… Une collègue de Stéphanie a fait classe pendant 2 jours face à des élèves assis par terre (pas de tables !) Tout le monde s’acharnant sur la photocopieuse, cette dernière tombe en panne. En salle des profs, Internet ne fonctionne pas très bien non plus. Quand Internet fonctionne, c’est l’imprimante qui lâche… En bref, ce sont les semaines du bricolage.
Outre les dispositions matérielles, qui mettent tout le monde au bord de la crise de nerf dès la première semaine, il faut s’habituer à des horaires différents. Les matinées sont longues : 5 heures de cours, de 8 heures à 13 heures. Stéphanie a du mal à supporter ces premiers jours de classe : élèves peu intéressés, bruyants (pourtant elle déploie une grande énergie et elle est habituée aux cas difficiles !). Elle ressent de grands moments de solitude … et pense souvent (trop souvent à mon goût) à ses anciens élèves.

Nous nous activons, parallèlement à nos activités scolaires, plusieurs réseaux pour trouver un logement. Nous collectionnons et échangeons, entre collègues nouvellement arrivés, les numéros de personnes susceptibles de nous aider et prenons contact avec elles. Après avoir entendu plusieurs histoires de cambriolage concernant les maisons, nous nous faisons à l’idée de loger en appartement. Contrairement aux apparences, cela revient en général plus cher. L’avantage est d’avoir un gardien qui sécurise les logements. Le plus souvent, nous visitons des « serviced apartments », qui sont destinés aux étrangers. Ils sont bien équipés (meubles, électroménager, TV câblée, ADSL…) et proposent de multiples services (femmes de ménage, blanchisserie…). Revers de la médaille : en centre ville ces appartements coûtent environ
2000$ par mois. Les loyers sont généralement payés par les entreprises des occupants.
Pour l’instant, ce qui nous revient le moins cher reste encore de loger à l’hôtel. Nous ferons preuve de patience…

Dans la rue Nguyen Dinh Chieu que nous empruntons tous les jours pour rentrer à l’hôtel, les commerçants nous saluent amicalement, désormais habitués à notre présence, et familiarisés avec nos habitudes. Nous sommes des clients de la couturière, de la vendeuse de yaourts, de la pharmacienne, des petits restaurants et des petits cafés du quartier. J’utilise les services des mêmes Xe-om (moto taxis) pour aller au collège ou au lycée le matin. Un attachement se créé au fil des jours. Le soir, à l’hôtel, au dessus de l’ordinateur où nous consultons nos mails, il y a un petit tableau représentant le sacré cœur. Nous sommes aussi nostalgiques…

rentrée des classes !



4 septembre : la rentrée des classes



A cause , ou plutôt, grâce au principe de récupération des jours fériés, la réunion de pré-rentrée est fixée au 4 septembre. Un petit déjeuner avec croissants et café est organisé en préambule. C'est l' occasion de rencontrer l’ensemble des collègues de façon informelle.
Nous sommes alors ensuite invités à nous réunir en séance plénière, pour écouter l’allocution du proviseur, assisté du directeur du primaire et du gestionnaire. Le proviseur présente les nouveaux professeurs, invités à se lever à l’appel de leurs noms. Puis il effectue le bilan de l’année écoulée, avec les taux de réussite au bac et au brevet. Quelques perspectives sont dressées concernant le nouveau lycée français d’Ho-Chi-Minh Ville, établissement dont la construction devrait bientôt débuter et qui devrait accueillir les élèves en 2009…La discussion s’oriente alors vers les contraintes prises en compte pour l’élaboration des emplois du temps (histoire de préparer tout le monde à l’idée qu’ils ne seront pas terribles ?) comme les problèmes des groupes de langues, le manque de salles etc.

