mardi 3 juillet 2007

Retour en France, l'heure du bilan

14 août
Formalités à l’aéroport de Bangkok, décollage, atterrissage à Abu Dhabi. Décollage, atterrissage à Roissy.
Satisfaction d’avoir fait un voyage magnifique. Déprime aussi. Moins de couleurs, moins de saveurs dans les aliments, végétation monotone. Temps froid et nuageux. Epuisement…
Pendant une dizaine de jours, nous nous sentons très fatigués. Je ne peux m’empêcher de feuilleter des brochures de voyages, de traîner dans le rayon « guides touristiques » chez Art de vivre . A plusieurs reprises, je vais saisir le Routard sur l’Inde du sud et celui sur la Chine.
Le Kerala, Goa et Pondichéry ou le Sichuan et le Yunnan ? J’examine déjà les liaisons aériennes domestiques en Inde et en Chine. Faudra-t-il venir de Bangkok ou directement de Paris ? Je me fait un petit dossier sur l’Inde à partir des remarques déposées sur des forums.
Il y a aussi les photos qu’il faut trier.
Avec quelques jours de recul, je garde en mémoire des images très fortes du Vietnam. Je vais lire des carnets de routes pour confronter mes impressions à celles d’autres voyageurs…Je visionne le reportage de Pierre Brouwer que j’ai en DVD pour admirer encore le Tonkin, et découvrir la Cochinchine et le delta du Mékong.
C’est dur d’atterrir…

Septembre : coup d’état en Thaïlande
C’est en écoutant la radio que j’apprends au petit matin le coup d’état.
Le premier ministre en voyage à l’étranger est destitué. Les militaires ont renversé le gouvernement. Le général musulman à l’initiative de ce putch est reçu par le roi Bumitbol.
Les rassemblements dans la rue sont interdits. Les médias affirment qu’il n’y a eu aucun coup de feu. Les rues de Bangkok sont calmes. Les Thaïs ont laissé faire sans broncher. Les médias sont verrouillés et diffusent les clips à la gloire du roi que nous avons déjà vu là-bas. Mais, en regardant la télévision, j’apprécie cette fois la traduction : « Nous avons de la chance en Thaïlande d’avoir un roi comme le notre. Quand on a des problèmes, il est toujours là pour nous aider. Notre roi est bon, c’est pour cela que nous l’aimons … »
Les Thaïs ont une culture politique vraiment incompréhensible pour nous… Des coups d’états, ils en ont connus une vingtaine en trente ans !

Octobre
Je reste surtout nostalgique du Vietnam ; Stéphanie, elle, de la Thaïlande. Nous avons rangé les guides. Nous avons disposé dans la maison nos objets-souvenirs comme ce dragon évoquant le théâtre de marionnettes sur l’eau de Hanoï. Nous pensons maintenant aux mutations. Nous aimerions bien maintenant avoir un poste en Asie et vivre là-bas ? Lubie passagère ? Peut-être ? Je pense que non. Nous y pensons depuis longtemps. Ce long voyage nous a plutôt conforté dans l’idée de concrétiser ce projet. Nous avions beaucoup d’attentes avant de partir ; nous avons reçu plus que nous imaginions. Nous avons été déstabilisés.
En attendant, nous mangeons des nouilles chinoises, nous allons voir tous les films asiatiques qui passent au cinéma. Nous ne ratons pas un reportage sur la 5 concernant les tribus…Je me félicite de maîtriser convenablement la géographie de l’Asie. Stéphanie fait des séances d’acuponcture chez un vietnamien venu en France après avoir été persécuté par les communistes. Il est parti avec sa famille en bateau, et ne pourra plus y revenir ; il craint d’y être empoisonné.
Chaque fois que nous croisons des asiatiques dans la rue, nous cherchons dans les traits de leurs visages leurs pays d’origine. Nous avons envie aussi de connaître leur histoire.
Pas un jour ne s’est déroulé sans que nous pensions à notre voyage. Nous allons chez Tang, retrouver des odeurs, acheter des pamplemousses chinois, de la noix de coco fraîche, et le fruit du dragon.

fin de séjour à Chiang Mai

6 août : Chiang Mai
Nous embarquons au petit matin en songtaew pour une heure de route en campagne. Nous sommes avec un petit groupe pour suivre une journée de cours de cuisine. Nous observons un arrêt de quelques minutes dans un marché local. La guide qui nous accompagne nous montre différents types de riz, des pâtes de curry. Nous assistons à l’élaboration du lait de coco : les noix de coco sont fracassées et broyées dans une machine, pour ressortir en fibre. Ce sont ces fibres qui sont passées dans une centrifugeuse pour donner le lait de coco.
Le cours de cuisine se déroule dans une ferme au milieu des rizières. Le cours commence par une promenade dans un petit potager ou nous sont présentées plusieurs plantes aromatiques.
En prenant place pour les premiers travaux pratiques, nous recevons chacun un assiette avec les ingrédients soigneusement calibrés pour la préparation de la pâte de curry. Dans la foulée, nous faisons un curry de poulet et de légume au lait de coco. Mais, nous n’avons pas le temps de goûter à notre plat. Nous poursuivons le cours par une recette au wok : poulet sauté aux légumes avec de la "sauce huître". Pour finir la matinée, nous préparons une salade de papaye à la thaïe.
Nous déjeunons avec ces bons plats, mais il y en a trop ! Nous nous reposons un peu, pendant qu’une partie de notre vaisselle est faite par des assistantes… Nous dînerons le soir avec les plats élaborés l’après-midi : « fried noodles thaï style » et « mango with sticky rice » emportés avec nous dans des petites barquettes confectionnées avec des feuilles de bananiers.
Comme nous sommes dimanche, nous faisons notre promenade digestive en déambulant dans le bazar de nuit du centre-ville. Une fois de plus, il faudra résister à la tentation de tout acheter !

7 août : Chiang Mai
Philippe devant nous quitter pour retourner à Paris dans l’après midi, nous cherchons une petite occupation pour sa dernière journée à Chiang Mai. Un peu à cours d’idées, nous décidons de visiter le zoo. Le guide du routard nous promettait une visite agréable avec des animaux faisant plaisir à voir dans un cadre bien adapté et nous conseillait de « compter une bonne journée ». En fait, pour dire les choses comme elles sont, c’était nul. Dès l’entrée du zoo, le visiteur est agressé par le bruit de travaux incessants. Il faut marcher plusieurs centaines de mètres avant d’apercevoir une autruche puis une girafe… Il faut à nouveau marcher longuement pour voir des éléphants, ce qui ne présente ici aucun intérêt, et passer devant de vastes espaces que les animaux ont désertés… Le Lonely planet que je consultais a posteriori laissait entendre que les animaux allaient être transférés vers un autre espace. Ce guide était bien plus réservé sur l’intérêt de la visite que le Routard… Trop tard…

8 août
Philippe étant parti, nous prenons une excursion à la journée au parc de Doi Inthanon. Nous nous arrêtons pour admirer deux très belles cascades et deux pagodes dédiées au roi et à la reine, tout près du sommet le plus élevé de Thaïlande (2565 m)
Nous visitons un marché mhong. Stéphanie y achète des petits éléphants et des petites tortues pour offrir à ses élèves. Les prix sont dérisoires (10 baths la figurine). Plus tard, nous visitons un village Karen. Nous entrons dans un atelier ou des femmes tissent des écharpes. Nous en achetons quelques-unes, elles sont magnifiques et très soyeuses. Notre guide indique que c’est bien d’acheter aux Karen car ils travaillent durement et que ce sont des gens très dignes. En faisant de telles éloges à propos de Karen, nous comprenons que certaines tribues sont moins favorablement perçues (pense-t-il aux Lisu, comme le chauffeur de taxi de Paï qui nous disait que ces derniers n’étaient pas très amicaux, et qu’ils ne pensaient qu’à l’argent ?)

