lundi 6 décembre 2010

Hay qua !

C'est qu'il faut songer à Noël et commencer à faire les magasins !



vendredi 19 novembre 2010

Hong Back

Après une rentrée poussive, une belle compensation : un stage à Hong Kong. Stéphanie a eu moins de chance : sa demande se stage a été refusée, puis acceptée à la faveur d’un désistement. Destination : Shanghai. Puis, la galère pour obtenir le visa chinois, qu’elle obtient in extremis pour apprendre à la dernière minute que le stage est ajourné, car, cette fois ci le formateur qui n’a pas eu son visa…

Deuxième visite à Hong Kong, je suis très content. Comme nous avons déjà visité cette ville au printemps, je pourrai me balader, tranquille, sans avoir à cavaler.

En arrivant, je galère un peu en cherchant mon hôtel dans le quartier de Happy valley et découvre, c’est dimanche, des regroupements de jeunes philippines et d’indonésiennes. Le dimanche, c’est leur jour de repos, elles se retrouvent sur le trottoir pour manger ensemble, jouer aux cartes, bavarder. Souvent, elles ont laissé leurs familles pour trouver des contrats de travail ici. J’imagine bien ce que souhaitent leurs employeurs : des jeunes filles « courageuses et discrètes et aimant s’occuper du ménage ». Elles doivent en baver toute la semaine, alors les voir investir les trottoirs, je trouve ça amusant. La ville leur appartient aussi en quelque sorte…


L’hôtel n'est pas loin du lycée français où a lieu le stage, et surtout pas loin de la station de tramways. Il y a aussi l’hippodrome. Encerclés par la piste, des terrains de foot, où des équipes taquinent le cuir. Je file au marché de nuit, descends Nathan road, et ne résiste pas, nostalgique, à rentrer dans Chungking Mansions faire un tour d’ascenseur « Mind the door please »… Au printemps, Hong Kong ne m’avait pas emballée plus que ça ; la déception d’avoir raté le vol pour Paris à cause du volcan islandais devait y être pour beaucoup. En rentrant, je passe sur l'allée des stars et prends le ferry. Il y a cette alchimie entre la mer, le brouillard, les lumières, les grattes ciels. La température est douce, c'est cool...

Le lundi, pour ce qui est du stage, c’est une autre musique. Du lycée, nous travaillons dans une salle ou la vue sur les gratte-ciels est à couper le souffle, mais le bâtiment est un cube de béton sinistre. Rampes d’escalier grillagées, linos au sol, posters sur le développement durable aux murs, hublots style Titanic aux portes… Dans les couloirs, c’est l’impression d’être dans un de ces bons vieux collèges de ZEP de Seine Saint Denis. L’ambiance n’est guère plus chaleureuse en salle des profs, aménagée en immense open space, avec bureaux individuels – pas pour tout le monde semble-t-il, il faut avoir un certain statut, je présume, pour ne pas crever la bouche ouverte. Au repas, comme la cantine est en travaux, la Sodexho nous apporte des croques-monsieurs et une pomme. Le déroulement du stage est une immersion dans ce qu’étaient les IUFM. Passons…

Le soir les stagiaires quitte le lycée comme une volée de moineaux. Avec deux collègues, nous prenons un taxi vers le quartier d’Aberdeen et embarquons pour le restaurant flottant Jumbo, immortalisé dans l’un des James Bond. Dans la baie d’Aberdeen, les sampans évoqués dans les guides ont laissé place aux gros yachts de la jet set .

Nous ne mangerons pas au Jumbo, ça sent l’arnaque; le décor, très kitch nous arrache quelques sourires. Par une passerelle, nous rejoignons le restaurant flottant voisin dont j’ai oublié le nom. Tout est éteint, le restaurant est désert. Nous rentrons dans des salles vides. Il ne reste au mur qu’une photo -de travers- de la reine d’Angleterre qui à mangé ici il y quelques années pour illustrer le prestige (révolu ?) du lieu. Nous reprenons le bateau pour manger ailleurs. Dans cette baie, les tours géantes illuminées donnent le vertige. Il faut en convenir, Hong Kong, ça a vraiment de la gueule.

