jeudi 27 novembre 2008

quelques ennuis...





Serrés par les flics

Il y a des week ends qui se suivent et qui ne se ressemblent pas.
La semaine dernière nous sommes partis à Mui Né faire une pause balnéaire, histoire retrouver l’air de la mer, de se promener dans les dunes et les canyons, de faire les marchés de poissons. Tout s’était merveilleusement bien passé si bien qu’en rentrant, nous achetions des billets de train pour y retourner le week end suivant.

Les voyages sont toujours un peu long dans ces trains. Normal, il n’y a qu’une seule voie ferrée. Deux trains ne peuvent se croiser qu’à certaines gares. Il faut donc toujours que le premier train arrivé attende celui d’en face ! On a à chaque fois le droit à notre dose de folklore et de bonne humeur dans ces wagons, peuplés d’enfants qui gesticulent et qui vomissent sous le regard amusé de leurs parents. Mais cela ne dure pas. Immanquablement, le sommeil gagne tout le monde dix minutes après le départ. Ce sont alors les colonies de cafards qui prennent possession des lieux. Peu importe, tout cela est vite oublié quand se fait sentir l’odeur du nuoc mam en arrivant sur les ports de la côte.


Pour le deuxième week end nous nous organisons un peu mieux en prenant avec nous notre moto à bord du train. Cette idée qui devait nous faciliter nos déplacements va s’avérer très mauvaise...
Arrivés le vendredi soir à 22h30, nous quittons la gare pour rejoindre notre hôtel situé à une vingtaine de kilomètre au bord de la plage. Manque de pot, à mi chemin, c’est la crevaison, au milieu de nulle part. Nous devons alors, un peu obligés, rouler une dizaine de kilomètre avec le pneu arrière à plat. Imaginez les dégâts ! Bon, c’est pas si grave puisque, le lendemain, nous faisons réparer. Mais, la jante a souffert... Malheureusement, le pire va survenir quelques heures plus tard, dans la soirée. Nous partons dîner dans un restaurant, bien caché sur la plage ou il n’y a jamais grand monde et ou l’on mange de très bons poissons grillés pour une somme modique. Manque de pot, il y a une panne d’électricité et le restau est fermé - ils n’ont pas de groupe électrogène. Nous repartons en moto aussi sec et nous voyons un attroupement. Il y a une sorte d’opération épervier organisée par la police. Nous sommes arrêtés. La police nous demande les papiers du véhicule et mon permis de conduire. Stéphanie qui est très organisée a mis dans une pochette le contrat de location et mon permis. Des russes ( il y en a beaucoup sur les côtes vietnamiennes ) sont arrêtes comme nous. En fait tous les étrangers sont interceptés. Hélas, le numéro d’immatriculation de la moto ne figure pas sur notre contrat de location. En septembre, j’avais changé de moto parce que la précédente calait tout le temps. Le contrat faisait apparaître le numéro de l’autre moto... Malgré nos tentatives pour expliquer notre bonne fois, la police se montre très ferme. On demande s’il n’y a pas un arrangement possible. Après tout, c’est l’usage ici ! Rien. Les policiers sont six, il y a du monde autour et puis ils ont tout prévu : ils ont un pick up. La moto est saisie. On est dans la merde. Le lendemain, ironie du sort, nous tombons par hasard dans les papiers qui traînaient dans le coffre de la moto -et que les policiers nous avaient priés de reprendre- une copie du contrat de location avec le bon numéro de la moto. Je ne me souvenais absolument pas que ce document avait été refait! C’est à la fois de l’énervement et de l’espoir. Nous contactons le patron de la guest house ou nous logeons pour savoir si il peut nous aider à récupérer la moto. Impossible, c’est dimanche ! Nous reprenons le train pour Saigon dans la journée en laissant la moto... Normalement, c’est au propriétaire du véhicule de venir la chercher. Ils vont être contents à Saigon à l’agence de location !

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