9-14 août
Il me prend l’idée de faire un stage de boxe thaïe, de Thaï chi ou de Kung-Fu. J’entame alors une tournée des écoles. Tout d’abord, je me penche vers la boxe. J’assiste à un entraînement où participent quelques élèves européens. Le ring, le stade les vestiaires sont crasseux, mais respirent l’authentique. Les élèves semblent déjà d’un bon niveau. En tout cas, je me dis que je vais en prendre plein la gueule… J’observe l’entraînement avec attention pendant plus d’une heure. Les qualités de souplesse requises me font renoncer…


Du coté du Thaï chi et du Kung-Fu, un professeur indique qu’il ne fait des stages que d’une semaine au moins. Je fréquenterai donc les piscines de hôtels pour faire un peu d’exercice.

Je me décide tout de même pour une randonnée en VTT. Je fais bien peur, à trois reprises, aux guides : une sortie de route dans un fossé ou le vélo me tombe sur la tête -merci au casque ! Ensuite: une chute sur le côté du au blocage de ma chaîne alors que je gravis une côte en danseuse. Enfin : une glissade qui m’envoya directement par-dessus un tronc d’arbre couché sur le côté d’un chemin. Je suis très étonné de la qualité des protections car je n’ai rien senti dans tous ces accidents !
Stéphanie, de son côté, va chez le coiffeur, se fait une manucure etc.

Nous pensons un temps faire une excursion au Laos. De Chiang Mai, il est en effet possible de rejoindre le Mékong (ou un de ses affluents) et de se rendre à Luang Prabang en bateau. Luang Prabang à l’air d’être une ville très intéressante, mais elle est un peu enclavée et il faut envisager un trajet jusqu'à Ventiane, la capitale du Laos, pour pouvoir retourner à Bangkok. Le problème, c’est que ces trajets sont très longs : deux jours pour aller jusqu’à Luang Prabang, et une journée complète de minibus de Luang Prabang jusqu’à Ventiane ; le tout dans des conditions de confort douteuses. Le problème, c’est que nous nous sentons vraiment fatigués, après avoir déjà changé de guesthouses une vingtaine de fois…
Nous finirons donc notre séjour en profitant au maximum des massages.

Paï, Soppong




31 juillet : Paï
Il a beaucoup plu la nuit précédent notre départ pour Paï. Nous traversons quelques rues inondées dès les premiers kilomètres. Notre minibus roulera 3h30, pour arriver à destination après avoir franchi un col montagneux qui nous a mis bien mal au cœur. Stéphanie, à deux doigts de vomir me demande à un moment donné combien il restait de kilomètres à faire « une cinquantaine ! »- soit une heure et demie de route…


Arrivés à Paï, il nous faudra bien du temps pour trouver une guesthouse, qui, sans être à notre goût, nous fera meilleure impression que les autres. Nous consacrons l’après-midi à un aperçu de la ville en nous renseignant sur les possibilités de treks. A pieds, il est possible d’atteindre quelques villages (un de réfugiés chinois, un de lahu, un de lisu), des temples et une cascade. C’est ce que nous décidons de faire le lendemain. La promenade est longue de 18 kilomètres, avec du relief. Nous avons déjeuné au village chinois. Le cadre était magnifique, mais la nourriture immangeable, ou presque : Stéphanie a pris une soupe très épicée, Philippe, lui a choisi un poisson plein d’arêtes immergé dans un bouillon infect. De mon côté, j’ai voulu manger du poulet, le moins que je puisse dire c’est que je n’ai pas eu les morceaux les plus nobles : cartilage, peau grillée… Heureusement, j’ai réussi à utiliser mes maigres connaissances en Thaï pour nous faire servir un peu de riz (kao, ce qui, suivant la prononciation, peut vouloir dire aussi : blanc, genou, ou neuf).
Après quelques heures de marche nous traversons une zone hautement surveillée pour son petit buisiness local : en traversant des champs, quelques paysans viennent vers nous avec un sourire avenant… Ils nous proposent de l’opium. Quelques centaines de mètres plus loin, nous recevons le même type de proposition. Nous déclinons poliment. Pour une toute autre raison, la journée restera tout de même mémorable : il se mit à pleuvoir abondamment. Nous sommes rentrés trempés jusqu'aux os !
Fatigués par ce trek initiatique dans les tribus, nous allons nous faire masser. Dans le salon, une seule masseuse est là. Quelques coups de fil plus tard, d’autres arrivent à la rescousse en mobylette !
La nuit à la guesthouse ne nous permettra pas de récupérer : bruits, humidité, literie inconfortable. Nom de cette guesthouse que je déconseille : Charlie's guesthouse. Voila qui est dit.

2 août : Mae Hong Son, Soppong.
Nous partons le lendemain à bord d’un « taxi », un pick-up, qui nous permettra d’aller jusqu'à Mae Hong Son, puis d’être déposés à Soppong sur le chemin du retour. L’idée d’une nuit à Mae Hong Son, envisagée au départ a été abandonnée dans nos projets. Il n’y avait plus de places d’avion pour rentrer à Chiang Mai depuis Mae Hong Son. Un retour par la route était donc nécessaire.
Après 3 heures de routes, le franchissement de 3 cols, nous arrivons aux abords de Mae Hong Son et faisons la visite d’un village Karen, peuplé de Paduangs (femmes girafes). Le village est entouré de rizières. Il est très joli, mais l’on sent bien qu’il est organisé pour accueillir les groupes de touristes. Hormis quelques vieilles femmes, on sent bien que certaines ont mis leurs anneaux autour du cou pour les photos… Nous achetons quelques bricoles, puis déjeunons à Mae Hong Son, près du lac. Nous faisons un petit tour dans la ville. Nous visitons son marché et ses temples de style birmans. On peut y découvrir des peintures sur verre. Ce style de temple est très différent de ceux que l’on a pu peut observer jusqu’à présent en Thaïlande, caractérisés par les toits « étagés ».

En reprenant la route en direction de Soppong, nous marquons un arrêt aux grottes de Tham La. Il s’agit en fait de la résurgence d’une rivière souterraine où viennent de nombreuses carpes. Une cavité justifie le nom de grotte ou est logé un bouddha. C’est une grotte sacrée. Certaines carpes nageant dans la résurgence peuvent mesurer 1m (C’est ce que disent les gens là-bas, car, à la vérité, nous n’en avons pas vu de telles) .
Près de Soppong, nous finissons la journée par la visite de la grotte de Tham Lot ( Une partie seulement, car à la saison des pluies, certaines chambres sont inaccessibles). Nous avons le droit à une visite privée avec un guide qui a allumé pour nous une lampe à pétrole pour l’exploration. C’est une visite insolite auquel nous avons le droit. Il faut parfois emprunter un radeau en bambou, pour traverser la rivière souterraine de la grotte, et poursuivre la visite ! C’est ici, apprend-on, que se trouvent les plus longues rivières souterraines d’Asie du sud-est.
Nous dormons dans un beau bungalow, près d’une rivière.