 Le lendemain, je vais seul cette fois-ci dans le quartier de Mongkok trouver quelques bricoles à rapporter en souvenir. Je rentre avec deux jolies montres pour la petite somme de 5,6 euros. J’aime bien ce quartier, y regarder les fashion victimes qui s’y baladent, avec leurs tenues parfois curieuses comme ces bottes et ces collants coupés au niveau des doigt de pieds que portent les filles. Enfin, pour la dernière soirée, je prends le bus pour le Victoria Peak, d’où avec Stéphanie nous n’avions rien vu à par le brouillard. Cette fois-ci, la visibilité est parfaite, la vue à couper le souffle. Je reste de longues minutes hypnotisé par le panorama. Comment être déçu par ce séjour !?

En rentrant, j’aurais bien voulu assister aux courses de chevaux qui avaient lieu ce soir-là. Je ne verrai, en rentrant à l’hôtel, que la foule quittant l’hippodrome. Les femmes sont biens habillées, les hommes ont sorti leurs costumes. Il y a de nombreux expatriés en bandes… Pas grave, j’aurais fait figure de pauvre… J'écoute une dernière fois la petite musique des feux rouges, dont j'aime le côté absurde mais rassurant dans les rue désertes. Avant de traverser, je regarde mes pieds : "look right".



 

vendredi 29 octobre 2010

Triste rentrée

« Nous aimerions trouver une famille accueillante pour notre bonne. Elle travaille pour des familles françaises depuis 1985. Elle parle français, est prévenante, courageuse et discrète. Elle cuisine français et aime s’occuper de tout dans la maison (ménage, repassage, cuisine, marché etc.) »


La rentrée a eu lieu depuis quelques semaines déjà. Restent ici ou là des annonces placées par les expats, au mois de juin, pour revendre leurs appareils électro ménagers avant de quitter le Vietnam, et, aussi, pour recaser le « petit personnel » de maison, c'est-à-dire leurs chauffeurs, leurs gardiens, leurs jardiniers ou leurs « bonnes »- que certains appellent plus pudiquement « nounous ». Dur dur de perdre sa « perle » …

Nous, nous revenons, pour notre quatrième rentrée. Et nous observons les « nouveaux » collègues arriver, galérer, se faire des idées sur le logement, sur le mode de vie, souffrir du climat, de la pollution. Nous avons connu ça aussi, alors on les rassure un peu. Comme on peut, car sur certains points nous ne sommes pas convaincus : le nouveau lycée, tant décrié, a bien ouvert ses portes au fin fond du quartier 9, ce « beau » lycée au milieu de nulle part, à 20 bornes du centre. Entre collègue, nous nous organisons pour louer un mini bus pour la route. Le paysage offre ce qu’il y a de pire au Vietnam : zones industrielles, cimenteries, parc de stationnement pour camions et véhicules de chantiers, entrepôts de containers, terrains vagues, décharges sauvages. Ces voyages organisés ne sont pas gratuit en terme de santé mentale ni pécuniairement. L’addition s’élève à une centaine de dollars par mois par personne. Durée : 2 heures par jour quand tout va bien. Remboursement des frais à 0%, bien entendu. Une fois, nous avons voulu rentrer en taxi. « Le centre ville s’il vous plait - Quelle ville ? » à répondu le chauffeur un peu surpris.

Pourquoi ne pas déménager pour se rapprocher ? C’est simple : se rapprocher -un peu- du lycée, sans s’enterrer, ça veut dire, s’installer à An Phu, le quartier résidentiel qui est aussi le ghetto de blancs de Saigon. Nous avons de nombreuses connaissances qui y vivent. On s’était dit que, bon, c’était pas notre truc, mais c’était peut-être plus raisonnable que de rallonger encore les transports. Alors, fin août, on a commencé à prospecter, en tournant en moto pour sonner aux portes des immeubles qui n’avaient pas l’air trop chers. Par hasard, je suis quand même rentré dans un compound, bien planqué au fond d’une petite rue qui traversait un terrain vague ou des maisons venaient d’être démolies. Là, incroyable, l’impression de faire irruption dans un décor de pubs pour Kinder, au milieu de ces maisons bien soignées, de ces allées où dorment à l’ombre de puissantes berlines allemandes noires aux vitres fumées. Sans oublier les quelques têtes blondes jouant sur les pelouses autour des piscines privées… Et puis, rencontrant une collègue sur place, avec Stéphanie, nous avons déjeuné, dans un restaurant qu’elle connaissait. Crise de claustrophobie immédiate. Des tablées de desperate housewives anglo-saxonnes ou françaises, je ne sais pas trop. Des parents d’élèves à tous les coins de tables… L’horreur absolue. Un seul vietnamien…pour nous servir une minuscule pizza à un prix exorbitant. C’est sûr, ils vous clament tous qu’ils sont contents d’habiter le ghetto, tous ces pseudos routards fiers d'avoir fait  l’Inde, le Népal et le Bengladesh. Ils plaident: "Y a tout" : la boulangerie, le traiteur, l’épicerie ou l’on trouve les bonbons haribo, les malabars et des choco-BN, comme en France ! Ah ouais, super... A se demander ce qu'on est venu foutre au Vietnam. Pour nous, ce sera Niet. Nous préférons faire un peu plus de bus…