Une information de taille est donnée, le container (avec les cahiers d’activités, les livres, les cahiers …) doit être livré à l’école dans l’après-midi. C’est curieux, parce que le proviseur m’avait dit la semaine précédente, qu’il devait le réceptionner dans la journée…
Au bout d’une heure de généralités, l’attention dans l’assemblée se disperse. Une feuille commence à circuler dans les rangs avec les stages proposés pour l’année scolaire. Il y a de quoi alimenter les discussions et les phantasmes : des stages seront organisés au Vanuatu, à Pékin, à Bangkok... Un autre à lieu à Tokyo, pour les profs du primaire… Stéphanie s’y intéresse déjà de près…Et puis, tout le monde pense à une chose : les emplois du temps ! Mais, les chefs d’établissements sont malins. Ils procèdent tous de la même façon : les emplois du temps ne seront distribués qu’à la fin de la réunion... C’est leur seule arme pour tenir l’attention de l’auditoire…
Le gestionnaire prend la parole pour inviter les nouveaux à lui apporter un RIB. Des questions fusent sur les cotisations à la caisse des français à l’étranger. D’autres interrogent le gestionnaire sur des problèmes de commandes, de factures, sur les coûts des sorties pédagogiques… Bref, les débats s’enlisent, l’assemblée s’agite de plus en plus.
En somme, quel que soit l'endroit, rien ne ressemble plus à une réunion de pré rentrée qu’une autre réunion de pré rentrée.
Fin de réunion : les emplois du temps seront distribués dans l’après midi pour les profs du secondaire. Dispersion générale pour la pose "méridienne", sauf pour les enseignats du primaire qui déjeunent ensemble. Pas d’apéritif, pas de mousseux : il y a déjà eu le p’tit dej’ !
Je reçois dans l’après midi un coup de fil de « Monsieur Sin » qui doit me faire visiter une maison. J’enfourche une moto-taxi pour me rendre au rendez-vous. Je visite une grande maison mais qui est très triste. « Tout sera repeint ! ». La propriétaire, ouvre les rideaux pour me montrer qu’on est à l’abri du regard des voisins. Et pour cause : il y a un mur à 30 cm de la fenêtre…La nuit tombe, le vent se met à souffler, un nouvel orage arrive…

premier week-end



1er septembre : A la recherche d’un logement



Tout le monde nous l’a dit. Les prix deviennent fous. Avec les autres collègues qui ont été recrutés pour la rentrée, nous échangeons nos impressions sur telle maison ou tel appartement que nous visitons. Le constat est que les appartements sont sombres (avec peu de fenêtres, - ou avec un mur en vis-à-vis à 50 cm) et mals conçus (chambres minuscules mais salles de bain immenses). Souvent, le mobilier fait penser à de la recup’ de meubles des années 70.
Côté maisons, les conceptions laissent également songeur. Les maisons sont limitées en largeur, (pas plus de 3mètres de façade sur la rue) mais très profondes (10 mètres) et très hautes (avec des hauteurs sous plafonds de 3,50 mètres). Comme elles sont collées les unes aux autres, imaginez, là encore, le peu de luminosité… Le plus souvent, le rez-de-chaussée sert de garage : il faut bien mettre les mobylettes quelque part ! A chaque étage, il y a au plus deux pièces, et au dernier étage, une terrasse. Une maison moyenne possède 3 ou 4 étages. Par rapport aux appartements, elles sont assez bon marché.
La difficulté est donc trouver la perle rare. Et il faut faire seul ! En effet, il n’y a pas à proprement parler d’agences immobilières ayant pignon sur rue à Saigon. C’est par le bouche à oreille que se font les contacts pour visiter des logements… Ou en sonnant aux portes quand on voit une annonce dans la rue (mais les annonces en vietnamiens sont difficiles à comprendre, vous comprenez ?!…)
Toutefois, à l’issue d’une première journée de recherche, ou un intermédiaire, qui me proposait des visites, m’a baladé à travers toute le ville, une maison retient mon attention. Elle possède trois chambres avec salles de bain, une belle cuisine et une belle terrasse (au dernier étage). Les murs sont impeccables, le mobilier à mon goût. La rue semble tranquille… Le loyer ? 800 dollars par mois, soit environ 600 euros (Nous serons payés en euros… Vive l’euro « fort » !)
En fait, je compte beaucoup sur « Monsieur Sin », le vietnamien qui nous a été présenté et qui nous a laissé entendre qu’il avait des choses à nous présenter adaptées à nos besoins. Après tout avons-nous besoin de trois chambres avec trois salles de bains ?