3 août
La journée à Soppong commence par tour rapide du bourg. Il n’y a qu’une seule avenue goudronnée. Pas grand-chose à faire… Pas de touristes… Cependant, il y règne une ambiance amusante car il y a beaucoup de population des tribus qui viennent vendre ou acheter des produits au marché. Certaines femmes lisu ou lahu prennent le bus pour Paï.
Malheureusement, il pleut…Quelques minutes de marche permettent d’accéder à certains villages. Nous effectuons, une première tentative en fin de matinée, bravant les intempéries. Suivant les instructions de la patronne de notre guesthouse, nous nous engageons sur un sentier à la sortie du bourg. Les paysages sont magnifiques, les chemins sont bien dessinés, ce qui compense dans un premier temps l’absence de carte. Hélas, la terre argileuse devient de plus en plus glissante et nous nous embourbons. Aucun village ne pointant le bout de son nez, nous retournons sur nos pas, les pieds couverts de boue. Dans l’après midi, le temps reste capricieux. Nous rechaussons nos sandales une fois celles-ci nettoyées : deuxième tentative, sur un autre chemin qui nous a été suggéré. Les choses se présentent plutôt bien, la route est goudronnée. Plusieurs mobylettes empruntent cette route avec de femmes lisu (notre œil désormais expert sait reconnaître leur tenues) sur les porte-bagages. Une indication sur le bord de la route définira l’objectif à atteindre de notre randonnée : « lisu lodge, 4 km ». Vu le relief, cela nous laisse augurer 2 heures de marche, aller-retour. Très vite, nous traversons un village assez important. Quelques boutiques sont ouvertes, notamment celle d’un homme aux dents noires, qui nous sourit à notre passage. D’autres villages se présentent à nous, au milieu des champs ou quelques travailleurs s’affairent. Sur un chemin en boue, des enfants nus se roulent dans les flaques d’eau ; ils nous saluent en nous apercevant. Des femmes nettoient leur linge. Au bout d’une heure, après avoir croisé trois femmes qui nous ont demandé, avec un ton peu cordial ce que nous faisions sur cette route, nous retrouvons les indications pour la « lisu lodge ». Malheureusement, il faut traverser un village dont la route n’est pas goudronnée. Nos pieds qui étaient alors secs, n’allaient pas rester propres longtemps…Sur le bord de la route, nous repérons quelques points semblant stables ; et là…c’est le drame ! Glissade. Mon pied droit est dans la boue jusqu’à la cheville. Philippe dérape à son tour et tombe lourdement. Il perd au passage l’une de ses tongs dans la boue. Je l’aide à se dégager. Il saisi mon bras avec ses mains pleines de boue : ma chemise ne ressemble plus à rien. Sa tong est récupérée, mais la lanière est cassée ; la tong est bonne à jeter. A quelques mètres de là, une famille nous observe de sa maison. Notre embourbement l'amuse beaucoup. La pluie s’intensifie. Nous mettons 30 minutes pour effectuer 200 mètres. Stéphanie est relativement épargnée par ces péripéties. Nous arrivons à la lodge dans un état pitoyable... La lodge est fermée.
Nous n’avons plus qu’à retourner à la guesthouse. Philippe marchera soit avec un pied nu soit la tong maintenue avec un chou-chou pour les cheveux que Stéphanie a sacrifié. C’est la galère. Cependant, nous croisons des enfants qui, eux s’amusent beaucoup dans la boue, en se roulant parfois nus dans les flaques. Certaines femmes font, quant à elles, leurs lessives. Les tribus montagnardes s’amusent de nos dégaines de vagabonds.

4 août : Paï
Nous retournons à Paï avec le bus local. Les autres usagers nous observent avec curiosité. Nous observons avec la même curiosité leurs sacs de riz, leurs bananes et leurs durians. Nous nous arrêtons à un check point. Notre faciès européen, nous permet presque d’éviter le contrôle d’identité, les autorités cherchant un profil certainement plus local… De Paï, nous regagnons Chiang Mai dans un minibus, pour touristes. Devant nous un gamin infect ne cesse de se retourner en cherchant à attirer l’attention par ses facéties, ses mimiques. Probablement trop gâté, probablement habitué à un public émerveillé – à l’image de sa mère qui le laisse faire n’importe quoi- ce sale gosse, de 8 ou 10 ans mériterait de bonnes claques. Pendant tout le voyage, j’en ai eut des fourmis dans les mains, et je reste convaincu que je ne devais par être le seul.

Chiang Mai

29 et 30 juillet
Après avoir passé en revue les centres commerciaux de BKK ; après avoir pris et repris les bateaux, les tuk-tuk ; après avoir vu et revu des bouddhas (debout, assis ou couchés), et après avoir passé une nuit mémorable dans le train (« notre moyen de transport préféré » disait le Routard), nous voici à Chiang Mai.
A la sortie de la gare, les chauffeurs de taxi se livrent à une compétition incroyable pour nous offrir leurs services. Nous montons dans un taxi qui, ne perdant pas son temps, nous chante la ritournelle habituelle « what are you doing today ? ». Evidemment, le monsieur à quelques idées à nous proposer…Il nous sort son book, comme le font les agences de voyage. C’est notre troisième venue à Chiang Mai et ce petit rituel est un brin exaspérant.
Nous jouerons tout de même les bons clients, mais avec quelqu’un d’autre ! Nous adoptons les services d’un tuk-tuk, pour faire le tour de la vallée de la Mae Sae. Cela commence par le show des éléphants : des éléphants qui jouent au foot, font de la peinture… Ensuite, nous visitons une ferme d’orchidées et de papillons -sans intérêt. Comme nous avions un temps d’attente à occuper avant le spectacle de la ferme des serpents, nous nous sommes hasardés à la Monkey school. Des singes savants y décrochent des noix de coco et inscrivent de magnifiques paniers au basket (grâce à un astucieux panneau en forme de parabole derrière le panier). D’ailleurs, un enfant à qui il était demandé d’essayer et qui avait échoué s’est fait gentiment chambré. Ces singes - si intelligents- font aussi des sauts périlleux et du vélo. Le tout est commenté par une Thaïe dans un « globbish » efficace, sur une musique électronique un peu psyché. Tout cela pourrait être drôle si la plaisanterie qui dure à peine dix minutes n’était facturée 200 bahts. En résumé, ont s’est fait arnaquer. Mais, nous allions assister Stéphanie et moi, un an après, à une nouvelle représentation du cobra Show. Nous laissions à Philippe la surprise des effets de scène. Cela commence par le lancement d’une cassette audio : « The final countdown » pour chauffer le le public (Un peu comme dans le lancement des matches de l’OM au vélodrome avec « jump », sous l’aire Tapie ) . Hélas, la cassette a beaucoup trop de souffle… Celui qui commente le show a la main sur le bouton du volume. Il baisse le son au moment de parler, en anglais, avec une voie qui traîne sur les fins de phrases. Puis il remet le son ; puis coupe le son ; et remet le son… Dans le premier numéro, un dompteur de serpents des cobras. Le speaker dramatise la situation à outrance « if the snake bites, you can die » « you go to the hospitalat ten kilometres ». Il met le son, puis baisse le son « sometimes, lot of traffic… and it’s too late ». Il conclue: « Good bye to your family, good bye to your girlfriend… ». A la fin du numéro, le serpent crache son venin dans un verre, que l’on fait circuler dans les allées « not water; not whisky, It’s poison !». Après d’autres numéros - toujours avec la même bande son- le grand moment d’émotion survient avec le « serpent bondissant ». Deux types apportent une lourde caisse en bois. Ils prennent beaucoup de précaution en l’ouvrant. En s’adressant au public, le commentateur explique « anyway, don’t mouve ». Puis, avec un bâton, les types saisissent le serpent, mais, doivent s’y prendre à plusieurs reprises. Puis, un mouvement brusque ! Le serpent s’envole vers les gradins pour atterrir dans le public ! Panique ! « Don’t mouve ! » En fait, c’est une vulgaire corde qui s’est envolée. La touriste qui l’a reçu à ses pieds est encore sous le choc. Ah ! Ah ! Ah ! La bonne blague ! Tout le monde y a cru. Y compris nous… l’année dernière !