Effectivement, nous ne ferons pas non plus nos malins en racontant que l’on cherche à vivre à la vietnamienne… Les maisons de ville vietnamiennes, nous en avons habité une et nous n’avons pas supporté plus d’un an et demi. Question logement, finalement, les choses se sont décantées naturellement. A la rentrée, 3 des 5 appartements de notre immeuble se sont libérés et un restaurant Karaoké à ouvert juste à côté. C’est devenu assez bruyant pour les étages inférieurs. Nous, nous sommes au 4ème, il y a une nuisance sonore, mais, cela reste supportable. De ce fait, la propriétaire a du mal à trouver des locataires. Alors quand on lui a montré sur la carte ou on travaillait désormais, elle a compris que nous n’avions pas avantage à rester non plus. Alors, tout en prospectant ailleurs, se sentant en position de force, nous avons demandé une baisse de loyer de 200 $ (c’était 900$ jusqu’à présent). Nous avons trouvé un compromis en signant un contrat avec baisse progressive du loyer (au niveau souhaité) jusqu’en juillet 2011 ; ça compense ainsi les frais de transports...



dimanche 5 septembre 2010

De Saigon à Phu Quoc

L’appartement est désormais un peu vide. Je les ai accompagnés pour prendre le taxi pour l’aéroport après avoir mangé une dernière soupe au marché de Tân Dinh. Marius, Massimo et Paulo rentrent en France après trois semaines au Vietnam. Ils m’ont laissé leurs livres d’Anna Gavalda et de Laurent Mauvignier en souvenir des conversations au bord de la plage, bière Saigon sur la table avant les parties de tarot. Ensemble, nous avons passé une semaine à circuler dans le delta du Mékong et sur l’île de Phu Quoc. Une semaine qui nous laissera de très bons souvenirs, même si tout n’a pas toujours été simple…


A leur arrivée à Saigon, pas question de faire un tour organisé. Non, nous avons convenu de nous débrouiller par nous mêmes, quitte à galérer un peu...
Il a fallu donc consacrer de longues minutes dans un premier temps à acheter des billets pour les transports que nous allions prendre ( bus, bateau, avion ) , connaître quelques soucis de paiement avec le boîtier de paiement par carte bleue défectueux d’une agence, changer d’agence, refaire certaines réservations chez un concurrent. Quelques contre-temps en somme.Ensuite, entre quelques liaisons par les bus locaux que je n’avais jamais fait l’effort de prendre à cause de ma dépendance à la moto, nous parcourrions les points incontournables de la ville : la poste centrale, la cathédrale, le marché de Ben Thanh, le Tax center, les hẻm - ces petites rues étroites où la vraie vie saïgonnaise prend forme. Pour le premier dîner ensemble, avec ces visiteurs arrivés de Huê, qui avaient déjà deux semaines de Vietnam dans les jambes (jambe tatouée par un pot d'échappement brûlant dans le cas de Marius), et pour qui le phở n’avait plus de secret, j’ai sorti de mon chapeau l’alternative sudiste du ban xéo.


Au bout de deux jours, Marius, Mo et Paulo ayant parcouru les principaux centres d’intérêt des quartiers 1 et 3, c’est le départ pour le delta. Par une belle autoroute -oui, belle, c’est assez surprenant- qui s’allonge d’année en année, nous arrivons sur les coup de midi à Vinh Long, première étape de notre petit périple. Sur le bord du fleuve, une violente averse nous précipite dans un restau médiocre aux nappes synthétiques trouées par des mégots de clopes, où nous faisons un tour d'horizon dans le guide des possibilités d'hébergements . En sortant de table un type nous aborde pour nous vendre une excursion. Je lui signifie que nous prendrons les bacs publics pour nous rendre sur les îles d' An Binh, sans trop savoir au fond de moi-même ce qui nous attendait là bas, même si j’étais plutôt confiant. Le type en question éveille d’autant plus ma méfiance qu’il porte un polo avec le logo Cuu Long Tourism, une compagnie d’état qui a le monopole sur les excursions à Vinh Long. Finalement, j’engage la conversation en vietnamien avec lui. Il nous propose de faire dans l’après midi un tour de bateau dans les arroyos, de nous préparer le dîner, de dormir chez lui, et, pour finir, de nous emmener au marché flottant de Cai Bé le lendemain matin. Entre compagnons d’échappée, nous discutons un peu son prix et trouvons un accord pour le suivre pour 70 dollars.

