samedi 29 novembre 2008

Jour de fête

Jour de fête.

Nous découvrons au Vietnam des fêtes qui n’ont pas d’équivalent en France. Le 20 novembre, est, par exemple, la fête des professeurs ! C’est un jour ou les élèves n’ont pas cours. La veille, ils apportent à leurs enseignants des cadeaux et des fleurs. Sympa non ?



A l’école française, pas de cadeaux pour les profs, c’est un jour comme un autre. Du moins en principe, car les élèves n’ont pas eut cours avec nous ce 20 novembre. Mais pour une tout autre raison... C’était une journée de grève nationale dans l’éducation nationale! La deuxième depuis le début de l’année. La première avait touché 100% des profs titulaires "résidents", un record. Il paraît que dans les autres établissements d’Asie, ils nous voient comme de vrais rebelles. Eux ne bougent jamais...

Cette grève tombait bien pour moi car j’allais pouvoir régler mes petits soucis avec la moto confisquée par la police le week end précédent à Mui Né.

Je reprenais le train de 6h45 pour Mui Né donc, avec le propriétaire de la moto. 5 heures plus tard, en sortant de la gare, nous apprenons par le gens qui nous entourent que le poste est fermé jusqu’à 13h30. Je découvre surtout que le propriétaire n’a rien lu des papiers que m’avait remis la police pour récupérer la moto. Ce qui m’ennuie le plus, c’est que le train retour est à 14h00. Nous devrons prendre un autre train, à une autre gare plus loin et plus tard. Ça commence donc sur de mauvaises bases.
Après le riz dans une gargotte locale, au poste de police, le fonctionnaire -habillé en général -me demande mon permis français et me demande s’il permet de conduire une voiture. « oui, bien sur ». Il me répond qu’au Vietnam si on conduit une moto alors cela ne donne pas le droit de conduire une voiture (sic). En gros, j’aurais répondu n’importe quoi d’autre, j’aurais eu tort quand même. S’en suit une discussion avec le propriétaire à laquelle je ne comprends rien malgré mes compétences de plus en plus fines en vietnamien. Au bout de dix minutes nous ressortons sans la moto. Nous reprenons le chemin de la gare en Xe-om, à trois sur la moto, et attrapons de justesse le train de 14h00 pour Saigon. Apparemment, il faut attendre quelques jours avant de pouvoir reprendre la moto. Je n’ai pas bien compris pourquoi. En tout 10 heures de trains. Pour rien. Enfin si, j’ai attrapé froid dans le train et j’ai chopé une infection dans l’œil. Me voici de retour à Saigon crevé, malade, et très énervé...

jeudi 27 novembre 2008

quelques ennuis...





Serrés par les flics

Il y a des week ends qui se suivent et qui ne se ressemblent pas.
La semaine dernière nous sommes partis à Mui Né faire une pause balnéaire, histoire retrouver l’air de la mer, de se promener dans les dunes et les canyons, de faire les marchés de poissons. Tout s’était merveilleusement bien passé si bien qu’en rentrant, nous achetions des billets de train pour y retourner le week end suivant.

Les voyages sont toujours un peu long dans ces trains. Normal, il n’y a qu’une seule voie ferrée. Deux trains ne peuvent se croiser qu’à certaines gares. Il faut donc toujours que le premier train arrivé attende celui d’en face ! On a à chaque fois le droit à notre dose de folklore et de bonne humeur dans ces wagons, peuplés d’enfants qui gesticulent et qui vomissent sous le regard amusé de leurs parents. Mais cela ne dure pas. Immanquablement, le sommeil gagne tout le monde dix minutes après le départ. Ce sont alors les colonies de cafards qui prennent possession des lieux. Peu importe, tout cela est vite oublié quand se fait sentir l’odeur du nuoc mam en arrivant sur les ports de la côte.


Pour le deuxième week end nous nous organisons un peu mieux en prenant avec nous notre moto à bord du train. Cette idée qui devait nous faciliter nos déplacements va s’avérer très mauvaise...
Arrivés le vendredi soir à 22h30, nous quittons la gare pour rejoindre notre hôtel situé à une vingtaine de kilomètre au bord de la plage. Manque de pot, à mi chemin, c’est la crevaison, au milieu de nulle part. Nous devons alors, un peu obligés, rouler une dizaine de kilomètre avec le pneu arrière à plat. Imaginez les dégâts ! Bon, c’est pas si grave puisque, le lendemain, nous faisons réparer. Mais, la jante a souffert... Malheureusement, le pire va survenir quelques heures plus tard, dans la soirée. Nous partons dîner dans un restaurant, bien caché sur la plage ou il n’y a jamais grand monde et ou l’on mange de très bons poissons grillés pour une somme modique. Manque de pot, il y a une panne d’électricité et le restau est fermé - ils n’ont pas de groupe électrogène. Nous repartons en moto aussi sec et nous voyons un attroupement. Il y a une sorte d’opération épervier organisée par la police. Nous sommes arrêtés. La police nous demande les papiers du véhicule et mon permis de conduire. Stéphanie qui est très organisée a mis dans une pochette le contrat de location et mon permis. Des russes ( il y en a beaucoup sur les côtes vietnamiennes ) sont arrêtes comme nous. En fait tous les étrangers sont interceptés. Hélas, le numéro d’immatriculation de la moto ne figure pas sur notre contrat de location. En septembre, j’avais changé de moto parce que la précédente calait tout le temps. Le contrat faisait apparaître le numéro de l’autre moto... Malgré nos tentatives pour expliquer notre bonne fois, la police se montre très ferme. On demande s’il n’y a pas un arrangement possible. Après tout, c’est l’usage ici ! Rien. Les policiers sont six, il y a du monde autour et puis ils ont tout prévu : ils ont un pick up. La moto est saisie. On est dans la merde. Le lendemain, ironie du sort, nous tombons par hasard dans les papiers qui traînaient dans le coffre de la moto -et que les policiers nous avaient priés de reprendre- une copie du contrat de location avec le bon numéro de la moto. Je ne me souvenais absolument pas que ce document avait été refait! C’est à la fois de l’énervement et de l’espoir. Nous contactons le patron de la guest house ou nous logeons pour savoir si il peut nous aider à récupérer la moto. Impossible, c’est dimanche ! Nous reprenons le train pour Saigon dans la journée en laissant la moto... Normalement, c’est au propriétaire du véhicule de venir la chercher. Ils vont être contents à Saigon à l’agence de location !

lundi 10 novembre 2008

L'élection améraine

Hors du temps...




"Nous félicitons Barack Obama qui vient d'être élu président des États-Unis", a déclaré le 5 novembre le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lê Dung.
Voilà, c’est fait. Service minimum côté vietnamien.



Pourtant, les relations diplomatiques se sont plutôt réchauffées avec les Etats-Unis depuis le milieu des années 90 et l’ouverture du Vietnam au reste du monde dans le cadre de la Đổi mới (rénovation). Côté démocrate, Bill Clinton semble même très apprécié : La traduction de son autobiographie, My life, figure depuis un an en tête de gondole de toutes les librairies! Et, tout aussi surprenant, sa photo est présente dans tous les restaurants de la chaîne Phở 2000, un fast food vietnamien ou l’on mange de la soupe traditionnelle -le phở. (Bill Clinton y a déjeuné lors de sa visite à Saigon en tant que président).