La nostalgie du Vietnam, retour à BKK

24 juillet
Petite journée tranquille à Hanoï. Nous faisons l’achat de T-shirts, de marionnettes. Nous visitons la cathédrale. Evidemment, nous retrouvons les désagréments que nous avions oubliés lors de notre court séjour à Ninh Binh. Les conducteurs de motos taxi ne manquent pas de nous interpeller. Les femmes, avec leurs bouteilles d’eau fraîches ou leurs fruits tentent de converser « français ? » « Madam ! Madam jolie ! ». « Photo ? » nous demandent-elles en nous proposant de poser avec la palanche sur l’épaule.
Nous sommes victimes d’une tentative d’arnaque : 67000 dôngs pour une bière et un soda (le prix réel étant 19000 dôngs ; la serveuse se justifie en déclarant qu’elle pensait que l’on était quatre…)
Enfin, on ne fait pas grand-chose, mais on s’habitue au mode de vie local et prenons un certain plaisir à nous promener dans les rues de Hanoï.


25 juillet
Dernière journée à Hanoï. Au programme : deux musées. Le musée des beaux arts, que nous gagnons à pied. Puis, le musée d’ethnologie, qui ne peut être joint qu’en taxi (taxi qui coûte d’ailleurs plus cher que l’entrée du musée)
Le musée d’ethnologie montre dans une partie en plein air les différents types d’habitation des minorités ethniques du pays.
Nous faisons un dernier tour dans le quartier des 36 guildes, le temps pour Stéphanie de se faire confectionner des sabots sur mesure. Il faut maintenant songer à prendre l’avion, qui doit nous reconduire à Bangkok.
Nous goûtons une dernière fois à la conduite folle des viets : conduite à droite, mais toujours sur la file de gauche ; franchissements des lignes continues ; dépassements rythmés par les klaxons.
Nous regrettons beaucoup de devoir partir. Il y avait beaucoup encore à voir, notamment Sapa. Le Vietnam va changera sûrement beaucoup dans les années à venir : un tiers de sa population a moins de 15 ans ! Ses affiches communistes disparaîtront. Ses hommes ne porteront plus le casque des vietminhs ; les femmes ne porteront plus les palanches ; les jeunes filles en Ao Daï, le chapeau conique sur la tête ne circuleront plus à vélo dans les rues… On aura eut tout de même la chance de voir tout cela. Le Vietnam restera un très bon souvenir.

Après nos deux heures de vol avec la compagnie Airasia, nous retrouvons Bangkok. Cette fois-ci, la chaleur en sortant de l’aérogare est moins accablante. Nous prenons un taxi pour regagner le centre. Il est presque 2 heures du matin. Nous tenterons de trouver une chambre à la Tavee. D’emblée, la circulation routière nous semble plus disciplinée ici qu’au Vietnam ; les klaxons ne sont plus de rigueur Le nombre plus important de voiture reflète les conditions matérielles, plus proche des standards européens, des thaïs. En arrivants au centre de Bangkok, il est surprenant de voir que la quasi-totalité des motocyclistes portent des casques !
Nous retrouvons les effigies du roi et de la reine, les illuminations dans les rues longeant le palais royal.
Malheureusement, nous n’aurons plus beaucoup de choix pour les chambres vacantes. Nous acceptons pour 250 bahts un matelas à la Backpackers lodge. Les sanitaires sont rebutants, les cloisons très fines n’atteignent même pas le plafond dans les « chambres » ! Après tout, nous ne resterons que tout au plus 5 heures dans cette auberge pour routards aux abois.

26 juillet
7 heures du mat, dans les mêmes vêtements que nous n’avons pas pris le risque d’enlever pour somnoler sur les matelas douteux de la lodge. Nous reprenons nos bagages et allons prendre un petit déjeuner. Nous choisissons d’aller dans une guesthouse pour observer le départ des touristes et prendre des options sur les chambres qui se libèrent. Nos problèmes d’intendance réglés, nous pouvons nous adonner aux joies de la promenade à Bangkok, avant de retrouver Philippe, qui atterrit aujourd’hui et qui doit séjourner deux semaines avec nous.

la baie d'halong terrestre






21 juillet : Ninh Binh
Nous prenons place dans le mini bus en partance pour Ninh Binh le matin. Nous traversons un paysage composé de rizières. Ce qui est frappant, c’est le nombre de femmes au travail au Vietnam. Pieds et mains dans l’eau, elles sont admirables de courage, exécutant des tâches vraiment difficiles. Mais où sont les hommes ? Parfois, à deux, avec un seau suspendu à une corde, elles transvasent de l’eau d’une parcelle à l’autre avec un mouvement de balancier. Sur l’autoroute, certaines, sur les bas-côtés agitent les pains qu’elles proposent à la vente. L’image est belle et triste à la fois…
Nous visitons Hoa Lu, ancienne capitale au XIème siècle, dont il subsiste deux très beaux temples. Quelques roches karstiques sont en arrière plan, offrant un très beau paysage.
Après avoir été déposés à l’hôtel, nous faisons un tour dans Ninh Binh. Malheureusement, c’est l’heure de la sieste, la ville est morte, et nous ne pouvons pas trouver d’endroit pour déjeuner. Nous nous adressons à l’accueil de l’hôtel qui nous propose de louer pour 15 USD une voiture avec chauffeur pour visiter les grottes de Tam Coc (la baie d’Halong terrestre). Sur place, la visite s’effectue en barque. Une femme et son fils rament alors pour nous faire découvrir le site. Nous suivons en fait une rivière qui, à trois reprises, passe sous la roche.
La femme connaît quelques mots en français. Du doigt, elle nous montre au loin quelque chose : « biquette » ! Elle ajoute « Biquette, beaucoup Vietnam ». Un peu plus tard, elle nous propose ses nappes brodées. Sur d’autres barques, des marchandes de fruits ou de boissons tentent de gagner quelques sous. Parce qu’elles sont très pauvres, mais surtout parce que nous sommes touchés par leur charme, nous faisons quelques achats. Le site est vraiment très beau et nous avons le privilège de le visiter à l’heure ou les excursions à la journée depuis Hanoï repartent.

22 juillet
Nous prenons une nouvelle excursion à la journée, en direction de Van Long et du village flottant de Kenhga. Nous ne sommes que quatre à bord du mini bus. La première ballade s’effectue en barque, comme pour les grottes de Tam Coc. Ici, en revanche, il n’y a aucun touriste ; cela change tout ! Nous passons deux heures inoubliables au fil de l’eau, entre rizières et rochers, au milieu des lotus. A un moment, la barque s’engouffre sous la roche et nous sommes obligés de nous coucher à plat ventre pour passer ! En cueillant sur l’eau une fleur de lotus, notre rameur confectionne pour Stéphanie un petit collier. Un pêcheur lève ses paniers à crabes. Nous débarquons quelques minutes dans une cabane en bambou, chez l’habitant en fait, sur un petit îlot. Un thé nous y est offert, ainsi que la dégustation d’un fruit. Notre hôte, accroupi dans un coin de sa cabane a un large sourire ; il déguste une soupe. A la fin de cette promenade, nous croisons les barques d’un groupe de sud-coréens. Ces derniers tiennent tous un parapluie pour se protéger du soleil. Des filles, couvertes de la tête aux pieds, avec des gants, malgré la chaleur, ont l’air ravies de nous croiser. Toutes nous font de grands signes « hello ! where are you coming from ? ».
Nous déjeunons dans une petite maison. Peu de touristes ont l’air de fréquenter les lieux…
Nous prenons ensuite un autre bateau, cette fois-ci à moteur, pour découvrir le village flottant de Kenhga. Il s’agit en fait d’un village traversé par des canaux. Des péniches y sont amarrées pour transporter la roche extraite dans le site et distribuée aux cimenteries. Des enfants, nous voyant tentent des plongeons spectaculaires pour nous impressionner. Nous nous arrêtons pour voir une source d’eau chaude puis continuons en direction d’une grotte. En nous éloignant du village à bord du bateau, nous voyons de nombreux buffles immergé : seuls leurs yeux et leurs narines dépassent de l’eau. En descendant du bateau pour visiter la grotte, nous empruntons un sentier en terre au milieu des rizières. Le panorama est magnifique, en cela fait maintenant un moment que nous n’avons plus croisé grand monde. Après 1,5 km de marche, nous arrivons à la grotte. Nous avons le droit à une visite privée, lampe torche à la main. L’endroit n’est pas ouvert depuis longtemps, c’est pour cela qu’il n’est pas encore très fréquenté. Quel Plaisir !
En prenant le bateau sur le chemin du retour pour retrouver le mini bus, nous croisons quelques barques ou les rameurs utilisent une technique bien locale : ils rament avec leurs pieds, en pédalant.
Ce fut une journée merveilleuse… Ces moments resteront sûrement pour nous comme parmi les plus forts de notre voyage.