C'est parti pour l'aventure !

Phu Quoc

Deux heures et demie de bateau et nous voici à Phu Quoc. Nous embarquons dans un minibus pour Duong Dong, la principale ville de l’île, avec sa grande plage le long de laquelle sont concentrées les pensions. Dans le bus, le rabatteur nous propose un plan : des bungalows au bord de l’eau pour 10 dollars. L’adresse est dans le Lonely, le commentaire n’est pas mauvais, loin de là. On suit. On demande à voir : Odeur d’humidité dans les chambres, grenouilles dans les salles de bains, hamacs, transats sur une belle plage avec restaurant sur le sable, cocotiers, locations de motos. Pour 10 dollars, on en a pour notre argent, on pose nos sacs pour trois jours.



Durant ces trois jours, nous ferons le tour de l’île à moto, visiterons les plages et les villages de pêcheurs. Nous circulerons dans les marchés, entrerons dans une fabrique de nước mắm. Nous jouerons au volley ball dans un match improvisé au bord de l’eau, nous visiterons une cascade, moins belle en vraie que sur les photos… On aura quelques galères, avec des trajets sous la flotte dans des pistes défoncées. Mais le soir on saura retrouver nos forces en buvant un verre de vodka bien tassé, ou une bière Saigon. Il ne fera ni chaud ni froid ; quelques rayons de soleil, mais surtout des nuages et aussi du vent et des orages. Nous nous délecterons des coquillages et des crevettes grillées aux stands du marché de nuit, en parlant de nos lectures, de nos coups de coeurs musicaux et de foot… Parfois, un tarot pour conclure la soirée en finissant nos verres.

Marius et Massimo deviennent accros au thé vert Khong Do, au nước mia (jus de canne à sucre) citronnées, aux noix de coco fraîches… Le café Da, prend aussi sa place dans nos journées, quand il faut s’abriter d’une violente pluie dans une buvette. Ils apprennent également quelques mots de vietnamien : Xin chào ; cám ơn ; trà đá ; tính tiền ;( bonjour, merci, un thé froid, l’addition). Des gestes pour dire non (en tournant les poignets). Nous nous livrons à quelques considérations sur les vietnamiens :

Ils font que d'rire tout le temps, pour rien

Vous trouvez pas que les vietnamiennes elle marchent avec les pieds en canard ?

Les mecs, ils ont souvent une longue mèche collée à la joue

Au Vietnam, pour appeler quelqu’un il fait dire « ơi! »

Dans les petits restaurants, les patronnes se promènent toujours dans les allées avec leur liasse de billets dans les mains.

Vous remarquerez, ils disent souvent « trời ơi !»

Quand ils se font prendre en photo, ils prennent des poses débiles

Leurs glacières, ce sont de grandes boites de polystyrène couvertes de gros Scotch

Un mec qui dort sur sa moto, ça c’est le Vietnam !

Dans 5 ans toutes les routes seront goudronnées à Phu Quoc.

Ils disent « ya, ya », comme en allemand.

Dans le nord, c’est pas « Ya, ya », c’est « Za, za »

...

Nous rencontrons un vietkieu américain qui vient de faire construire des bungalow et qui nous parle de l’avenir avec une carte de Phu Quoc en 2020 en nous faisant écouter des chansons de Françoise Hardy : Il y aura un aéroport international, trois golfs, deux tours pour abriter un centre commercial, un stade, des resorts cinq étoiles…

Certains de ces projets pour le littoral vietnamien, nous les retrouverons détaillés dans la brochure Vietnam airline de l’avion qui nous ramènera à Saigon, à côté d’une page ou pose une vendeuse de fleur de lotus dans ce qui pourrait être un quartier ancien de Hanoi. En filigrane « Le côté Nha quê, ça, ça plait aux étrangers. On a beau dire, on a gardé la nostalgie de ce doux parfum d’Indochine. Et puis surtout, comme le pays est pauvre, c’est le moment d’investir et de faire du business ici. Par contre, pas question de vivre avec les pauvres.Qu’ils posent pour la photo, soit, mais, pas question de vivre avec eux. On va se construire de beaux compounds et de beaux resorts pour nous autres ».


