samedi 7 juin 2008

Une nouvelle adresse

A la maison !




Le jour de notre retour du Cambodge, nous apprenions que le propriétaire de notre immeuble avait vendu les murs à l’entreprise commerciale « New Derma ». Notre contrat devenant caduque, il fallait signer un nouveau bail. L’occasion était trop belle pour nous de partir en récupérant à coup sûr notre caution. Depuis quelques semaines, nous envisagions le déménagement, mais en projetant plutôt de le concrétiser à la rentrée scolaire de septembre 2008. Nous commencions à visiter les maisons des collègues en fin de contrat et qui souhaitaient partir. Cette nouvelle inattendue a précipité le changement d'adresse.
Se rendant compte que finalement, les histoires de français cambriolés étaient toujours les mêmes qui tournaient en boucle, nous avons choisi de louer une maison et de disposer d’une grande surface pour un prix plus avantageux.
Reprenant contact avec nos intermédiaires, nous avons eut le droit à une nouvelle série de visites, mais nous nous sommes finalement décidé plus rapidement. Nous avons signé pour une maison de trois étage. C'est-à-dire une maison de quatre pièces… Toujours le charme de l’architecture vietnamienne…
Très vite, Stéphanie est partie en repérage pour trouver des meubles à acheter ou faire fabriquer. Ceux de la maison n’étant pas tous à notre goût, nous avons demandé au propriétaire de procéder à leur enlèvement. Nous avons ainsi fait fabriquer un lit en bambou, acheté une table et des chaises, mais aussi des éléments de décorations, des plantes, de la vaisselle…Pour inventer ce qui nous manque, l’imagination de Stéphanie est sans limite.
En attendant d'avoir les clés, notre futur ex-immeuble était sujet à de bruyants travaux, et nombreux allers et venues ; l’ascenseur se faisaient de plus en plus long à attendre. Un centre de soins esthétiques et de massages ouvrait ses portes. Il était également question de soins dermatologiques au laser et de pose de prothèses pour le nez (beaucoup d’asiatiques sont complexés par leur nez). Notre immeuble résidentiel se transformait petit à petit en clinique privée… Exaspérant ! Il était vraiment temps de partir!

Parallèlement, nous avons été présenté à une femme de ménage. Tout de suite, je l’ai trouvé énergique, mais désagréable. Elle souhaitait venir trois fois par semaine, y compris pendant les vacances et être payée avant de commencer le travail. Pour trouver un consensus, je lui cédais quinze jours d’avance mais précisais qu’elle était à l’essai. Sa première mission : nettoyer de fond en comble la maison avant notre installation. A sa première journée de travail, madame, venue travailler avec sa fille réclamait un autre balai, une table de repassage. A la fin de la semaine, elle n’était pas revenue, et la maison ne semblait pas nettoyée. La semaine suivante, nous trouvions le fer à repasser par terre au milieu d’une chambre, seule trace visible du passage de la femme de ménage.
Une fois notre déménagement réalisé (quelques valises seulement à transférer), cette femme de ménage ne se montra pas plus active mais fort râleuse lorsque, une fois nous l’avons croisée. Nous l’avons alors appelée pour lui signifier son licenciement. Elle aura quand même été payée deux semaines à ne rien faire !
Mais si nous étions contents d’avoir trouvé une maison à notre goût, nous devions encore faire face à quelques soucis. Ainsi, alors que nous nous apprêtions à passer sur place notre première nuit, nous nous sommes retrouvés enfermés dehors. Rentrés après avoir dîné dehors à dix heures du soir, notre clé se cassait dans le cadenas du portail de la maison. Nous avons appelé en catastrophe le propriétaire, qui nous a envoyé son homme à tout faire… Avec une scie, un marteau, ce dernier a tenté de faire sauter le cadenas. Non sans bruit… Nos voisins sont alors sortis pour s’informer des raisons de ce vacarme. L’occasion de faire les présentations… Après une heure et demi d’effort le portail était enfin ouvert.
Deux jours plus tard, nous rencontrions un problème du même genre avec les nouveaux cadenas que nous venions d’acheter. Après quelques minutes de paniques, nous trouvions enfin ! Nous avions les mauvaises clés ! (Heureusement que nous n’avions rameuté personne cette fois ci…)
Puis, une nuit, je me réveillais étonné d’entendre un écoulement d’eau. C’était le robinet de notre petite cour extérieure qui avait « sauté » et qui inondait la rue. Trois jour plus tard, bis repetita. D’après le compteur d’eau, à peu près 15 mètres cubes d’eau ont ainsi arrosé le bitume.
Je passe sur les vocalises de voisin d’en face qui semble être un passionné de Karaoké et le bruit insupportable d’un groupe electrogène appartenant à un hôtel situé non loin… Cette maison était-elle maudite ?
Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre, nous avons fait réparer le robinet qui fuyait, nous sommes bien équipés, nous nous habituons à la taille très basse des éviers etc.
Nous apprécions notre nouveau quartier, nous familiarisons avec les commerces de proximité, les chants des vendeurs de rues ou des femmes qui rammassent les poubelles. Et puis, ce n’est pas négligeable, notre loyer et de 100 dollars inférieur à celui que nous devions payer pour notre appartement. Ne reste plus que le problème du bruit, comme partout à Saigon.

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