2 septembre : férié

Le 2 septembre est le jour anniversaire de l’indépendance du Vietnam (2 septembre 1945)
C’est un dimanche, alors, pour « rattraper », les vietnamiens n’iront pas travailler le lundi. (Pas mal comme idée, non ? ). Malgré tout, l’activité dans les rues n’a rien de plus calme que les autres jours. Toutes les boutiques sont ouvertes. Les vendeurs ambulants continuent leurs commerce. Les jeunes filles du petit atelier de couture qui est juste à côté de hôtel travaillent elles aussi. C’est d’ailleurs incroyable, car quelque soit l’heure à laquelle nous passons, nous les voyons toujours travailler, assises parterre ( mêms si parfois nous les surprenons en train de manger furtivement un pho (une soupe).
Nous allons dans le centre commercial, connu ici sous le nom de marché russe. A l’intérieur nous avons la surprise de croiser Laure Manaudou et Zidane …. Laure Manaudou, probablement inconnue par les vietnamiens, pose sur une affiche pour Lancel ; Zidane fait la publicité pour un produit Adidas (un shampoing ?). Près de sa photo, des guillemets lui prêtent des propos en vietnamien (apparemment il a plus de connaissances que moi, je ne comprends pas ce qu’il raconte…).
Comme les autres jours, nous prenons notre repas dans un restaurant. Un repas coûte moins de 2 euros dans une cantine de rue, entre 2 et 3 euros dans un restaurant plus confortable. Un restaurant qui revient à 5 euros est déjà un restaurant cher, et pour 10 euros c’est très cher ! (restaurants japonais par exemple). Ce qui est toutefois agaçant, c’est l’empressement des serveurs à vouloir prendre nos commandes alors que nous n’avons pas eu le temps de consulter le menu. Les problèmes de communication sont fréquents et nous nous retrouvons avec des plats que nous n’avons pas commandés (souvent plus chers, comme par hasard…)

découverte du contexte local




29 août : Toujours jetlag


Après le petit déjeuner servi à hôtel, nous nous rendons à l’école primaire. On nous indique dans un français avec un accent prononcé que le directeur est au collège. Malheureusement, une fois au collège, nous ne pourrons pas le rencontrer, pas plus que le proviseur, puisqu’ils sont en réunion. Nous ferons toutefois connaissances avec des collègues qui sont venus travailler sur place. Accueillants, ils nous donnent quelques informations sur la ville, les transports, les logements …
Nous devrons nous faire rapidement à l’idée de circuler en mobylette : bien que la circulation soit folle au premier abord, elle obéit à des règles auxquelles nous nous familiariserons progressivement et puis surtout, les déplacements à pied sont difficiles compte tenu de la chaleur. Dans un premier temps, pour les déplacements à deux, nous attraperons au vol des taxis, qui sont nombreux, confortables, climatisés et dont la course moyenne ne doit pas excéder 2 euros.
La question délicate est celle de la location d’un appartement. Apparemment, un nouveau collègue, arrivé depuis plus de 10 jours s’y emploie avec énergie, mais sans succès. Il faut un budget d’environ 600 $ (tout se négocie en dollars). De plus, les européens sont des cibles privilégiées pour les cambrioleurs, qui extorquent des informations sur leurs habitudes auprès des femmes de ménage et du voisinage. (Il est paraît-il mal venu, lorsque l’on loue une maison, de refuser les services de la femme de ménage qui est suggérée par les propriétaires - et qui doit certainement leur servir d’indic…). Bref, tout cela n’est pas très rassurant.
Dans l’après-midi, nous circulons dans le 1er district de Saigon, le centre-ville en quelque sorte, avec ses larges trottoirs et ses boutiques de luxe. Nous passons devant la cathédrale « Notre Dame » (eh oui ! ici aussi !) et devant la poste centrale, monumentale, dont la verrière métallique est l’œuvre de Eiffel (eh oui ! ici aussi !).
Mais comme, statistiquement, il pleut 22 jours au mois août à Saigon, c’est donc en toute logique que nous essuyons un nouvel orage.
Dans la soirée, nous retrouvons les collègues rencontrés le matin et dînons avec eux. Ils nous présentent un vietnamien francophile, qui va nous aider à trouver un logement.
Ce premier contact avec les autres profs est très réconfortant ; ils se montrent très disponibles pour nous aider.