A l’issue d’une dernière journée a faire les dernières emplettes et à visiter les magnifiques salons seventies du palais de la réunification et la pagode de l’empereur de Jade -que j’avais surligné depuis longtemps dans mon guide sans jamais pourtant y aller- nous nous dirigeons vers le marché de Tân Dinh pour un dernier phở avant le dernier rodéo en taxi pour Marius, Massimo et Paulo en direction de l’aéroport.

Ne me restera plus que TV5 monde pour me tenir compagnie en attendant le retour de France de Stéphanie…

Pendant ce temps, Paulo, Marius et Massimo mangerons leurs bonbons à la noix de coco en regrettant de ne plus boire de café Da ...





Vinh Long

Nous voilà partis pour une balade dans les canaux couleur cà phê sữa du mékong. Une jeune demoiselle nous fera faire une petit tout en barque à rame avant de reprendre un bateau à moteur qui sous un ciel de plus en plus sombre doit nous emmener dans la maison de notre hôte. Pour donner un peu de piment, sous une nouvelle averse violente, le moteur a des ratés. En nous retournant, trouvant que qu’il y avait quelques motifs d’inquiétude à avoir sur la capacité de notre embarcation à nous mener à bon port, nous découvrons, à la barre, son propriétaire en train d’agoniser par étouffements. Il venait d’aspirer la pompe de refroidissement du moteur…Finalement, une bonne heure plus tard, nous débarquons pour découvrir la maison dans laquelle nous passerons la nuit avec une famille vietnamienne. Au bout d’un petit chemin en terre, nous arrivons chez nos hôtes : une maison en équilibre sur des pilotis au dessus de l’eau, à moitié en bois, à moitié en dur. Nous nous partageons les deux chambres de la partie en bois. Le confort est sommaire : lits avec moustiquaires, néons, un clou pour accrocher une serviette, c’est tout.

A une heure de la tombée de la nuit nous empruntons des bicyclettes pour circuler d’îlots en îlots, faire une halte devant une pagode et saisir l’ambiance de ces villages qui vivent les pieds dans l’eau, de leurs vergers.

Au dîner, la mère de famille, la grand-mère nous invitent à table : ils ont préparé des nems, du poisson aux oreilles d’éléphant (spécialité de la région) des poissons séchés, des petits légumes des nouilles et des feuilles de riz. Nous buvons une 333, ba ba ba, le petit garçons, Tinh, à peine plus d’un an, vient roder autour de nous, pleure de temps en temps quand il est abandonné par ses aînés qui mangent dans la cuisine pour nous laisser, à nous quatre, la plus belle pièce de la maison…

Le sommeil léger - comment peut-il en être autrement dans une atmosphère aussi « paludéenne » ?- nous sortons du lit dès 6 heures du matins. Le rotor des moteurs de bateau bourdonne déjà comme des hélicoptères. Ambiance Apocalypse Now, dixit Paulo.

Le café est bien tassé et bien sucré, une jeune fille est aller chercher du pain pour nous. Sur les chemins, les lycéennes passent à vélo vêtues de leurs ao dai blanche, c’est déjà l’affairement général dans les petites boutiques qui vendent leurs légumes frais, leurs poissons, leur viande.

Après avoir salué toute la famille nous repartons pour visiter le marché flottant de Cai Bé et faire un arrêt dans une fabrique de bonbons au riz et à la noix de coco. Impressionnant la vitesse avec laquelle la fille qui emballe ses bonbons dans le papier opère ! On lui demande un ralenti. Encore plus impressionnant !


Retour à Vinh Long. Repas dans un petit quan com conseillé dans le Lonely Planet. Référence bien anecdotique, de gargotes comme celle là, il doit y en avoir au moins cinquante équivalente dans la ville !



Bus pour Can Tho, grand confort, petite sieste. A Can Tho, ça se complique. Nous devons prendre le bateau le lendemain à 8 h de Rach Gia pour Phu Quoc. Contrairement à ce qu’indique le guide, les bus pour Rach Gia ne sont pas si fréquents. Le prochain n’est qu’à 18h soit, pour nous, plus de 4 heures d’attente… Avec nos sacs à dos et notre dégaine de touriste qui fait tache dans le décor de cette gare routière excentrée, nous sommes vite appréhendé par des xe om. L’un d’eux commence à nous embrouiller avec une histoire de voiture qui appartient à son frère que va partir dans le quart d’heure qui suit pour Rach Gia. Il nous ferait payer moins cher que pour le bus. En creusant un peu, pour son plan, il faudrait qu’il emmène en moto chez son frère avec nos sacs. A quatre, ça veut dire quatre motos. Combien pour la moto ? Quoi ? 50 000 chacun ? Il peut pas venir ici avec sa voiture ton frère ? Avec un taxi ça nous coûterait moins cher d’aller chez ton frère ! Ah bon, les taxis ils trouveront pas ? Tant pis, ce sera non. Non ! Du coup, en attendant le bus, nous avons fait un tour dans le parc de loisir de , accompagné par un taxi avec lequel nous avons négocié le prix pour l’après midi.

