jeudi 10 janvier 2008

Harer Better Faster Stronger

Il va y'avoir du sport !

Qui se souvient du nom d’un médaillé olympique originaire de l’Asie du sud est ?
On m’a vaguement parlé d’un champion cambodgien de Badminton, mais ensuite ?

Un soir de décembre, une grande foule est sortie dans les rues en se livrant à des scènes de liesse. De nombreux motocyclistes roulaient en faisant flotter un drapeau pour exprimer une certaine fierté patriotique. Les vietnamiens avaient en effet de quoi se réjouir. Leur équipe de foot venait de battre la Malaisie dans une compétition très attendue: les « jeux olympiques » des pays de l’Asie du sud est.
Pour avoir aussi ses mythes, ses champions, tous les deux ans, cette partie du continent organise une compétition « interne » !
Dans le tournoi de football, malheureusement, le Vietnam, s’imposera face au Laos mais perdra face à Singapour avant d’être définitivement éliminé en demi-finale par une redoutable équipe, la Birmanie, qui rencontrera la Thaïlande en finale.


Pour m’entretenir physiquement, j’ai choisi de rejoindre quelques collègues dans une équipe de foot française: l’Etoile de Saigon. Nous bénéficions du renfort de quelques vietnamiens lorsque notre effectif est trop juste pour nos matchs. Nous jouons sur le terrain pittoresque d’une petite île de la rivière Saigon, entouré de rizières et de cocotiers. On fait avec le minimum : certes, il y a des arbitres mais il n’y a pas de vestiaires.
Je dois avouer que mon premier match, contre une équipe coréenne, m’a fait beaucoup de mal. A bout de souffle au bout d’un quart d’heure, il a pourtant bien fallu finir cette rencontre qui semblait interminable, sous la chaleur tropicale et le soleil de plomb. J’ai mis plus d’une semaine à me remettre des courbatures…
J’en ai conclu qu’il me fallait faire un peu plus d’exercice et qu’un sport complémentaire s’imposait. J’ai naturellement pensé à la natation. Le « champion » que je suis (ou que j’étais, en catégorie C3 chez les « maîtres », c'est-à-dire vétéran en natation) souhaitait trouver un club pour faire de la compétition. Mais le problème, c’est la pénurie d’équipements sportifs dignes de ce nom. En outre, confronté à la barrière de la langue et que je ne savais pas comment m’y prendre pour trouver des contacts. J’ai finalement testé une piscine olympique, ou s’entraînent ­ (m’a-t-on dit) les champions. Malheureusement, trouvant l’eau bien trouble, j’ai été quelque peu découragé…


J’ai donc opté pour un abonnement dans la salle de sport d’une résidence de luxe. Pour un tarif modeste, par rapport aux prix pratiqués en France, j’ai accès à une salle très moderne, et a un spa (sauna, hammam, jacuzzi). Tout est fourni : eau, serviettes de bains, savon, rasoirs, cotons -tige, sèche-cheveux… (Tarif : 40 dollars pour un mois). La qualité des installations a même motivé Stéphanie pour s’inscrire ! Aux heures où nous y allons, nous ne croisons pas grand monde… Quelques expatriés japonais ou coréens venus en costume cravate faire un peu de vélo ou de marche sur un tapis roulant. Ces bureaucrates, qui ont l’impression de faire du sport du moment qu’ils ont enfilé un jogging, sont particulièrement désagréables. Ils ne disent jamais bonjour, et laissent derrière eux les vestiaires dans un désordre qui montre bien leur mépris pour les employés chargés de faire le ménage. Ainsi, ils ne se donnent pas la peine de mettre leur serviette de bain dans les paniers prévu à cet effet, ils préfèrent les laisser par terre. Je ne parle pas des cotons-tige…
Enfin, petit à petit nous nous refaisons une santé.


A mon troisième match avec l’équipe de foot, j’avais déjà plus d’endurance, et réussissais à m’imposer physiquement face à des joueurs vietnamiens, qui ont la malheureuse habitude de tirer sur la clope pendant les mi-temps… En fin de rencontre, dans la pénombre, parti du milieu de terrain je tente une frappe qui trompe le gardien… Un but d’anthologie qui n’est pas sans rappeler le but de Dhorassoo (au PSG) en finale de la coupe de France face à Marseille en 2006 ! S’il avait été filmé, je ne doute pas que mon but aurait fait, sur You Tube, le tour du monde en quelques minutes !!!
J’éspère simplement que je ne blesserai pas, car dans la conquête du ballon, certains adversaires « ne font pas le voyage pour rien » (comme dirait Thierry Roland !)
Voici en tout cas une image de l’équipe à la quelle j’appartient, prise lors d’un match contre l’équipe vietnamienne d’IKEA. J’ai choisi de porter le n°12 (comme Giresse en 82, en Espagne)

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