Mais, tandis que le monde entier semble avoir suivi avec enthousiasme la campagne du sénateur Obama, le Vietnam est resté complètement indifférent. Les autorités se sont contentées de censurer la presse étrangère en passant au marqueur les allusions au passé de vétéran de la guerre américaine du candidat Mc Cain.( "La guerre américaine", c'est ainsi que l'on appelle ici, ce que tout le monde appelle ailleurs "la guerre du Vietnam" ! )



Pourquoi ? Parce que l'évocation du brassage culturel gêne dans ce pays ou l’origine ethnique des citoyens figure sur les papiers d’identité - juste en dessous d’une devise pourtant pleine de poésie « Indépendance, liberté, bonheur » ?



Le constat est là : le résultat de l’élection est rapporté d’un ton neutre, apparaissant de façon timide à la une des quotidiens. ( datés du 6/11 compte tenu du décalage horaire )



On mettra cela sur compte d’un aspect charmant du Vietnam : être hors du temps...






jeudi 23 octobre 2008

On ne bouge pas !

Tous les jours, il ronronnait.
Nous voici enfin arrivés aux vacances d’automne, enfin, façon de parler, car à Saigon, l’ « automne », ça n’existe que dans les livres. Saison des pluies, saison seiche. Point barre. Les feuilles ne tombent jamais ! Quoi de neuf ? Pas grand chose justement. Enfin si, on a opté pour que rien ne change.
En effet, nous avons pris une décision importante depuis la rentrée : garder la maison que nous louons depuis la mois de mars. C'est que, nous envisagions sérieusement de déménager à nouveau, à cause du bruit que nous ne supportions plus dans la rue. A cause d’un bruit, pour être plus précis. Celui du générateur d’un hôtel situé à quelques dizaines de mètres de chez nous.
En visitant la maison, ce générateur été coupé. Nous ne nous sommes rendus compte de rien. Et puis, de plus en plus souvent, il a été activé, jusqu'à dix heures du soir. Il est même arrivé que ce générateur tourne toute la nuit... Un jour, je me suis déplacé à l’hôtel pour demander sa coupure après dix heures du soir. Ils se sont exécutés. Mais je trouvais quand même fou que ce soit à moi, l’ « étranger », de prendre des initiatives pour le bien être de toute la rue ! Les voisins eux semblaient ne rien entendre. Malgré ce bruit insupportable, les voisins gardaient leurs fenêtres grandes ouvertes ! Le surveillant du lycée, un vietnamien, m’a dit alors que c’est parce qu’ils sont habitués ; ils n’entendent plus ... En réalité, ils s’adaptent : ils couvrent le bruit de la rue en mettant le volume de la télé à donf ! Bilan : c’est la surenchère de bruits parasites.
Bon, que faire ? Partir ? Oui, partir ; mais, ça va être encore galère de chercher un logement et puis, on va perdre notre caution si on ne va pas jusqu'au bout du bail (1500 dollars quand même !). Au mois de juin, fatigués, nous reportions la décision...
A la rentrée, nous annonçons quand même la couleur au propriétaire. Il vient à la maison. Justement, ça tombe bien, le générateur de l’hôtel tourne à plein régime. Il est compréhensif. Il prétend qu’il va tout faire pour que cesse le bruit. Il nous dit qu’il va contacter le directeur de l’hôtel, qu’il va téléphoner au colonel de la police de quartier et qu’il va parler de ce problème à la voisine. « Elle a une très bonne place au parti communiste » nous assure-t-il ; c’est le signe d’une influence certaine. Moi, je lui ai dit que je voulais surtout pas faire de vague dans le quartier et me faire mal voir en créant des histoires...Le propriétaire déclare alors qu’il veut absolument régler le problème.
J’en parle au surveillant qui me dit, en gros, que tout ça sert à rien, car l’hôtel a déjà du prendre les devants depuis longtemps pour corrompre la police de quartier. Deux jours après, le proprio nous rappelle en nous disant que le générateur sert à alimenter des travaux publics dans une rue parallèle à la notre. Dans quelques semaines, tout sera fini, il n’y aura plus de bruit. Je suis un peu étonné car le bruit et les travaux ne sont pas dans la même zone...
Depuis, ce bruit est moins fréquent. C’est supportable. Les travaux dans l’autre rue ne sont pas finis. On va donc encore attendre un peu avant de quitter cette maison, où, par ailleurs, nous commençons à accumuler beaucoup d’affaires et d’objets...

mercredi 22 octobre 2008

Cà phé

Buôn Ma Thuột


3 octobre 2008. Premier départ en week end depuis la rentrée scolaire. Dans un vieil avion à hélices nous nous envolons pour Buôn Ma Thuột, principale ville de la région de Daklat, dans les hauts plateaux. Ce nom ville ne vous dit peut-être rien, c’est pourtant, la capitale du café au Vietnam. Et vous ne le savez peut-être pas non plus, mais, le Vietnam est le 2ème pays producteur de café dans le monde. Il est vrai qu’il y a à peine vingt ans, le pays ne représentait que 1/20 des part de marché mondial de Robusta (contre 1/3 actuellement).




L’autre particularité de la province de Daklat est de recenser une quarantaine de minorités ethniques. Ce sont elles qui travaillent pour que vous puissiez boire votre expresso sur le zinc tous les matins ! Ces minorités ont longtemps causé du souci au gouvernement communiste à cause de leur pro américanisme. Avec le temps, les tensions s’apaisent et la région s’ouvre petit à petit aux visiteurs étrangers... Mais, on est encore loin du tourisme de masse ; les étrangers sont simplement « tolérés ». Dans certains villages, un guide est nécessaire pour faire les visites et obtenir des autorisations (payantes) pour pénétrer dans les villages. Question de sécurité nous affirme-t-on. Impôt déguisé, je pense tout bas.


Après une nuit dans un hôtel sans charme affichant des prix deux fois plus élevés pour les étrangers que pour les vietnamiens (ça, c’est écrit à la réception en vietnamien, mais moi, je commence à comprendre !), nous nous organisons pour aller au lac Lat. Nous partons dans un bus local avec un guide francophone. Notre présence dans ce véhicule surprend et amuse tout le monde. Il faudra compter 1h30 de route, mais, cela vaut le coup. Sur la route, les paysages sont de plus en plus séduisants : vallées verdoyantes, plantations de café, rizières.


Une fois sur place, nous effectuons une petite traversée du lac sur le dos d’un éléphant qui aura rapidement de l’eau jusqu’aux oreilles et devra s’employer a se servir de sa trompe comme d’un tuba. Ensuite, nous marchons pour visiter un village de la minorité des Mnong (je connaît pas trop leur histoire, mais j’ai retenu leur nom, c’est toujours ça !). Chez les Mnong, les maisons sur pilotis sont entièrement construites en bois, avec une forme très allongée. Un signe de modernité tout de même : l’antenne télé sut le toit ! Des enfants jouent dehors avec des outils pendant que les adultes étalent du riz sur le sol pour le faire sécher. En sortant du village, un autre groupe ramasse le riz, cette fois-ci rependu sur le bitume d’une route. Le ciel est bleu, les collines sont vertes, les routes sont colorées, les éléphants se reposent près du lac... C’est très dépaysant et très reposant.