A Rach Gia, nous avons un peu peiné pour trouver un hôtel, mais la soupe dans la rue était bonne, la température agréable, l’ambiance cool le long des quais où « la jeunesse » sirote des bières en écoutant de la nhac tre

samedi 7 août 2010

Sur un air de vuvuzuela


Début juin ; il flotte comme un air de vacances. A l’école, les élèves laissent leurs cahiers pendant les récrés pour se pencher sur leurs albums Panini de la coupe du monde. La vente de vignette fait un tabac dans la population francophone, et les tractations sur le mercato des « doubles » déchaînent les passions. Particulièrement recherchées : les vignettes de Benzema et de Ronaldinho, grands absents de la compétition. Beckham ? Tout le monde l’a déjà en triple - tout comme Puyol, Gilardino, Chung Yong (Corée du sud) et Nunez (Honduras). Eux, leurs cotes sont nulles, ils vont rejoindre les portraits de Valderama, de Buruchaga et autres Pirès déjà collés sur les frigos.


Un peu partout, des calendriers, des posters rappellent les matchs programmés, et de nombreux cafés proposent la diffusion des rencontres sur grands écrans. Les journaux vont commenter abondamment les résultats sans hésiter à offrir des prolongations sur leurs sites internets, comme le journal Bong Da qui, sur son site, dans la rubrique « belles photos de la coupe du monde », propose quelques ralentis sur de jeunes filles légèrement couvertes, mais bien échauffées et prêtes à taquiner le cuir… Et dire que Platini est toujours contre l’utilisation de la vidéo…




En bon supporter des bleus, je m’étais fait un petit programme pour mater les matchs. Je me disais qu’en ayant acheté mes billets d’avion pour le 2 juillet pour rentrer au quê, je méritais un carton jaune ; c’était le jour des quarts de finale que disputerait peut-être la France si elle finissait première de son groupe. Aujourd’hui, avec Rama Yade, je m’amuse de cette disqualification précoce. Plus besoin de me lever la nuit pour regarder les matchs jusqu'à 3h30 du matin, décalage horaire oblige… A l’Euro, j’avais déjà expérimenté ces veillées mémorables avec ces matchs commentés en vietnamiens. Oui, je me souviens bien de ce 4-1 contre les Pays-Bas à l’heure où Saigon dormait à poings fermés…

Bilan, Anelka, « Anenka » comme disent les vietnamiens -qui ont bien du mal à distinguer le son «l» du son «n»- a conforté son statut de joueur français le plus connu en Asie (les médias couvrent surtout le championnat anglais). Amusant, dans le journal de la télé Suisse romande diffusé sur TV5- journal qui ne rate pas une occasion pour tacler les français- un chroniqueur excuse l’avant centre incompris en rappelant malicieusement que c’est un autre Nicolas, pas très efficace non plus à son poste, qui avait banalisé une certaine prose avec son « casse toi pauv’ con ».

Avec les commentaires en vietnamien, au moins, sur le terrain, on avait l’impression qu’il se passait toujours quelque chose de passionnant : « ri-bééééé riiiiiiiiiiiiii ! Không được » (Ribéry ! Ah non, raté ») « Abidane, Tou-la-lan, sút xa rất nguy hiểm » (« Abidal pour Toulalan. Oh ! Frappe très dangereuse ») « Không vào ! »(«C’est pas cadré ! »).

Bye, Bye Raymond ; on viendra te voir au théatre.







mardi 1 juin 2010

Macao joue gros

A peu près au moment de son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, Macao, se libéralise et le secteur du jeu alors sous le monopole d’une seule société, s’ouvre à la concurrence. Si cette activité est apparue à Macao dès 1850, c’est surtout ces dix dernières années que le jeu a pris une importance quasi industrielle. Le nombre de casino a été multiplié par dix pour atteindre un nombre supérieur à 60. Désormais, leurs recettes dépassent celles de Las Vegas.