23 juillet
Nous nous offrons une dernière excursion privée, vers la cathédrale de Phat Diem. La route est assez animée en ce dimanche, il y a de nombreux marchés. Comme souvent, les femmes circulent à vélo avec d’importants chargements (paniers, fleurs, fruits, ustensiles divers). Nous surplombons les rizières ou l’activité de repiquage du riz est incessante.
Arrivés à la cathédrale, après avoir aperçu de nombreux clochers d’églises sur la route, nous observons les vietnamiens à la messe. En effet, un nombre important d’entre eux est catholique ! Nous les entendons chanter pendant que nous faisons le tour des chapelles extérieures. Elles sont toutes en bois, avec de belles pièces sculptées. Dans l’église principale, qui a des airs de pagode, les femmes sont à droite, les hommes à gauche. A la sortie de la messe, Stéphanie mange une confiserie à l’ombre d’un arbre. Quatre petits enfants viennent s’accroupir derrière elle, tous mignons. On leur offre à chacun un bonbon qu’ils mangent gentiment en restant près de nous.
Dans l’après midi, c’est le retour par la route vers Hanoï. Malgré quelques frayeurs dues à la circulation anarchique, il faut reconnaître que l’on s’habitue peu à peu à la circulation à la mode vietnamienne. Nous dînons dans un restaurant que nous avons fréquenté quelques jours plus tôt. La serveuse nous reconnaît et semble très touchée que nous soyons revenus.
Nous mangeons de la salade et pour l’une des première fois du séjour, nous ne mangeons pas de riz !

la baie d'Halong

18 juillet : la baie d’Halong
Cette excursion dans la baie d’Halong commençait de façon inquiétante : bus en retard, changement d’agence, arrêt du bus, changement de groupe, bateau tardant à larguer les amarres…
Tous ces désagréments étaient heureusement vite oubliés en arrivant au milieu des rochers. Après une heure de navigation à bord d’un bateau en bois, dans le style des vielles jonques traditionnelles, nous nous retrouvons au milieu des « pains de sucre ». Le temps est brumeux ; c’est un peu tout le temps comme ça ici... Cela donne une atmosphère mystérieuse au paysage. Notre bateau fait escale, au bout de quelques minutes, sur une île où nous visitons une grotte. Celle-ci est assez quelconque, mais profonde. Les grottes de ce type servaient de cachettes pour les vietminhs durant la guerre. Celle que nous observons est supposée être l’une des plus belle de la baie, et notre guide déploie beaucoup d’effort pour nous faire découvrir dans la forme des rochers un éléphant, une tortue, un voilier… Pas très convainquant.
Plus tard, après avoir revoir repris le bateau, nous faisons une halte pour monter au sommet de l’un des îlots de la baie : Ti Top. Nous montons les marches raides d’un long escalier (combien de marches ? Je l’ignore, mais beaucoup !). Nos efforts sont récompensés par un superbe panorama à 360°.
Notre bateau jette l’ancre entre les îlots pour la soirée. Il y a bien sur d’autres bateaux, mais ils sont trop loin pour nous indisposer. Au moment du coucher du soleil, c’est le calme absolu. Le bateau possède plusieurs terrasses et nous ne sommes guère incommodés par les autres passagers. En imitant le personnel de bord, nous nous jetons à l’eau pour une baignade bien agréable. Le pont du bateau me permet de tenter un plongeon de 5 mètres. Hélas, il ne sera pas filmé, faute de lumière suffisante. Nous découvrons également nos cabines. L’attente avant de pouvoir les visiter nous faisait redouter le pire. C’est finalement avec soulagement que nous en prenons possession, elles possèdent même un salle de bain privative, ce qui était inespéré !
Nous prenons un repas agréable à bord. Les désagréments du voyage du matin sont oubliés.
La quiétude est à peine perturbée par la venue de petites barques venues de nulle part : des femmes rament vers nous avec un chargement de biscuits et de boissons « do you want to buy something ? »nous demandent-elles avec leur accent plein de charme.

19 juillet
En ouvrant au réveil la fenêtre de notre cabine, quelques clapotis : « do you want to buy something ? ».
Nous changeons de bateau sans trop comprendre pourquoi et retrouvons quelques uns des touristes qui avaient le voyage en minibus la veille. Le bateau qu’ils ont eu pour la nuit semble très inconfortable. Nous nous félicitons donc d’avoir payé un supplément pour avoir l’air conditionné : nos cabines étaient mieux équipées.
Ayant payé un supplément pour faire du kayak, nous sommes invités, à notre grande surprise, à 8 heures du matin, à faire notre petit tour. Il n’y aurait probablement pas d’autres occasions, nous explique-t-on. Nous sommes alors débarqués près d’un village flottant pour prendre nos kayaks. Nous avons alors fait un tour près de ces cabanes de pêcheurs montées sur des sortes de radeaux. Quelques enfants nous invitent à nous rapprocher et nous montrent le bol de riz qu’ils prennent au petit déjeuner. Deux autres, tous petits (entre cinq et huit ans), se promènent sur une petite barque. Ils éclatent de rire en nous croisant, en se moquant un peu de nous.
Ensuite, nous débarquons sur l’île de Cat Ba. Un petit trek est prévu dans le parc national de l’île. Il s’agit en fait de l’ascension de l’un des sommets de l’île. L’ascension commence par des escaliers, et se poursuit par des sentiers escarpés. Parfois, il faut escalader, monter une échelle. Cette montée s’avère bien plus difficile que l’on ne pouvait se l’imaginer. D’ailleurs, certains touristes du groupe abandonnent. Heureusement, la plupart du temps, nous sommes à l’ombre, dans une forêt luxuriante « rainy forest of limestone ». La montée dure une heure. Au sommet, nous nous attendions à une très belle vue sur l’ensemble de la baie d’Halong. En fait la vue est très belle, mais nous ne voyons que la forêt ! La mer est cachée par les autres sommets de l’île.
Nous déjeunons sur l’île à l’hôtel où nous passerons la nuit. La chambre qui nous est attribuée est confortable et fraîche. Nous nous y reposons. L’après-midi est libre.
Nous faisons un petit tour en ville, au marché, c’est l’heure de la sieste…Comme en Thaïlande, nous voyons des corps inertes étalés inconfortablement sur des fruits, sous des tables, dans des hamacs de fortune...
Nous prospectons pour faire un tour en bateau. Aux alentours, il y a la baie de Lan Ha, parsemée de petites îles. Mais les tarifs ne nous conviennent pas, malgré des tentatives de négociation serrées. (20 Euros)
Nous nous contentons d’un petit tour à la plage qui n’est pas loin. Au retour, nous croisons de français qui reviennent de l’excursion que nous voulions faire. Ils avaient trouvé ça super. Je regrette un peu d’avoir rechigné à payer une somme qui était quand même dans nos moyens, même si elle était très supérieure à ce que l’on avait l’habitude de payer pour des prestations comparables. Nous étions quand même dans un des sites naturels les plus beaux du monde ; c’était bête de ne pas en profiter à fond…
Dans la soirée, nous buvons un verre sur les quais. L’ambiance, animée, est très agréable. La nuit tombée, dans les petites boutiques, c'est l'heure du karaoké en famille. Les terrasses des cafés sont remplies. Ce qui change beaucoup de Hanoï, c’est que dans ces cafés, les clients s’assoient sur de vraies chaises ! Des jeunes filles font du vélo en tandem quand d’autres se font tirer le portrait en groupe par des photographes de rues. Sur l’eau, de petites barques assurent des liaisons avec les restaurants flottants ou avec des chalutiers sur lesquels doivent vivre quelques familles.
A l’hôtel, avant de nous coucher, une bonne nouvelle : nous ferons le lendemain la promenade que nous voulions faire avant de retourner à Hanoï !