Ils nous indiquent que l’université propose des cours de vietnamien. Eux-même s’y sont mis, mais, l’apprentissage semble très difficile. Même après quelques années, leur niveau reste très modeste…

30 août : Cholon


Nous avons hâte de découvrir Cholon, le quartier chinois de Saigon. C’est, entre autre, avec ce quartier que Saigon a hérité d’une réputation sulfureuse. Nous nous promenons dans les allées du marché, haut en couleurs, de Binh Thay et visitons quelques Temples (lieux de cultes Taoïstes) et quelques Pagodes (lieux de cultes Bouddhistes). Aux plafonds des pagodes, des serpentins d’encens brûlent et donnent un parfum envoûtant à nos visites.
Mais nous n’oublions pas que nous devons rester pragmatiques… Nous consacrons du temps également ces premiers jours à nous équiper de téléphones portables (utiles pour les rendez-vous de visites de logements) et d’un photocopieur-scanner-imprimante (utile pour préparer les cours - il doit y avoir un nom pour ça, mais je l’ignore)
Dans l’après- midi, nous nous mettons au travail ; la rentrée approche et je n’ai toujours pas ouvert mes livres de lycée…

31 août




Comme d’habitude, nous prenons le petit déjeuner à hôtel Nous nous familiarisons en prenant notre café vietnamien aux ritournelles des vendeurs ambulants qui passent dans notre rue pour vendre des bananes, du riz, des soupes, des magazines, des ustensiles de cuisines…
Nous rencontrons cette fois à l’école le directeur du primaire, qui nous fait visiter les lieux. Il s’agit d’une ancienne maison coloniale autour de laquelle ont été construites des salles de classe. Dans chaque salle, il y a un beau carrelage ancien, des ventilateurs aux plafonds, la climatisation…Dans la cours de récréation, des fontaines d’eau permettent aux élèves de se désaltérer. Stéphanie rencontre alors d’autres collègues et prend ses marques dans sa classe ; de mon côté, je me rends au lycée pour rencontrer le proviseur.
Il m’informe que j’aurais une 6ème, une 4ème, une 2de et une 1ère S. Chaque classe est composée d’une vingtaine d’élève, sauf pour la première S, qui n’en compte que 11.
Pour retourner au collège je prends une mobylette-taxi (un Xe-Om comme on dit ici), mais je commets une erreur de débutant. Il se met à pleuvoir légèrement, puis bientôt c’est un énorme orage alors que suis sur la mobylette. Je n’ai pas encore acheté de cape pour la pluie…
Je suis trempé en arrivant cinq minutes plus tard à l’école. Comme par hasard, la pluie cesse quant je suis en mesure de m’abriter. Ceci dit, je n’ai pas froid du tout, la température étant largement supérieure à 30 °C.
Nous préparons notre rentrée, mais le petit souci qui pointe le bout de son nez est le suivant : aucun livre, aucun cahier, aucune fourniture n’a été livré à l’établissement. Le container, devant acheminer les commandes est bloqué à la douane.

arrivée à Ho-Chi-Minh ville




27 août : arrivée à Ho-Chi-Minh Ville (Saigon)


Arrivés en milieu de journée à Saigon, par le vol quotidien de la Qatar Airways (dans un Airbus A330 à moitié vide depuis l’escale à Doha) notre première mission est de trouver un hôtel pas très loin de l’école. Nos valises étant lourdes (valises/bagages ; valises/sous les yeux) nous nous faisons déposer depuis l’aéroport en taxi dans le quartier de l’école. Nous trouverons rapidement de quoi nous loger dans un beau palace pour 60 $ la nuit, c’est assez cher au Vietnam, mais cela nous permettra de passer une première nuit confortable, en attendant de trouver quelque chose de meilleur marché. Nous buvons notre premier verre dans un petit bar et je dois dire que suis assez fier de comprendre combien il faut payer quand la patronne, qui ne parle pas un mot d’anglais, nous indique « muoi haï », ce qui signifie 12000 dôngs ( soit 60 centimes d’euro ). Je me dis alors que mes efforts pour apprendre le vietnamien pendant le mois août n’ont pas été inutiles.
Nous nous rendons dans la foulée à l’école (Ecole française Colette). Un gardien nous ouvre mais refuse de nous laisser entrer. Il ne parle ni anglais, ni français. Nous faisons un tour dans le quartier pour prospecter tranquillement les hôtels qui pourraient nous héberger plusieurs jour pour la suite de notre séjour.
Nous découvrons ainsi la ville, sans être vraiment surpris par les scènes de rues épiques que nous avions déjà observées à Hanoi lors de notre précédent voyage. Toutefois, nous observons des aspects plus modernes ici : tout d’abord, il y a, dans la circulation, plus de vélomoteurs (à la place des vélos) Ensuite, la tenue vestimentaire des saïgonnais est plus ressemblante à ce que l’on voit en Europe (Jeans, T-shirts colorés, femmes en jupe… tandis que les chapeaux coniques sont marginaux et les casques coloniaux kakis inexistants). Autre signe de richesse : les personnes semblent plus « corpulentes » !
Nous trouvons un hôtel très convivial, tenu par toute une famille, qui propose de belles chambres à 16 $. Il est dans une ruelle calme. Les chambres sont confortables, climatisées, avec, dans celles-ci, une télé avec TV5 et un frigidaire.
Nous retournons ensuite dans notre palace. La nuit tombe déjà, il est 18 heures. Nous nous couchons, puis nous réveillons au milieu de la nuit incapables de retrouver le sommeil. Nous regardons TV5, ce n’est pas passionnant. Sur les autres chaînes, nous ne nous ne comprenons rien. Lost in translation…