Malheureusement, faute de moyen de locomotion, il faut marcher, et notre guide semble rechigner. Il y a bien un village pas très loin, mais, comme par hasard, on ne pourra pas y aller aujourd’hui, car le chemin, couvert de boue, est impraticable. De toute façon, après le déjeuner, un violent orage va s’abattre sur nous. Nous devons nous résigner à reprendre le bus pour rentrer. La journée qui s’annonçait prometteuse s’achève sur une note décevante.


Le lendemain, nous louons une moto. Nous partons en direction des chutes de Dray Sap. Nous roulons 15 bornes sur une route poussiéreuse, fréquentée par de gros camions roulant à fond en klaxonnant tout le temps. Puis, nous bifurquons vers une route plus agréable, en pleine campagne, à travers les vallons et les plantations de café. Nous ralentissons pour admirer les adorables maisons en bois devant lesquelles sèchent cette fois ci des grains de café. Nous faisons de petites incursions au hasard des chemins en terre rouge pour nous perdre au milieu des plantations et des petits hameaux ou nous accueillent les cris d’enfants excités par notre arrivée surprise.


Puis, la forêt junglesque et la moto qu’il faut laisser de côté pour continuer à pied vers les cascades. L’ombre, l’odeur de la terre, le bruit de l’eau... Puis, enfin, la bruine au visage en arrivant à ces magnifiques chutes d’eau.


Nous prenons notre déjeuner dans une gargote locale ou tout le monde se tourne vers nous hilare. C’est qu’ils n’ont pas vraiment l’habitude de voir des européens ! En quittant les lieux, je lance à la cantonade un « Chào các bạn! » (« Salut tout le monde ! »). Ils sont tous morts de rire !
Dans l’après midi, nous visitons un dernier petit village traditionnel. Encore de belles maisons sur pilotis et de beaux jardins coquets. Il est habité par des Edé, une autre minorité ethnique. Mais, quand même, dans ce village, les habitants n’ont pas tout sacrifié à la tradition : sur leur terrain, ils ont également fait construire une petite maison en dur...

dimanche 14 septembre 2008

mardi 9 septembre 2008

Entre les murs



C’est la rentrée. J’hérite d’une classe de terminale S, d’une seconde et d’une sixième. On peut dire que ce sera varié ! Stéphanie sera en charge d’une classe de CM2. Il y a un petit peu de changement puisque le site du lycée a déménagé. Fini les cours dans la belle maison coloniale (photo). Une tour en construction dans son voisinage immédiat a rendu son utilisation trop dangereuse. Le lycée s’installe provisoirement dans un bâtiment destiné à accueillir des bureaux. L’ambiance sera coporate !
Mais tout va bien, on contrôle. On ne part plus dans l’inconnu. De toute façon, il n’y a pas grand-chose à craindre.
Point de «Kaïra », de « FBI», ou de « Produit toxique ». A l’école française, les t-shirts des élèves sont beaucoup moins agressifs : « Thailand », « Kuala Lumpur », « Sushi bar »... En fait, l’an dernier, les plus grandes surprises sont venues du primaire. Les anecdotes ne manquent pas. Cela peut aller de l’accident de braguette dû au fait que les garçons ne portent pas de sous vêtements, aux petits bobos qu’il faut soigner en frottant le front avec une pièce d’argent. Amusantes aussi, les collations, qui se composent de petites barquettes de riz accompagnées de saucisses que les enfants mangent avec leurs baguettes !

Mais, on a beau être à l’étranger, on n’en demeure pas moins concerné par les mouvements sociaux. L’école a ainsi suivi, la plupart des grèves. Cela a rendu fou de rage certains parents, qui s’imaginent que, parce qu’ils paient des frais de scolarité, les enseignants devraient s’asseoir sur leur droit de grève ! Certains vietnamiens, au contraire, découvraient avec admiration notre audace. Les pauvres, ils pensaient que nous allions nous faire arrêter ! C’est sûr, eux, ils n’ont pas encore ce droit là.

Il y a aussi des périodes, où, une grande nervosité gagne la salle des profs. C’est lors de la publication des postes susceptibles d’être vacants dans les autres lycées étrangers. En effet, beaucoup se prennent à rêver de mutations pour Pékin, Tokyo ou Singapour. Car, le Vietnam, disent-ils, « y en a ras le bol ». Mais beaucoup pourront continuer à rêver un an de plus. Car, dans ce mercato, leur côte n’est peut être pas si élevée que cela, pour prétendre aux établissements les plus prestigieux ! Mais, pour la grande majorité, pas question de rentrer en France - ce qui serait pourtant le plus simple et le plus sûr moyen de changer d’air. Repartir à zéro dans une banlieue sordide, ça donne quand même à réfléchir… Surtout qu’il faudra renoncer aux primes perçues au titre d’indemnité de vie locale (300 euros par mois). Et puis songez : fini les stages tous frais payés à Séoul ou les travaux de correction pour le bac à Sydney. En France, ce sera stage à Arcueil et correction du brevet à Trappes (sans remboursement du plein d’essence et du ticket cantine). Travailler plus pour gagner moins en quelque sorte…

Mais, encore une fois, la grande affaire qui intéresse tout le monde, c’est le projet de délocalisation du lycée. Celle-ci était prévue pour janvier 2009. En dix mois, le projet aura finalement reculé de... dix mois ! En fait, cela arrange bien tout le monde...
On a beau se plaindre des bâtiments actuels, de leur manque de fonctionnalité, c’est quand même la classe de travailler aux portes du premier district de Saigon ! Le nouvel établissement sera lui à 30 bornes du centre. Bon, OK, les femmes d’expats qui roulent en voiture avec chauffeur, ça va pas trop les gêner. Mais pour tous les autres, c’est la punition. Ça va faire une heure de route en moto. Au mieux. Dit comme ça, c’est pas extraordinaire. Mais à la saison des pluies, c’est impossible à faire. Et c’est surtout une route extrêmement dangereuse... Pas de transports en commun... Déménagement obligatoire.
Pour couronner le tout, le nouveau site est ultra pollué, exposé aux pires fumées toxiques des usines environnantes. On dit aussi qu’il jouxte un camp d’exécution des condamnés à mort.

« Si, si, ce sera très bien » nous dit le Proviseur. Enfin, d'ici janvier 2010, de l'eau aura coulé sous les ponts...