20 juillet : retour à Hanoï
Nous embarquons dans un petit bateau dès 8 heures du matin pour naviguer entre les roches karstiques situées à l’est de Cat Ba, sur la baie de Lan Ha. Nous y découvrons de nouveaux villages flottants de pêcheurs. Quelques petites plages apparaissent ici ou là dans les petits îlots de cette baie. Nous débarquons sur Monkey island, fréquentée essentiellement par les vietnamiens. Il est vrai que la plupart des touristes européens n’y viennent pas, préférant opter pour des croisières de deux jours, qui ne permettent pas de venir jusqu’ici (tant mieux pour nous).
Sur l’île, des panneaux indiquent de ne pas trop s’approcher des singes : ils peuvent mordre ! De toute façon, nous ne verrons aucun singe. Il fait trop chaud nous explique-t-on ; les singes préfèrent se cacher. C’est vrai que nous bénéficions d’un bel ensoleillement, ce qui semblait pouvoir être impossible sur la baie d’Halong !
Après une baignade, nous reprenons le bateau pour deux ou trois heures de navigation dans les coins reculés de la baie puis retrouvons la terre ferme pour le déjeuner.
Arrivé à l’hôtel, à Hanoï, nous connaissons un petit désagrément : la réservation que nous avions faite a été notée pour le lendemain. La réceptionniste nous propose un autre hôtel à quelques mètres, pour le même prix ; nous n’avons pas vraiment le choix. Heureusement, notre inquiétude est vite dissipée, la chambre qui nous est proposée est plus confortable que celle qui était réservée. Nous planifions alors la suite : l’excursion à Ninh Binh, pour la « baie d’Halong terrestre ».

lundi 2 juillet 2007

le vietnam: Hanoi



15 juillet : en route pour le Vietnam !
En partant le matin de BKK en commandant un taxi à la guesthouse, nous ne nous attendions pas à embarquer dans une vieille caisse comme celle que nous avons prise ! Peu importe, nous arrivons à temps à l’aéroport, puis à Hanoï après deux heures de vol. A l’atterrissage, la vue est dégagée et nous voyons clairement les méandres du Fleuve rouge, les rizières, et, au loin, des chaînes montagneuses. Notre enchantement ne résistera pas à l’attente de la navette promise lors de la réservation de l’hôtel… Il faudra une grosse heure d’attente et un coup de fil à l’hôtel…
Le premier aperçu de la vie locale se fera à travers la circulation routière. Cette circulation est assez folle. Notre taxi zigzague en klaxonnant sans cesse entre un nombre incroyable de vélos et mobylettes. Certains deux-roues circulent à contresens ! Ce qui nous émerveille tout de suite, ce sont les femmes qui circulent à bicyclettes a travers les rizières, habillées de longues tuniques (Ao Daï), coiffées de chapeaux coniques, et le visage protégé par un foulard. Ce sont de véritables « images de film » qui s’exposent devant nous et se laissent contempler avec plaisir.
Dans le centre de Hanoï, la densité de la circulation devient très impressionnante. Les 95% de deux-roues qui composent cette circulation ne s’arrêtent jamais, même pas aux croisements ! Un petit miracle se produit à chaque fois : il n’y a pas de collisions ! Les piétons, traversent les rues calmement dans ce flot, en marchant, incroyable !
Evidemment, nous sommes vite la proie de rabatteurs et de vendeurs ambulants assez insistants « eh ! Motorbike ? ». Il est impossible de s’arrêter sans que quelqu’un, même d’assez loin nous fasse de grands signes de la main !
L’architecture de Hanoï est homogène et assez interressante à observer : maisons en pierres colorées, escaliers et balcons cossus. Le tout est bien décrépi, ce qui ajoute, ou enlève, au charme, selon les cas…
Dans la rue, les vietnamiens semblent volontiers disposés à se regrouper pour boire un verre ou manger une soupe à même le trottoir, assis sur des tabourets minuscules de 20cm de haut !
Toutes ces observations nous montrent que nous sommes bel et bien loins de la Thaïlande !
Quelques aspects nous rappellent la France : caractères romains de l’écriture, une signalétique parfois en français ; le pain et le vin vendus dans la rue ou dans des échoppes ; les quelques salons de thé, ou l’on trouve d’appétissantes pâtisseries en vitrine ; des églises catholiques ; la circulation : à droite de la chaussée !
Mais, d’autres singularités nous dépaysent franchement : les casques du vietminh portés par de nombreux hommes, et le chapeau conique porté par les femmes ; les ventes ambulantes sur le porte bagage des vélos ou avec les palanches ; les nombreuses signalétiques en chinois ; les pagodes, très différentes des temples thaïs ; enfin, la monnaie, avec laquelle il est difficile de se familiariser : 1 euro représente a peu près 20 000 dongs !
Souhaitant acheter de l’ananas dans la rue (habitude prise à Bangkok), je me fais bien rouler ! Faute de maîtriser la monnaie et de bien évaluer le pouvoir d’achat local avec l’équivalent d’un euro, je dépense 40000 dongs pour quelques tranches d'ananas(ce qui me semblait beaucoup, sans pouvoir dire combien exactement). Sentant, le bon filon, au moins 5 femmes m’entourent avec leurs palanches pour me proposer d'autres fruits que j’avais parfois du mal à identifier.
Après quelques pas dans le centre historique, nous nous orientons vers le lac Hoan Kiem et nous visitons le temple Ngoc Son. Nous circulons dans la soirée dans les rues du vieux quartier où s’installe un marché de nuit. Nous dînons dans un restaurant assez chic mais sobre : nems et curry végétarien ( repas délicieux pour un prix dérisoire). Nous allons nous coucher, mais la nuit va être difficile : il fait très chaud et très humide.

16 juillet
Nous consacrons notre première matinée à Hanoï à la visite du nord de la vieille ville. En prenant la direction des lacs (lac de l’ouest et lac de la soie), nous circulons tout d’abord dans les allées du marché de Dong Xuan. Stéphanie s’y achète un chapeau chinois pour 10000 dongs. Près des deux lacs, nous visitons deux très belles pagodes : Tran Quoc et Quan Thanh.
Nous faisons une pose dans un des cafés de Hanoï. Son décor art-déco est un peu poussiéreux, mais possède beaucoup de charme. Les vieilles affiches jaunies couvrent les panneaux en teck ; le bar propose toutes sorte d’apéritifs et de vin français. Au plafond, une dizaine de ventilateurs donne à la salle un air surrané et exotique. Stéphanie goûte à un délicieux thé aux fleurs.
Dans l’après-midi, nous repartons en direction du mausolée d’Ho Chi Minh. Nous ne verrons pas la momie de « l’oncle Ho », il fallait pour cela arriver le matin. En revanche, en suivant un groupe de touristes japonais (ou coréens), nous visitons-en resquillant- son ancienne maison et ses jardins. A l’issue de cette visite, nous nous dirigeons vers la pagode au pilier unique, qui est un peu à Hanoï ce qu’est le sacré cœur à Paris. Nous retournons à l’hôtel. Au passage nous croisons une statue géante de Lénine devant lequel le Guide du routard suggère à ses lecteurs de se faire immortaliser en photo- ce que nous ne faisons pas.