28 août : l’étourdissement.


Après un mail à l’école pour signaler notre arrivée, un mail à la famille pour dire que notre voyage s’est bien passé, nous transférons nos bagages dans notre nouvel hôtel. En fait, nous n’avons que deux valises, mais elles sont lourdes : 32 kilos chacune. D’ailleurs, sachant que la compagnie aérienne n’autorisait que 20 kilos par personne, nous avons du payer une taxe pour le surpoids. (Qatar airways nous compta 5 kilos de surplus, mais, nous avons eu la désagréable surprise d’apprendre que chaque kilo supplémentaire est facturé 56 euros !).
Par ailleurs, deux autres valises nous attendent à l’aéroport, expédiées depuis Paris avec Bagages du monde. La récupération de ces deux valises est un vrai parcours du combattant :

- Aller à l’aéroport.
- Reprendre le taxi pour aller au building de Vietnam Airlines.
- Reprendre le taxi pour aller à la zone de fret.
- Retourner à hôtel car les guichets de la zone de fret sont fermés au public (il n’y a rien autour et il faut attendre deux heures). Heureusement avec le chauffeur de taxi, j’ai échangé quelques mots et exploité à nouveau mes connaissances en vietnamien dont je me félicite: « toi la nguoi phap », « toi khong dang nghi he ; toi la giao su » (« je suis français, mais je ne suis pas venu en vacances, je suis professeur »).
- Retour à la zone de fret : prendre un badge, un ticket et attendre son tour.
- Payer les frais de douane.
- Traverser la zone de fret au milieu des containers, des camions et triporteurs, pour se rendre à un autre guichet.
- Aller à un autre guichet car celui que nous avons repéré n’est pas le bon.
- Ressortir de la zone de fret car il faut aller chercher dans un café un formulaire qu’il nous manque (sic).
- Faire remplir le formulaire dans le-dit café par des femmes munies de vieilles machines à écrire qui recopient les références de nos passeports et des documents concernant nos bagages.
- Payer des frais pour le formulaire.
- Retourner dans la zone de fret (nouveau badge à demander, traverser la zone au milieu des containers, des camions et triporteurs).
- Donner tous les documents à un guichet pour vérification.
- Payer des photocopies pour certain documents.
- Se rendre ensuite à un autre bureau pour se faire tamponner le dernier feuillet que l’on a remis.
- Reprendre ce feuillet pour le donner dans un autre bureau à quelques pas de là.
- Attendre et récupérer enfin nos deux valises.
- Se rendre auprès des douaniers pour faire vérifier les bagages.
- Attendre une demi-heure dans un hangar sombre, sale, bruyant, à la chaleur moite avant d’être appelés.
- Ouvrir les valises et les faire examiner minutieusement.
- Retourner dans un bureau pour attendre à nouveau une demi heure un papier qui sera nécessaire pour sortir de la zone de fret avec nos bagages…

Cette journée fut donc une passionnante découverte du fonctionnement de l’administration locale. Heureusement, nous avons profité d’un bon déjeuner. Nous avons mangé dans un restaurant en choisissant complètement au hasard sur la carte, et nous sommes tombés sur une savoureuse fondue chinoise. C’est là que je me suis rendu compte que mes connaissances en vietnamien étaient limitées et que mon accent était à travailler. La serveuse ne maîtrisait pas de son côté le moindre mot d’anglais…
Dans la soirée, nous faisons un tour autour du marché de Ben Thanh, dans le quartier animé et touristique de Saigon. Nous n’échappons pas à une très grosse averse. C’est la mousson…
Retour à hôtel les pieds trempés. La prochaine fois, nous prendrons le taxi !