jeudi 10 janvier 2008

Les cours de vietnamien

L’université.


Bien avant de partir au vietnam, j'avais acheté une methode "le vietnamien pour tous". Le sous titre était prometteur :"pour être opérationnel en deux à trois semaines".
"Etre opérationnel en deux à trois semaines"... Ben voyons !

Après deux à trois semaines, je connaissais quelques phrases toutes faites. Opérationnel ? Evidemment que non...


Au début du mois d'octobre, Stéphanie et moi sommes devenus étudiants. Motivés par la perspective d’apprendre la langue (enfin, surtout moi), nous nous sommes inscrits au cours destinés aux étrangers. Deux fois par semaine, nous allons nous asseoir sur les chaises à pupitre d’une petite salle destinée aux cours.
Nous sommes dans un groupe de huit étudiants. En fait, je devrais plutôt dire que nous étions huit. En quelques semaines, quelques défections ont été observées.



Oui, il faut le dire: l’apprentissage du vietnamien est une entreprise ambitieuse ! Condition nécessaire et non suffisante : maîtriser l’anglais (’cause lessons are in english)

Pour débuter, nous apprenons les sons ; c’est assez difficile. Notre oreille doit s’exercer à reconnaître des tonalités auxquelles nous ne sommes pas habitués (on a l’impression parfois d’entendre des onomatopées ou des miaulements de chat…) Il faut aussi s’accoutumer aux subtilités d’un alphabet aux multiples pièges : ô se prononce O, mais ó se prononce EU et o se prononce presque comme le A. Pour les tons, il y n’y a pas moins de six nuances : pour le son A, on ne prononce pas de la même façon: a , à , á , ạ , ã et ả !
Et cela peut avoir des conséquences importantes puisque cela change le sens des mots :

ma : fantôme ;
: maïs ;
: maman ;
mạ : jeune riz ;
: cheval ;
mả : tombeau

Et puis essayez d'aprendre un peu le vocabulaire ! Voyez comme c'est simple :


Bon côté des choses : pas de conjugaisons, pas de genre, 3 temps seulement (passé, présent, futur - signifiés par un mot inséré dans la phrase correspondant à chaque cas).

A vrai dire, beaucoup de français établis ici on renoncé et se débrouillent sans parler le vietnamien. Ils disent que c’est trop dur ; que le peu qu’ils connaissent ne leur permet pas de se faire comprendre ; ils disent que l’on peut faire sans…
Ils ont baissé les bras..


C’est vrai que c’est difficile d’aller à la fac deux soirs par semaine, de réviser les leçons entre chaque cours.


Cependant, dans toutes les situations ou j’ai pu utiliser quelques mots, j’ai tellement été ravi des sourires et de la complicité que cela pouvait faire naître, que je n’en démords pas : il faut apprendre le vietnamien !


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