Àm xâu lắc ky lắc ky

Le 29 août... le retour

Roissy, terminal 1, désormais, nous avons la carte de membre du club Qatar airways. Bientôt nous aurons le droit de prendre 10 kg de bagages en plus chacun. En attendant, à la veille de chaque départ nous devons tout peser. Pas question de payer 250 euros de surcharge comme en août dernier ! Là, ça passe au kilo près...
Ce trajet ne nous fait plus peur, on retrouve nos marques : l’odeur de l’avion, les repas (toujours les mêmes, à l'aller, au retour, mais, sans être les mêmes dans les deux sens). Passage en revue des films à regarder : Le cœur des hommes 2 ; Marie Antoinette ; Le scaphandre et le papillon. Bon, c’est pas malhonnête tout ça..... Entre deux films, le dernier album de Moby côté musique, une partie de Tetris pour moi, la lecture d'un manuel pédagogique pour Stéphanie.
Doha, toujours comme escale, ses émirs, les femmes portant la burka.
A Saigon, en arrivant, de grosses turbulences. Cette fois ci, on a carrément la trouille dans l’avion. Au sol, un vent violent, des éclairs, il fait chaud... Nous retrouvons enfin le Vietnam ! Nous sommes contents. Nous prenons un taxi. Là aussi, nous retrouvons l’odeur oubliée depuis deux mois des voitures de la compagnie Vinasun. A la maison, en déchargeant les bagages, une femme passe en chantant avec un chariot éclairé par un néon. Elle vend sa soupe. Là je me dis que le Vietnam, ça a quand même de la gueule. On est contents d’être là. Je vais acheter quelques bouteilles d’eau, je sais où aller, je retrouve mes repères, je retrouve les dôngs, des visages dans la rue qui me sont familiers. Ca n’a plus rien à voir avec le mois de septembre 2008, où nous étions déroutés par l'ambiance si particulière de ces lieux. Même le bruit ne nous semble plus aussi agressif.
Au petit matin, nous achetons nos fruits devant la porte de la maison. Premières conversations en vietnamien ; j’ai pas travaillé mes leçons pendant les vacances pour rien !



Non loin de là, dans les boutiques de fringues de la rue Le Van Sy, on entend encore la même chanson : « I’m so lucky lucky, I’m so lovely lovely ». Ce morceau là, c’est vraiment LE tube au Vietnam. Vous connaissez pas ? “Àm xâu lắc ky lắc ky” comme disent les viets ! Impossible de ne pas l’entendre une fois par jour. Et c’est comme ça depuis un an. Mouais...J’sais même pas si en France c’est connu ce truc... C’est nul, mais j’aime bien l’entendre. Ça restera pour nous un truc qui évoquera les moments passés ici.
Enfin, pour résumer, nous rentrons de vacances, en bonne forme, avec le moral. D’attaque !
La rentrée, c’est demain !

Pour écouterÀm xâu lắc ky lắc ky” :

http://lefruitdudragon.blogspot.com/2008/09/yuna-i-so-lucky-lucky_4273.html

mardi 26 août 2008

Et le casque fut...

Une petite révolution.



Je n’imaginais pas que cela pourrait marcher... Imaginez : rendre le casque obligatoire pour les motocyclistes ! De nombreuses affiches de propagande annonçaient : « A partir du 15 décembre, le casque sera obligatoire pour tous les motocyclistes. Sécurité = joie dans les familles ». Il y avait déjà eut, dans le passé, des tentatives d’imposer le casque… Sans lendemains... Un motocycliste sur vingt portait le casque.




Tout s’y opposait : vous pensez bien que les fortes chaleurs rendent le port du casque pénible ! Et puis comment feraient les Xe-om, ces motos taxis qui comptent bien continuer à travailler sans être entravés pas de nouvelles contraintes ? « Encore un moyen pour la police de s’en mettre plein les poches » déclaraient les plus réticents.


Mais l’idée faisait son chemin… Partout, depuis le mois de septembre, fleurissaient les stands de vente de casque.


La date fatidique approchait, mais personne ne portait encore le casque. Que se passerait-il ?


Le 14 décembre, dans la soirée, toujours rien. Tous en moto, avec une casquette, un petit chapeau ou la tête nue. Comme d’hab


Et le 15 ? Incroyable ! Ils ont tous le casque ! Il faut dire que la police s’est postée partout en ville. Des patrouilles motorisées étaient chargées de suivre les contrevenants.


Évidemment, les casques utilisés sont très légers. La plupart des modèles laissent les oreilles découvertes, c’est plus pratique pour téléphoner en conduisant. Et, sous les casques, les hommes peuvent garder leurs casquettes, les femmes leurs chapeaux. Pourquoi ? Je ne sais pas...


Puis, certains ont compris très vite qu’il y avait des opportunités à saisir. Les « gardiens de parking » de motos ont diversifié leurs services : ils garderons aussi les casques pour quelques dôngs. De nouveaux métiers sont nés : réparateurs de casques et vendeurs d’accessoires.


Aujourd’hui, le business des casques, c’est devenu une folie. Car le plus fort dans cette histoire, c’est le détournement qu’ils ont fait du casque pour en faire un truc fashion.... En moins de deux mois, les modèles qui étaient sur le marché en décembre sont devenus ringards. Dans un premier temps, il s’agissait de rendre les casques esthétiques en les couvrant d'une auréole de tissu pour imiter la forme d’un chapeau. Puis, très vite, de nouveaux modèles, de nouvelles formes sont crées : casques en forme de casquette, casques guerriers, casques peints comme un ballon de foot, casque peints avec des fleurs, casque pour enfants en forme de coccinelles (avec antennes !).


Le casque est devenu un accessoire que l’on collectionne, que l’on choisi le matin en fonction de ses vêtements.



Voilà, ils ont donc réussi à généraliser l'utilisation du casque. C'est très fort!
Il ne reste plus qu'à persuader les vietnamiens que, même avec un casque, c'est quand même pas très sécurisant de rouler en moto à trois avec un nouveau né, ou avec un frigo !





Mariage à la vietnamienne

Mariage à la vietnamienne

Au Vietnam, il est souvent mal vu de ne pas agir comme les autres. Avoir un enfant hors mariage est, par exemple, inconcevable. C’est en cours de vietnamien que je l’ai appris. En faisant une leçon nous devions présenter notre famille, un collègue français expliquait qu’il avait un enfant, mais qu’il n’était pas marié. La prof de vietnamien, dans un premier temps, ne comprit pas. Puis, après de longues explications, elle finit par concevoir la situation ; elle afficha une mine consternée. Au Vietnam, cela ne se fait pas. Cela n’arrive jamais.


