mardi 1 novembre 2011

Le rouge et blanc


Entre l’Oktoberfest et le Beaujolais nouveau, l’hôtel Equatorial accueillait le vendredi 21 et le samedi 22 octobre « Balade en France », une grande démonstration du savoir faire culinaire de notre pays.

Pour 550 000 dongs, un pass donnant droit à sept verres de vins et autant de plats à déguster (plus un café et une glace), permettait aux visiteurs de subventionner cette grande opération publicitaire jouant la carte du terroir, chère à Jean Pierre Pernaut.

Je débriefe :

Balayage du regard pour prendre le pouls de la soirée en entrant dans le grand salon de réception : Il y a du monde, c’est vrai, notamment beaucoup de vietnamiens, habillés comme pour un mariage. Sur une scène, un groupe chante Aznavour.

Des hôtesses en ao dai bleu-blanc-rouge proposent tout de suite une coupe de champagne. Un leurre en fin de compte… Il faut remettre un peu d’argent dans le cochon, le champagne, n’est pas compris dans le forfait. Ca commence donc plutôt par un petit gout d’arnaque avec ce champagne, Picard de surcroît - de quoi dérouter les amateurs de gastronomie en mal de connaissances géographiques…

Traversée de la salle, premières rencontres « Salut ! Tu …[smack] vas… [smack] bien ? Tu prends un verre de quelque chose ? » ; stand Pays de la Loire, première dégustation un petit - tout petit - verre de muscadet. Une petite assiette de patates vapeurs avec une croquette de poisson. Pas terrible… Au stand Bretagne, tiens, des pinces de crabe ; mais là encore le pass n’est pas valable… Rayon Alsace : de la saucisse. Je prends le verre de Riesling et garde mon coupon pour la saucisse pour plus tard, espérant trouver un moyen de l’échanger…



Région Langue d’Oc : petits carrés de pizzas, grande spécialité locale il faut en convenir ! Non loin, la région bordelaise. Je glane une assiette des trois huitres du bassin d’Arcachon. Le meilleur plan de la soirée.

Une heure plus tard : L’orchestre passe aux tubes des années 80, avec des chansons de Gold (évitant diplomatiquement le titre Ville de Lumière dédiées aux boat people). Le moment est alors venu de passer à la table des toulousains et leurs assiettes de cassoulet. Là ont lieu de petites conversations sympathiques avec des expatriés, intarissables sur leurs business, parfois bien foireux mais toujours prêts à dégainer leurs cartes de visites … On se croirait aux vœux du Consulat…

Deux ou trois verres plus tard : Les gens sont de plus en plus nombreux à fumer aux abords de la salle de réception, là ou se sont installés les stands Ricard, Evian et Orangina. Dernier petit tour. Hop ! Je choppe un apéricube et un verre de rosé de Provence...

22 heures, l’ambiance retombe peu à peu, on range les Arcs de triomphe et les tours Eiffel en carton disposés sur les tables. Je fais mes poches, pour retrouver mon coupon pour les glaces, mais ne remets la main que sur le coupon Alsace… Ni fromage ni dessert… Retour dans le lobby de l’Equatorial, et son ambiance de paquebot de croisière. En gentleman, je tiens la porte à des hôtesses de l’air chinoises qui vont travailler. Je vais me coucher. Voilà, « Balade en France », c’est fait.



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