17 juillet
La température est supportable : il pleut. Du moins, il crachine. Les femmes, toujours prêtes à vendre du pain ou des bouteilles d’eau à la sortie des hôtels proposaient aujourd’hui des imperméables. C’est à l’une d’entre elles que nous avons acheté des ponchos. Nous en avions bien besoin et puis, nous étions harcelés. Nous pensions, avec cet achat être moins sollicités. Mais, nos ponchos à peine achetés, nous étions harcelés par les vendeuses des parapluies !
Nous nous promenons encore dans les rues de la vieille ville en faisant quelques achats. Nous achetons notamment des sacs de couchage en soie (pour 3 USD), quelques T-shirt et des tampons en bois sculpté. Nous visitons également une belle maison traditionnelle, qui à été restaurée récemment.
Dans l’après-midi, une quarantaine de minutes de marche est nécessaire pour atteindre le temple de la littérature.
Dans la soirée, nous dînons dans un petit restaurant agréable et pas trop cher puis nous nous rendons au théâtre pour assister au célèbre spectacle des marionnettes sur l’eau. Ces marionnettes se produisent accompagnées en musique d’un orchestre d’instruments traditionnels. Les scènes du spectacle évoquent la vie dans les rizières, la pèche, les courses de pirogues, ou des légendes comme celle de l’épée restituée. Ce fut un très beau spectacle.

BKK


12 juillet
Nous partons pour le zoo, accessible à pied depuis la guesthouse. Nous faisons un arrêt pour visiter un temple sur le chemin. Au zoo, plein d’écoliers en uniforme prennent des notes sur les reptiles. Il fait bien chaud et les panthères sont endormies. Nous profitons néanmoins du beau parc.
Nous retournons vers la guesthouse pour déjeuner dans l’une des innombrables cantines de rues. Nous empruntons un bateau sur la Chao Praya pour flâner du côté de Chinatown. Il y a toujours de l’animation dans ce quartier, mais notre enthousiasme est douché par un violent orage comme il y en a souvent à BKK en fin de journée. Nous devons alors nous frayer un chemin entre les gouttes dans les allées étroites de ce quartier, entre vendeurs ambulants de nourriture et vendeurs de gadget. Nous hélons un tuk-tuk pour aller à Kao San Road, puis nous rentrons çà pied à la guesthouse après avoir commandé une excursion pour Ayutthaya.

13 juillet : Ayutthaya
Lever à 6h30 pour cette excursion à Ayutthaya. Nous voyons défiler un bon nombre de mini vans avant d‘être pris en charge… pour être aussitôt déchargés. Nous attendons encore un long moment puis partons finalement après une heure d’attente. Nous sommes à l’avant du mini van et pouvons contempler la route. Le premier arrêt est consacré à un temple à l’extérieur de la ville, entouré de rizières et de poules. Le deuxième temple est très endommagé : les birmans ont coupé têtes et bras de tous les bouddhas. Seule une tête de Bouddha est conservée dans les racines d’un arbre. Le guide qui commente les visites parle anglais avec un très fort accent. Nous ne comprenons pas tout ce qu’il dit, mais nous comprenons tout de même qu’il se répète souvent. Il nous a ainsi expliqué au moins quatre fois que Ayutthaya, capitale du royaume après Sukhothai avait été détruite par les birmans au XVIIIème siècle. Un repas médiocre est servi dans un restaurant sur le bord de la route. Enfin, nous visitons l’ancienne cité et ses temples. Nous visitons également une ancienne maison traditionnelle en teck. Nous buvons de l’eau de coco bien fraîche avant de repartir pour BKK ou nous préparons notre départ pour Hanoi en réservant les premières nuits d’hôtel sur internet.

14 juillet
Nous retournons à Chinatown. Arrivés en bateau, nous avons traversé un marché exposant de beaux fruits et légumes ainsi que des fleurs. Nous avons aussi traversé le marché indien, pas si indien que cela à vrai dire. On y a rencontré quelques barbus en turban, quelques échoppes vendant des saris mais rien d’une éventuelle « incursion » au Pakistan, que nos lectures nous promettaient dans certaines rues.
Dans Chinatown, les allées sont si étroites que nous profitons de la climatisation des boutiques grandes ouvertes. Ce qu’il y a de dommage c’est qu’il y a toujours un défilé de mobylettes qui se faufilent agressivement entre les piétons, laissant derrières elles des fumées nauséabondes.
Nous déjeunons dans une échoppe ou l’on goûte des bouchées à la vapeur et nous dégustons des bananes cuites au barbecue.
Dans l’après midi, nous visitons la National Gallery. Quelques dessins assez mauvais du roi RamaVI y sont présentés en bonne place. Présentés comme des chefs-d’œuvre je peux affirmer qu’ils sont dignes d’un élève de CM2, et encore…
Une bonne averse plus tard, nous retournons dans le quartier de la guesthouse. Dans la rue, en fin d’après midi, des enfants jouent dans la rue et quelques thaïs font un foot-volley très brésilien avec un ballon en rotin.

Koh Samet en attendant le Vietnam

8 juillet : départ pour Koh Samet


Pour Koh Samet, nous embarquons dans un bus VIP (on flatte facilement les classes moyennes en Thaïlande !). Trois heures de route guides en main, MP3 aux oreilles. Nous sommes ensuite transférés avec un mini van vers le port. Là, c’est la surprise : le bateau qui assure la traversée est un vieux rafiot ; il faut sauter depuis la jetée pour accéder à bord : impressionnant ! Les valises, qu’il faut lancer, vont-elles tomber à l’eau ? Ouf ! Tout va bien, nous partons, et, au bout d’une demi-heure, nous arrivons à Koh Samet. Il faut maintenant trouver un logement… Stéphanie boit son Coca light sur la première plage ou nous laisse un taxi local (en fait une camionnette tout terrain) et je pars à la recherche d’une chambre. Certaines plages son franchement moches, certains bungalows aussi, et, les endroits coquets son complets. Il faudra mettre le prix… Finalement, au bout d’une heure, je trouve un beau bungalow à Ao Chao, c'est-à-dire que j’ai déjà parcouru 1,5 km. Je retourne trouver Stéphanie en courant malgré le relief, content de l’endroit très joli que j’ai trouvé, ou il y a peu de touriste, du moins peu de farangs (c'est-à-dire de touristes de type européen). Le bungalow comporte TV, frigo clim, une très belle salle de bain, une petite terrasse, c’est le grand luxe. Nous bénéficions de 30% de remise car c’est la basse saison. (Ce qui revient à a peu près 40 euros la nuit, ce qui est déjà très cher en Thaïlande, mais, en France, nous n’aurions certainement pas les moyens de nous offrir l’équivalent, avec vue sur la mer). Je me baigne en fin d’après midi et me fais piquer par quelques moustiques.