C'est un fait, le rituel du mariage se porte ici très bien.
Nous avons eu cette année la chance d’assister au mariage d’un collègue avec une vietnamienne. Immersion dans les traditions locales....
D’abord, l’ « avant mariage » est très important. Notamment parce que les futurs époux éprouvent une excitation particulière à constituer leur album photo. En robe blanche, ou en tenue traditionnelle, coiffée, et maquillée comme une poupée de cire, la mariée et son prétendant son prétendant posera pour des photographes devant la cathédrale, dans un parc arboré, ou sur un cyclo pousse. Le photographe fera ensuite un montage où il laissera éclater son talent dans la manipulation de photoshop. Règle d’or : Plus les photos sont naïves plus elles plaisent.
Le jour du mariage, les invités ne participent pas, en général à la cérémonie traditionnelle qui se déroule dans la maison des parents de la mariée. Une autre cérémonie, festive, est organisée pour le repas du mariage.
Le repas peut avoir lieu un dimanche midi, un samedi soir… ou un autre jour, peu importe !
Ce sont dans les salles de réception des hôtels que sont organisées les fêtes. Les mariés accueillent les convives qui arrivent plus ou moins tôt suivant le degré d’intimité qu’ils ont ensemble. Les invités ne viennent pas avec un cadeau, mais avec une enveloppe qu’ils déposeront dans une corbeille prévue a cet effet. L’usage est de donner une somme correspondant à l’idée que l’on se fait du prix du repas !
Surtout, il ne faut pas arriver en retard, car tout va aller très vite. Les invités s’installent à table. Sur une scène, un animateur fait la présentation des mariés. Des fumigènes sont activés pour un échange de consentement au pas de charge. Après avoir pris le micro pour un bref discours, les mariés se tournent vers la pyramide des coupes de champagne. Ils font alors sauter les bouchons des bouteilles de faux champagne qu’ils déversent dans les coupes. Celles-ci contiennent des pastilles qui au contact du mousseux provoquent de nouvelles fumées colorées ; des confettis tombent alors du ciel sur fond de musique tektonik façon viete pour l’ambiance. L'animateur exulte en criant bruyamment dans sont micro…
Quelques instant après, la pyramide de champagne disparaît. Personne ne boira de champagne.
Dans les mariages vietnamiens, la boisson consommée est la bière. Celle-ci est versée régulièrement par le serveurs, qui, munis d’un broc en inox, n’attendent pas que le verre des invités soit fini pour le remplir à nouveau : on boit la moitié du verre, il est à nouveau rempli, on reboit deux gorgées, il est rempli à nouveau, on reboit un tiers du verre, il est rempli encore. Résultat, personne ne sait quelle quantité il boit vraiment….
Le repas est la succession d’une dizaine de plats pris en petite quantité : soupe, nems, légumes, poissons, viandes, riz.
Pendant que des invités mangent, d’autres saisissent un micro pour chanter sur scène. Les vietnamiens sont de redoutables amateurs de karaoké. Les mariés font le tour des tables pour faire une photo souvenir.
Au dessert, fumées, paillettes et musique futuriste: la pièce montée arrive. Les mariés saisissent un couteau pour couper le gâteau… Mais là encore, personne ne mangera de gâteau. C’est une pièce montée en carton. Pour la photo.
Une heure et demi après avoir été reçu, certains invités se lèvent et partent. On commence à ranger les chaises et débarrasser les tables. Deux heures après le début de la fête, tout le monde est parti. Pas de bal, pas d’after. Game over.



Jeune vietnamienne recherche un mec mortel…


Mais, ces mariages font-ils encore rêver tout le monde ?
Elles sont quand même nombreuses les vietnamiennes qui rêvent de laisser de côté les feux de Bengale et les boules à facettes années 80 pour goûter au caviar et au vrai champagne. Casting :
Elle : petite, mince, jolie, de milieu modeste.
Lui : grand, gros, vieux, riche. Occidental.
Pour elle, l’amour viendra après. Elle fera le ménage, la cuisine et sera docile. Ils voyageront. Mais, on sait tous comment ces histoires finissent; mal en général.
Pour elle, l'amour n'arrivera jamais...Elle pleurera et deviendra insupportable. Lui, il en verra de toutes les couleurs. Il lui en coûtera beaucoup pour acheter la paix sociale.

Crémation


10 juin

De France, on peut trouver bizarre, voire déplacé, de venir à Bali et d’assister à une crémation.

Dans les villages, c’est pourtant un évènement qui crée du lien social, bien plus qu’un mariage, par exemple. La crémation d’un individu intervient plusieurs semaines après sont décès. Dans un premier temps, le corps est enterré. S’en suivent les préparatifs de la crémation ou tout le village apporte son aide. Mais, il faut, pour la famille en deuil, réunir une somme importante pour la célébration.

Il faut construire une tour, dans laquelle la dépouille sera transportée ainsi qu’un sarcophage en forme d’animal. Le faste déployé dépend de la caste à laquelle appartient la famille et des moyens que celle-ci peut investir. Pour faire des économies, certaines familles se réunissent pour des crémations collectives (jusqu'à 80 personnes !).

Pour notre dernière journée à Bali, nous avons assisté à une cérémonie. Nous avons suivi la procession, vers le cimetière. Cette procession est conduite par des femmes portant sur leur tête des offrandes, suivies par des musiciens jouant du xylophone ou frappant des gongs. Une trentaine de villageois sont nécessaires pour déplacer le sarcophage, puis autant pour la tour dans laquelle est logé le corps du défunt. Derrière, les membres du cortège portent tous un bandeau blanc autour de la tête.



Au cimetière, les musiciens poursuivent leur accompagnement tandis que le sarcophage est ouvert pour recevoir sa dépouille. Dans le sarcophage, on ajoute les offrandes, et de nombreuses étoffes de tissu. Des discours sont prononcés. Cela dure plus d’une heure. Certaines personnes commencent à se désintéresser de la cérémonie et s’assoient par terre pour manger et boire. Le marchand de glace venu à vélo au cimetière voit sa clientèle grandir...





Enfin, le sarcophage est refermé, des bûches sont disposées sous le corps de l’animal. Le feu est alors allumé ; bientôt le sarcophage s’embrasera.





Mais, quitte à enlever un peu de poésie à ce récit, il convient de détailler ce qui se passe vraiment : un type, la clope, au bec assiste depuis le début à la mise à feu ; il tient près de lui une grosse bonbonne de gaz. Il va bientôt intervenir : la crémation a finalement lieu à coup de lance flamme.










Sanur. Bali toujours le paradis?

8 juin





Une grande plage exposée au vent, bordée de restaurants désertés et de resorts vieillissants... Des vendeurs qui guettent le client devant leurs boutiques et qui se montrent très insistants dès que l’on prête attention à leurs marchandises... Des types qui indisposent les piétons pour leur proposer de les transporter... Nous venons d’arriver à Sanur et notre première impression n’est pas très favorable. Après notre installation à l’hôtel, nous louons dans la foulée une moto. Déjà, notre journée n’avait pas très bien commencé. Premièrement, nous avons oublié notre carte (toute neuve) et notre Guide du Routard dans la voiture qui avait assuré notre transfert depuis Ubud. Ensuite, nous découvrions les ensembles hôteliers chers et mal tenus de Sanur ( Il faudra débourser 35 dollars, soit deux fois plus qu’à Ubud, pour obtenir une chambre pas vraiment nickel, près de la plage pas vraiment charmante...).



Notre journée allait mal se poursuivre ! A peine avions nous enfourché notre Honda Vario de location, nous étions déjà interpellés par la police. Il faut dire que je me suis fais bêtement remarquer en m’arrêtant à un feu rouge. Le policier me demande mon permis de conduire international, que je ne possède pas. Je fais alors semblant de comprendre qu’il veut les papiers de la moto, je bafouille en français pour le décourager. Il me dit alors qu’il doit me garder, et me conduit à une guérite située à quelques mètres de là, laissant Stéphanie sur place qui cru un instant que j’allais être emprisonné ! Le fonctionnaire sortit alors le grand jeu, me faisant les gros yeux et me grondant comme un enfant. Puis, brutalement, il s’adoucit, me disant que mes problèmes pouvaient être définitivement résolus si je le payais un peu. Il sortit un classeur ressemblant à un menu de restaurant pour me montrer les tarifs en fonction des infractions. Tous les cas sont répertoriés avec le tarif pour les balinais et celui pour les étrangers. Dans mon cas, je dois lui donner une quinzaine d’euros pour être libéré. « terima kasih »(« merci ») lui dit-je en en faisant des tonnes pour exprimer ma gratitude. Corrompu !