Nous avons visité deux casinos. Le « Grand Lisboa » bien sur, dont l’aspect extérieur ne pouvait que nous inciter à une inspection. Puis le « Venitian » réplique du casino de Las Vegas avec sa place Saint Marc et ses canaux. Ouvert depuis quelques mois à peine, le Venitian est le plus grand casino et le deuxième plus grand hôtel du monde. Il emploie 16 000 personnes. Extérieurement, ce sont la réplique du Campanile  et du Palais des Doges qui accrochent le regard.


A l’intérieur, sous un plafond bleu, des canaux et des façades de palais sont reconstitués dans une galerie marchande. Tout cela c’est beau de loin, un peu carton pâte de près, et sonne carrément creux en toquant avec le doigt. Le pire c’est que cette débauche de moyen ne semble pas attirer grand monde. La galerie marchande est déserte, et les gondoles sont à quai. Le vrai spectacle est ailleurs. La foule se rassemble quelques étages plus bas, dans l’immense salle de casino. Immense, c’est le mot. Les tables de jeux, les machines sont alignées à perte de vue. L’ambiance n’est pas à la solennité, ni aux échanges de regards intimidants des joueurs crapuleux qui ont donné à Macao sa réputation de tripot au parfum d’opium. Non, c’est une ambiance de supermarché, avec des gens ordinaires qui consomment du jeu. Tout juste trouve-t-on des petits stands de tabac dans certaines allées. Il y a peu de protocole, c’est parfois déshumanisé comme pour ces parties de roulettes où la boule roule sous une cloche dans un jeu complètement automatisé et où l’on mise sur un écran avec une carte de paiement à puce. Sur quelques tables, des jeux de dés, ou il faut miser sur des combinaisons comme au 4-21, et plein de distractions dont les règles m’échappent. Les parties de Pokers sont marginales.

Dans le « Grand Lisboa », dont la face cachée (depuis la vieille ville, j’entends) révèle un gros bulbe à la base du pseudo palmier, le décor en impose dès le hall d’entrée. Le personnel porte un uniforme orange, chemise blanche, cravate grise du plus bel effet, enfin, du plus surprenant effet. Les salles de jeu sont reparties sur plusieurs étages, et comme au Venetian, de nombreux croupiers sont immobiles derrière leur tables attendant de donner du rêve- ou de la fièvre - aux nombreux joueurs qui se pressent tous les jours dans ces lieux.

Pour la petite histoire, sachez que nous aurons la fierté de repartir de Macao en gagnant 1000 dollars Hong Kongais (soit environ 100 euros). Pour être tout a fait franc, ce n’est pas grâce à des martingales savantes. Ce n’était même pas au casino. C’était en sortant du ferry qui nous a raccompagné à l’aéroport de Hong Kong. Je n’ai eu qu’a me baisser pour ramasser un billet qu’un passager avait laissé tombé par terre ! Avant de prendre l’avion, cela nous a permis de faire quelques emplettes à la duty free : quelques cosmétiques, un lecteur mp3 et une bouteille d'Absolut Vodka.


Sinon, à part les casinos, nous avons aussi visité les îles de Taïpa et Coloane et leurs vestiges du passé portugais. Comme souvent, beaucoup de commentaires élogieux dans les brochures touristiques, mais, rien d’époustouflant… Seule une petite église, l’ église Saint François Xavier et sa petite place méritaient bien le détour.


La dernière matinée, avant de repartir, nous avons longé les quais proches du terminal du ferry. Il y à là un centre commercial qui reprend en plein air l’idée des reconstitutions de villes occidentales avec ici des maisons flamandes, là des maisons portugaises ou des palais vénitiens. Bon, si ça plaît aux chinois, pourquoi pas. Moi-même, je suis amusé, tout en trouvant le concept ridicule… Je ne dois pas être le seul car encore une fois, il n’y avait pas grand monde dans ces allées. C’est que ce doit être sacrément difficile de déloger les touristes des tables de jeux…



Visite de Macao

Le lendemain - je vais vous la faire courte - on a beaucoup marché, mais on s’est aperçu que le centre historique n’avait déjà plus beaucoup de secret pour nous. Sa superficie est, en définitive, assez restreinte. On aura vraiment fait toutes les églises, les cimetières, le temple A ma, les rues anciennes ou les vestiges coloniaux sont bien mis en valeur par les campagnes de restauration. On aura évité par contre les saucisses vendues en plaques dont ont l’air de raffoler les chinois et on restera sur notre faim au niveau des petits endroits ou boire une verre en terrasse. Si les églises baroques sont mignonnes et ont un certain intérêt ( pour les asiatiques ), on ne peut pas dire que l’environnement les mette en valeur avec tout ce qu’il y a de triste dans leurs abords immédiats et ces immeubles grillagés. Macao, c’est un europe revisitée avec des standards chinois. Et puis, pour comme mieux nous convaincre que l’Europe est lointaine, il y a ces T-shirts humoristiques représentant Hitler avec une perruque jaune et habillé en Marx brother, à moins que ce ne soit en Ronald Mac Donald. Un « humour » bien exotique.