9 juillet
Nous nous promenons sur l’île. Nous déjeunons sur la plage de Nuan, petite crique inaccessible uniquement à pied, bordée d’une végétation luxuriante, au bord de laquelle son nichés quelques bungalows en bois sur pilotis et quelques tables à l’ombres, idéales pour lire, boire un verre ou manger.
On ne fait pas grand chose, mais nous sommes très fatigués par le décalage horaire. Nous observons amusés les thaïs, en famille, se baigner habillés au coucher du soleil.
Nous dégustons un barbecue de fruit de mer sur la plage en guise de dîner. Pour résumer : nous n’avons pas fait grand-chose, à part lire les guides sur le Vietnam pour planifier notre itinéraire : Hanoi, baie d’Halong, baie d’Halong terrestre, peut-être aussi Sapa ?
Dans la nuit, je me réveille pour la finale de la coupe du monde : le match a commencé depuis 20 minutes, il y a 1-1. Le penalty de Zidane repasse à l’ image : il a bien failli le rater ! Je reste attentif, oubliant la fatigue... De mon point de vue, la France a largement les moyens de gagner et maîtrise la situation. Puis, les penaltys... Echec de Trezeguet. Mais ce que qui restera c’est certainement l’expulsion de Zidane après un vilain coup de tête. Il rate sa sortie, pour son dernier match, regardé dans le monde entier! Quelques minutes plus tôt, il avait failli marquer de la tête...

10 juillet
Les images de Zidane repassent en boucle sur toutes les chaines... Nous nous promenons sur les plages de l’île. Nous déjeunons à nouveau au bord de celle de Nuan, notre endroit préféré. Nous consacrons l’après-midi à un tour en bateau, avec arrêts pour plonger avec masques et tubas. Le premier arrêt ne permet pas de voir grand chose. L’eau est trouble, la mer, assez agitée, y étant sûrement pour quelque chose. Au deuxième « spot », c’est un peu mieux, on voit quelques poissons et un peu de corail, mais pas de quoi tomber à la renverse…
Enfin, après une visite d’un élevage de poissons, amusante, mais, vite pliée, nous sommes débarqués sur une terrasse sur pilotis avec bar-restaurant pendant plus d’une heure. Là, c’est l’arnaque car on est poussé à la consommation. L’endroit est certes joli, mais il y a rien à faire d’autre que de prendre un verre…Va pour une Chang (bière locale) et un Coca light. On pensait que quelques fruits nous serait offerts comme cela était promis lorsque nous avons commandé cette excursion. En fait, non !
Nous nous consolons le soir : dîner sur la plage. Le Pad Thaï est très bon !

11 juillet : retour à BKK
Dernier petite promenade sur l’île et dernière petite baignade sur la plage de Nuan, puis retour vers BKK. Pour la traversée en bateau, c’est la même chose qu’à l’aller, sauf qu’il faut dans ce sens escalader pour sortir du bateau. Avec le mini bus puis le car, nous mettons à peu près 5 heures pour revenir, là ou les guides nous faisaient espérer 3h30 de transports.
Nous retournons à la Tavee guesthouse. Nous faisons un petit tour dans le quartier que nous aimons bien. Nous dînons dans un restaurant en terrasse sur le bord du fleuve Chao Praya. Le lieu est magnifique mais la note est salée. On nous a servi un crabe que nous n’avons pas commandé : le serveur nous a laissé croire que c’est offert alors qu’il n’en était rien… Puis, coup classique, a fait plus ou moins semblant de ne pas comprendre nos interrogations en voyant la note. Total de la plaisanterie : 700 baht (14 euros).

arrivée à Bangkok

Voici le récit des six semaines d'un voyage effectué en juillet et aout 2006 en Thaïlande et au Vietnam.Ne cherchez pas ici de conseils pratiques précis, ni de renseignements historiques, encore moins de reflexions de fond...Il s'agit d'anecdotes écrites au jour le jour, de façon légère, et que j'espère distrayantes à lire !
5 juillet
C’est le jour que Stéphanie et moi attendions depuis longtemps. Nous partons pour un séjour de six semaines. Notre point de chute sera Bangkok, en Thaïlande. Nous comptons visiter le nord du Vietnam, et peut être aussi le Laos…
C’est la troisième fois que nous allons en Thaïlande, mais, jusqu'à présent, nous n’avons pas pu y séjourner plus de dix jours, d’où notre frustration, car c’est un pays que nous avons beaucoup aimé.
Notre vol est programmé dans la soirée avec la compagnie Ethiad, avec escale à Abu Dhabi. Enregistrement des bagages : 2 valises de 20 kg. Nous passons la douane et faisons un petit tour dans les boutiques duty free. Nous n’achèterons rien, comme d’habitude, les prix sont prohibitifs.
En attendant l’avion dans le terminal 2 de Roissy, nous assistons devant des écrans de télévisions à la demi-finale de la coupe du monde France-Portugal. Stéphanie passe quelques coups de fils de dernière minute, je reste attentif au match. J’ai une oreillette connectée sur RTL, ou Eugène Saccomano commente la rencontre. Penalty pour la France ! Je suis le premier dans la salle a savoir que Zidane marquera : les images de la télé sont en léger différé ! Mi-temps. Embarquement immédiat.
Le service est attentionné a bord, quelques gadgets sont offerts pour que nous passions une bonne nuit (masque, bouchons anti-bruit, coussins gonflables, un petit kit est prévu pour le matin avec une brosse à dent). Malgré cela, on sait bien qu’il sera difficile de dormir, n’en déplaise aux cachets absorbés et aux verres d’alcool consommés ( la "méthode Houellebecq", pour ceux qui ont lu Plateforme). Pendant le repas, le commandant de bord intervient « l’équipe de France est en finale de la coupe du monde ! ». Applaudissements dans l’avion.
C’est en atterrissant pour l’escale que nous ressentons la fatigue, mais ce n’est plus le moment de dormir. En embarquant, dans le deuxième avion un repas est servi, puis, l’envie de dormir passe. Dans cet appareil, un écran interactif permet de visionner les films de son choix ou d’écouter quelques albums récents. On peut également jouer à des jeux vidéo… Une carte indique la trajectoire de l’avion. Nous survolons l’Inde…

6 juillet : arrivée a Bangkok
A peine sortis de l’aéroport, nous sommes étouffés par la chaleur humide de BKK- Bangkok- bien qu’il y fasse nuit depuis longtemps. Taxi ! Nous nous rendons directement à la Buddy Lodge, sur Kao San Road ou nous avons réservé depuis Paris notre première nuit …Nous faisons un petit tour « pour la forme » sur Kao San Road. Nous retrouvons les mêmes stands qu’au moi de février dernier, avec les mêmes T-shirts, les mêmes contrefaçons, les mêmes CD piratés… Des rabatteuses en tenues légères aguichent les touristes pour le faire entrer dans leurs bars. Tous les 5 mètres une musique techno assourdissante est « crachée » de chaque bar. Des chauffeurs de Taxi ou de tuk-tuk proposent leurs services pour conduire qui voudra à Patpong, la rue « trash » de BKK.

7 juillet
La Buddy Lodge n’étant qu’un point de chute, nous cherchons tout d’abord un logement pour la suite de notre séjour. Nous opterons, après avoir visité plusieurs chambres, pour la Tavee guesthouse, située dans un quartier calme. Dans l’après midi, nous organisons notre séjour pour le Vietnam en nous occupant de nos visas et des billets d’avions (deux fois moins chers en Thaïlande qu’en France !). Dans l’attente de notre départ, nous décidons de séjourner quelques jours sur une île. Comme nous ne souhaitons pas aller trop loin, ce sera Koh Samet.
Maintenant, c'est sûr, Stéphanie et moi partons pour de bon en Asie. Nous avons obtenu l'un et l'autre un poste au Vietnam, à Saigon pour la rentrée prochaine.
Depuis longtemps, nous souhaitions partir à l'étranger. Voyager, c'est devenu une drogue dure...
Nous vous proposons de suivre l'itinéraire que nous avons effectué l'été dernier. De ce voyage, nous avons eu beaucoup de mal à "revenir". Cette expérience nous a conforté dans l'idée qu'une autre destinée nous attendait ailleurs...