Nous reprenons notre route pour Jimbaran. Il est bien difficile de trouver son chemin. Les rares panneaux indiquent avec la même signalétique les villes, l’aéroport, les plages, les musées. Pas évident de s’y retrouver.



A Jimbaran, nous admirons la plage le temps de boire une verre, puis, nous gagne déjà l’envie de voir ailleurs.



De retour à Sanur dans la soirée, nous faisons la même tournée que le matin, l’ambiance est toujours aussi triste, à l’image des serveuses des restaurants qui interpellent, le regard perdu dans le vide, les passants. Sans trop y croire...



9 juin



Avec le prix exhorbitant des excursions à la journée en bateau pour les îles au large de Sanur, nous partons une nouvelle fois en voiture pour circuler dans le nord est de Bali. Nous découvrons des rizières en terrasse à perte de vue ; images dignes de nos livres de géographie, quand nous étions en 4ème.



Dans le milieu de l’après midi, de retour à l’hôtel, nous avons la sérieuse impression que notre guide a abrégé l’excursion. Ceci dit, c’était difficile de contester sur des bases solides vu que sur la route, nous ne savions jamais ou nous étions et que nous n’avions pas de carte entre les mains.


Nous finissons l’après-midi en allant à Kuta, mais sans illusion ; nous ne sommes pas séduit pas le cocktail « Malibu, MacDonald, Rip Curl ».









Toujours à Ubud...

6 juin

Sale temps sur Bali. Pluie ininterrompue jusqu’à 16h. En arrivant, nous avions apprécié le climat tempéré de l’île. Désormais, nous avons un peu froid. Nous n’avions pas prévu de venir avec des blousons ; nous superposons les chemises pour ne pas grelotter.

En attendant que le ciel ne s’éclaircisse, nous visitons la maison d’Antonio Blanco, peintre catalan un peu mégalo qui se prenait pour Dali. Peu après, nous nous rendons au musée Neka, trois étoiles dans le Guide du Routard – attention les yeux ! Les toiles exposées sont pour la plupart contemporaine. C’est malheureux à dire, mais, tout cet art naïf contemporain nous déçoit. Nous avons l’impression d’avoir vu plus de choses au musée du quai Branly à Paris...

En sortant, une grosse averse a précipité notre retour vers notre pension. Changement de vêtement nécessaire. C’est que les pluies ne sont pas chaudes du tout ici !

La fin de journée, sous un temps plus clément sera consacrée au shopping, pour rapporter quelques souvenirs.


Notre réflexion est alors de savoir comment poursuivre notre visite de Bali. J’avais très envie de faire route vers Tirtagangga, pour ses belles rizières et Amed pour son vieux port traditionnel et les côtes sauvages du nord. L’ennui, c’est d’avoir à faire une route un peu longue pour seulement deux nuits avant de revenir sur nos pas pour reprendre l’avion à la fin du séjour. Nous optons donc pour le sud de l’île et Sanur d’où nous pourrons visiter la presqu’île de Bukit, voir la plage de Jimbaran et peut-être visiter les petites îles proches.

Tirtagangga, ce sera donc pour une autre fois. De même pour Amed... Inch’allah...



7 juin

Le marché de Gianyar, c’est quand même autre chose que celui d’Ubud ! On y circule librement sans être interpellés par des rabatteurs insistants qui rendent la promenade fort désagréable. De plus, les articles y sont bien moins chers. Malheureusement, en route, sur la moto, notre carte à du s’envoler. Impossible de la retrouver ! Il faudra renoncer à l’idée de nous rendre à Sidemen comme je l’avais planifié. Nous rentrons à Ubud pour le déjeuner.



Nous rachetons une carte et décidons de faire une petite boucle en passant par des petits villages enclavés dont les guides ne parlent pas. Il n’y à donc a priori aucune raison de les visiter. Mais, des gens y habitent, y travaillent... Allons voir à quoi cela ressemble !





Résultat : comme partout ailleurs, une belle campagne, de belles maisons traditionnelles, des enfants qui jouent au cerf-volant et des chiens qui manquent de nous faire tomber en se jetant sous nos roues. En achevant notre tour, nous voyons, furtivement, une jolie femme, qui se lave dans un ruisseau, comme dans la pub pour Tahiti douche. Mais, ce tour hors des sentiers battus, c’est aussi, sur le bord des routes, des hommes et des femmes qui travaillent, et qui ne nous regardent pas d’un œil très amical. Les « hello » sont lancés sur un ton peu avenant... Il en ressort que, Bali, façon routard, c’est pas évident. Il ne semble pas facile, de se mêler aux gens. Dans ces villages, on voit ne voit quasiment pas de lieux de rencontre, comme des café, ou l’on pourrait avoir des échanges, le temps d’un verre. Quand on lit ici ou là que les balinais accueillent volontiers les étrangers pour les crémations, je ne suis pas sûr que l’étranger en question se trouve si à l’aise que ça, perdu dans la difficulté à communiquer avec les hôtes dont les rites nous échappent quelque peu.





Et le fruit du serpent?

4 juin



Certains aspects d’Ubud sont franchement déplaisants. Il m’est par exemple difficile maintenant de feindre mon agacement, lorsque, marchant dans la rue, nous sommes interpellés tous les 25 mètres par un type qui nous propose de nous véhiculer. De plus, entre deux refus, il faut bien souvent éviter l’assaut de chiens maladifs, qui errent en meute, l’écume à la gueule, en aboyant.



A nouveau, nous nous lançons dans une petite randonnée, en direction du village de Keliki, à travers les rizières et les villages paisibles.




Ensuite, nous reprenons une moto pour nous rendre vers la grotte des éléphants. Sur le site, le grand parking et les boutiques pour touristes sont désertés. En approchant de la grotte, un jeune homme vient nous aborder. Il nous explique qu’il n’est pas guide, qu’il est juste étudiant et qu’il veut juste parler avec les visiteurs pour perfectionner sont anglais. « Dommage, on est pas anglais » répond Stéphanie avec beaucoup d’à propos. Il nous accompagnera tout de même et finalement son aide s’avèrera assez utile. Dans la grotte des éléphants, les explications de l’étudiant ne sont guère plus précises que les 15 lignes du Guide du Routard. Cependant, il nous aida à trouver à pied le chemin conduisant à un autre site : Yeh Puluh. Nous n’aurions sans doute jamais trouvé le chemin à travers la forêt y conduisant.



Sur 25 mètres de roche, des bas reliefs évoquent des scènes de la vie quotidienne. Le lieu est très beau, intimiste, entouré de rizières. Pas le moindre touriste, nous sommes tous seuls avec le guide. Enfin, presque... Au bout de la frise, une vieille dame nous attend près d’une statue de Ganesh. Elle tient dans sa main une théière. Elle nous asperge de son eau qu’elle nous fait boire à trois reprises en nous en versant quelques gouttes dans le creux de la main.

Pour finir, elle nous accroche une fleur à l’oreille, puis, ne perdant pas le nord, nous demande un peu d’argent...



En retournant vers le parking, notre jeune guide, lui, nous répète inlassablement qu’il accompagne les touristes uniquement pour perfectionner son anglais, et qu’il n’attend pas d’argent en retour. Bien sûr...




5 juin


Nous nous laissons conduire dans une voiture avec chauffeur pour une exploration plus longue. Nous allons tout d’abord au temple de Besakih, au pied du mont Agung, point culminant de l’île (3142 m). Le temple est beau, c’est vrai, mais n’est pas reversant. Là encore, il y a assez peu de touristes, alors que nos lectures nous faisaient redouter le pire avec un harcèlement annoncé des « guides ». Les attentats à Bali de 2005 semblent vraiment avoir fait des ravages dans l’activité touristique.

Nous nous arrêtons déjeuner dans un restaurant admirablement situé, sur les coteaux d’un immense cirque naturel. La vue est époustouflante. C’est l’occasion de goûter au fruit du serpent, que nous avions repéré le matin même en faisant une halte dans une petite exploitation de fruits et légumes locaux. Ce fruit doit sans doute son nom au fait qu’il ressemble à une tête de serpent, avec une peau recouverte d’écaille, comme le reptile. Ce fruit s’avère croquant, son goût sucré et acide se situe quelque part entre la pomme verte et l’ananas...

D’autre panoramas superbes se présentent à nous sur la route lorsque nous reprenons la direction du sud est de l’île. Nous traversons des villages spécialisés dans la taille de la pierre. Les enfants, sur le bord de la route rafistolent des cerfs-volants. Nous ratons une belle photo : une procession. Dans une rue, des dizaines de femmes vêtues élégamment se sont donné rendez-vous et marchent en file indienne. Elles portent d’impressionnantes pyramides de fruits sur la tête.


Hélas, en voiture comme en moto, la conduite doit être très prudente à cause des chiens errants. Il faut parfois slalomer entre les cadavres qui jonchent la route.

Nous finissons par longer la côte, près de Candi Dasa, pour atteindre l’un des plus vieux (si ce n’est le plus vieux) village de Bali : Tenganan. On y tisse de magnifiques écharpes :
« Combien celle-ci ?
-900 000 roupies !
-Vous voulez dire 90 000 roupies ?
-Non, 100 dollars ! »

C’est bien cher pour une écharpe... J’apprendrai plus tard que ces tissages seraient dotés de pouvoirs magiques. Tout s’explique !

Le Bali rural

2 juin





Après avoir visité le musée d’Ubud et fait un tour au marché dans la matinée, nous avons étudié la carte de la région pour faire une petite marche dans les villages environnants.

Nous avons ainsi débuté notre itinéraire par la traversée la forêt sacrée des singes. Dans une végétation luxuriante, une colonie de singes vit dans un petit périmètre, appelé de façon un peu exagérée « forêt ». C’est avec beaucoup de méfiance vis-à-vis des singes que nous avons traversé cette zone. En effet ces derniers sont très nombreux. Notre méfiance tranche avec l’attitude des autres touristes venus avec leurs appareils photos et des bananes pour approcher ces bêtes que je tiens pour foncièrement méchantes et agressives. Nous circulerons ensuite à travers des villages dont l’un est spécialisé dans la sculpture sur bois. Dans les échoppes qui se succèdent les unes à la suite des autres, des enfants poncent ou cirent des statuettes. Toutes les pièces travaillées sont en fait celles que l’on retrouve partout dans le monde dans les boutiques du type Pier Import. Cela va du Bouddha le plus finement ciselé au dauphin le plus insignifiant. De retour à Ubud, nous nous attardons pour observer les préparatifs d’une crémation qui aura lieu dans deux semaines. D’après ce que j’ai compris, il s’agit d’une célébration en l’honneur d’un défunt issu de la famille royale, donc, de la caste la plus élevée en Indonésie. Mais il y aura également une crémation collective ne concernant pas moins de 80 morts. Les préparatifs consistent à la réalisation de hautes tours pour transporter les corps vers le cimetière et de sarcophages en forme d’animaux (lions, poissons éléphants, taureaux...) dans lesquels seront brûlés les corps. Le chantier est vraiment spectaculaire. A certains endroits de la ville, des femmes préparent des offrandes, avec de la nourriture pour la célébration.






3 juin


Nous louons aujourd’hui une moto pour la journée (3 euros). Depuis que nous nous sommes aguerris aux méthodes de conduite sauvage au Vietnam, ce moyen de locomotion s’impose de lui-même pour faire des excursions. Nous avons en ligne de mire le lac Batur, situé dans le cratère d’un volcan au nord de l’île.



Après une bonne heure de route, en s’arrêtant de temps en temps pour admirer les paysages, nous atteignons notre objectif. C’est avec un regard narquois que nous regardons les touristes venus du monde entier se fourvoyer dans des autocars mandatés pour les déposer dans les restaurants les plus repoussants qui n’ont comme mérite que de laisser percer une vue lointaine sur le lac.

Ils seront contents, ils pourront toujours prendre une photo sur le parking du restau ou ils seront vite harcelés par les vendeuses de sarongs et les enfants avec leurs cartes postales... Nous passons devant eux à vive allure, cheveux au vent pour débouler à l’intérieur du cratère et atteindre les rives d’un lac que, eux, ne verront que de loin. Nous longeons le lac par une route pittoresque, mais chaotique, jusqu’au village d’Abong, au milieu de cultures maraîchères.


Au retour, nous visons le village de Tampaksaring en empruntant des petites routes. Nous ne trouverons jamais Tampaksaring, mais nous garderons un souvenir émerveillé des villages traversés.

Les activités rurales sont typiques : les vielles femmes se promenant un sarong autour de la taille, les seins nus, un panier de feuilles sur la tête, une faucille à la main ; les jeunes filles tenant en équilibre sur la tête des bambous ou des briques. Dans un village, ce sont encore des préparatifs pour une crémation. Et puis, ce qui revient le plus souvent, ce sont les ateliers de découpe de bois et de sculpture. Tel village est spécialisé dans la réalisation de tortues, tel autre dans les têtes de Bouddhas, dans les lézards...



Nous retiendrons les superbes paysages, avec ces rizières insoupçonnées s’ouvrant à notre regard par surprise, en sortant d’une jungle épaisse.



En fin de journée, Stéphanie profitera d’un moment de détente en allant se faire masser. De mon côté je me penche sur les cartes pour réparer d’autres itinéraires.









De la culture balinaise

1er juin



Nous comptons bien profiter de notre séjour pour nous reposer un peu et faire des activités originales. Nous suivrons aujourd’hui un stage de Batik, technique d’impression sur tissu de motifs variés, tel que l’on en voit sur les sarongs.



Le stage a lieu dans une très charmante maison balinaise, sous la direction d’un artiste réputé pour sa connaissance des techniques les plus avancées de l’art indonésien. Nous sommes les seuls élèves de la session. Le corpulent maître nous accueille sans se lever de sa chaise et nous dirige vers un de ses assistants, qui nous donne une toile tendue sur un cadre en bois et un crayon en papier. Nous devons faire un croquis, mais aucune explication ne nous est fournie sur les étapes qui vont suivre. Stéphanie se lance dans la représentation d’un lézard ; j’opte pour un poisson. Au bout d’une heure nous apportons notre travail au maître, qui n’a toujours pas décollé de son fauteuil. Il formule quelques idées sur la façon de poursuivre le dessin, idées que je m’empresse de ne pas suivre. Ensuite, nous devons repasser avec de la cire les contours de notre dessin avec un aiguille creuse, comme pour les tatouages au henné.




Pour la pause –déjeuner, la patronne de la maison nous propose un gado gado, un plat indonésien composé de légumes variés cuisinés ensemble dans une sauce aux cacahuètes. Je suis probablement difficile, mais j’ai pas trop aimé...











Nous colorons ensuite certaines parties de nos toiles, repassons de la cire sur certaines couleurs. Le résultat est prometteur. Nos toiles sont baignées dans une teinture puis passées à l’eau chaude pour éliminer la cire. Et là, c’est la déception. Les couleurs ont changé d’aspect. On confine au mauvais goût. Entre temps, le « maître » est parti depuis longtemps, laissant son assistant faire le boulot. Il n’aura regardé que nos dessins au crayon papier. Il a beau jeu de poser sur les dépliants et d’empocher 35 dollars par stagiaire !

Après cette journée d’initiation, tout de même intéressante au regard des techniques apprises, nous achetons des billets pour un spectacle de danse balinaise. Nous sommes un peu dubitatifs sur la qualité de ce genre de représentations, mais, nous nous laissons porter par l’ambiance distrayante que cela peu avoir.


Après dix minutes de xylophone jouées par un orchestre d’une vingtaine de musicien, deux danseuses entrent en scène. Elles sont habillées de costumes dorés richement décorés et portent des diadèmes étincelants. Le maquillage est chargé. On dirait qu’elles prennent la pose pour la couverture de la prochaine brochure Kuoni-voyages ! Le piège à touristes s’est refermé sur nous.


Sur scène, elles s’immobilisent quelques minutes pour ne bouger que le petit doigt et tourner les yeux de droite à gauche. De temps en temps, un léger mouvement de la tête est esquissé. Puis la danse proprement dite commence avec des mouvements désarticulés. Les danseuses sont fléchies sur leurs jambes, leurs mouvements sont tantôt fluides, tantôt saccadés. Finalement, l’aspect théâtral va s’imposer. L’histoire peu se résumer ainsi : le roi part en guerre, son fils veut se marier, mais son oncle s’y oppose et veut lui jeter un sort.

Mais, dans le public, certains se sont endormis depuis longtemps...

Destination Bali

28/29 juin 2008 :


Cela commence par un vol à 19h00 en direction de Kuala Lumpur où nous faisons escale une nuit. Point à atteindre : Bali, pour un séjour d’une douzaine de jours. Nous jouons des coudes dans la file d’attente avant l’embarquement : avec Airasia, la compagnie aérienne que nous prenons, les voyageurs ne sont pas placés dans l’avion ; priorité aux plus rapides !

De Kuala Lumpur, nous ne verrons que de très loin, dans la nuit, les tours Petronas. Réveil matinal, à 6h30, pour reprendre l’avion pour Bali. Heureusement que Stéphanie a le sommeil léger, car, la réception de l’hôtel oubliera de nous réveiller.

A l’aéroport international, moment de panique : le vol n’est pas indiqué. Et pour cause ! Nous ne nous sommes pas rendus au bon terminal.... Nous reprenons un taxi pour l’autre terminal, situé à une vingtaine de kilomètres. La galère.

Après 2h30 de vol, notre appareil survole un spectaculaire cratère : c’est l’île de Java. Il ne faudra alors que quelques minutes pour atterrir sur l’aéroport balnéaire de Bali. A la douane, en attendant nos visas, un fond musical nous permet de découvrir une musique locale très récréative. Puis, nous sautons directement dans un taxi pour rejoindre Ubud, dans le centre de l’île.

Sur la route, nous sommes impressionnés par les réalisations massives des ateliers de sculpture, ainsi que par les boutiques de meubles qui proposent des articles d’un grand raffinement. Stéphanie a une vieille idée qui refait surface : revenir d’Asie avec un container rempli de meubles, de bibelots, de tissus et de vêtements... Ah ! Si j’étais riche !

A Ubud, à la recherche d’un logement, je découvre l’habitat balinais. Les maisons sont souvent loties au fond d’allées étroites, et se divisent en plusieurs bâtiments, le tout dans un jardin tropical. Leurs entrées ressemblent à celle de petits temples. Je visite ainsi plusieurs résidences pleines de charme. La meilleure adresse, comme souvent, ne figure dans aucun guide, et aura le double avantage d’être la moins chère et d’avoir la plus belle vue : 150 000 roupies (une dizaine d’euros) avec terrasse donnant sur des rizières.Après l’installation, nous découvrons une ville dont les boutiques regorgent d’objets décoratifs, de tissus tous aussi attrayants les uns que les autres.



Nous dînons dans la soirée dans un petit restaurant offrant des plats balinais dans des feuilles de bananiers. C’est l’occasion de déguster un verre de brem, le vin de riz local.

En allant nous coucher, nous sommes stupéfaits. Notre chambre s’avère être dans un environnement bruyant : les rizières regorgent d’insectes et de grenouilles, une véritable fanfare !

Au petit matin, nous sommes réveillés de bonne heure par les poules et les autres chants d’oiseaux. Cela à au moins le mérite de nous changer des klaxons et de motos !



30 juin

Nous sommes vraiment bien accueillis dans notre pension. Le petit déjeuner est apporté sur un plateau à notre terrasse. De plus, nous avons en permanence à notre disposition un thermos d’eau chaude, du thé et du café.


Pour notre première vraie journée à Ubud, nous commençons par nous rendre au marché. Le caractère hindouiste de l’île et ses rites sautent aux yeux tout de suite. Ainsi, dans les rues, nous voyons les femmes déposer devant leur maison des offrandes. Il s’agit de petites barquettes confectionnées avec des feuilles de bananiers contenant de petites fleurs. Le long des chemins sont disposées à intervalles réguliers d’autres petites fleurs, comme pour inviter le promeneur à suivre le chemin du petit poucet. En plus des fleurs, sur le trottoir, nous trouvons des petits carrés de feuilles de 2 ou 3 cm contenant de minuscules bouchées de riz agrémentées d’une pincée d’épice ; parfois, un petit biscuit apéritif est déposé sur l’ensemble. Et puis, à tout cela, s’ajoutent des bâtons d’encens qui donnent un délicieux parfum aux recoins de la ville.



Au marché, les femmes portent toutes, ou presque, une serviette de bain nouée sur la tête, afin de pouvoir y déposer les paniers qu’elles tiendront en équilibre. Les autres, venues en mobylettes garderons leurs casques sur la tête pour faire leurs courses !



Dans l’après midi, nous consultons notre carte pour faire une marche dans la campagne environnante. Après une petite sieste, nous partons pour une marche de deux heures au milieu de rizières. Nous découvrons à quelques minutes du centre de la ville des terrasses très pittoresques.

De nombreux travailleurs s’activent dans les parcelles, ils nous adressent des signes amicaux. Nous apprécions énormément le calme et l’atmosphère paisible des lieux.


A notre retour, nous n’avons pas vraiment le courage d’assister à un spectacle de danse comme il y en a ici tous les soirs. Nous dînons dans un magnifique restaurant, au bord d’un bassin couvert de lotus, juste derrière un très beau temple.