Les bons moments arriveront là où nous les attendions le moins, dans les jardins. Il faut voir toutes ces personnes âgées apporter les oiseaux en cage pour les suspendre aux arbres ! Il faut voir ces types se retrouver pour jouer au Ma jong, aux échecs ou aux cartes ! Il faut voir enfin ces gens qui font de l’exercices sur les appareils mis à disposition dans les espaces verts publics : cette vielle qui fait tourner des roues pour faire travailler ses bras, ce vieux qui se tient à une barre pendant que ses jambes s’agitent sur de petites balançoires, et cette ado en survêtement, casquette sur la tête, mp3 aux oreilles qui fait du vélo elliptique…

Enfin, j’allais oublier, pour notre deuxième soirée nous sommes allés -c’était à côté de l’hôtel- au caninodrome qui comme son nom l’indique est le lieu ou se déroulent des courses de lévrier. Un avant goût de la passion du jeu que nous observerons la journée suivante avec la visite des casinos…




Macao

Vendredi 23 avril

Nous débarquons à Macao, qui n’est qu’à une heure de ferry de Hong Kong. De nombreuses navettes gratuites attendent les touristes, en majorités chinois pour les conduire à leur hôtel, de gros hôtels, qui sont aussi des casinos. Nous, nous devrons prendre le taxi ; cette fois nous avons réservé. Les conditions d’hébergement sont plus confortables et moins onéreuses qu’à Hong Kong ; ce n’était pas bien difficile m’objecterez vous.

Le centre historique de Macao a été restauré avant la rétrocession à la Chine par le Portugal en 1999 et depuis a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dès notre arrivée nous partons à pied à la découverte des traces de ce passé, mais ce qui nous frappe d’emblée ce sont les cages grillagées autour des fenêtres des immeubles. Déprimant mais efficace contre les tentatives de défenestrations. Dans quel ordre prendre les choses ? Autant le dire, les premiers pas dans la ville ne sont pas emballants, d’autant que la vision d’ensemble aperçue en arrivant en bateau donnait une impression de la ville comme une sorte de Hong Kong du pauvre, avec des buildings hétéroclites, des constructions sans harmonie, surtout, des casinos. Il y a une sorte de tour qui évoque vaguement une fleur de lotus qui accroche le regard. Pas vraiment belle, amusante, très kitsch. C’est le casino « Grand Lisboa ». Certes, des plaques de céramiques style azulejos indiquent le nom de rue en portugais et en chinois, mais ce n’est que plan en main , que nous trouverons les vestiges de l’architecture portugaise, bien cachés par des immeubles déjà décatis, bien que contemporains. C’est une église baroque, façade jaune, moulures blanches et boiserie verte que nous découvrons en premier lieu ; l’église Sao Domingos. Puis dans la foulée, la place principale du Macao historique, le Largo do Senado. Beaucoup de touristes sont là, se promènent sous les arcades qui encerclent la place dont les édifices sont bien proprets, bien repeints en blanc ou dans des tons pastel variés. On pourrait presque tomber sous le charme si depuis le départ des portugais, d’autres colons n’étaient venus s’installer sur ces lieux : Mc Donald, Starbuck… De quoi faire chanceler le label UNESCO. J’exagère peut-être. Non, ce qui manque franchement, en faisant le tour des rues adjacentes, c’est une petite terrasse ou s’asseoir et boire une verre. Rien, rien, rien… Moi, qui m’imaginais le centre historique, une ambiance latine avec des bars à tapas. Que dalle… Coup d’œil rapide dans le Guide du Routard dans la rubrique « où boire une verre » : trois adresses : une boite de nuit, un hôtel luxueux et les quais du quartier moderne…



La nuit commence à tomber, les casinos commencent à s’illuminer avec des néons clignotants de toutes les couleurs. Et, toujours au loin cette silhouette en forme de palmier du « Grand Lisboa » qui nous nargue. On hésite entre sourire et soupire (de désolation) sur la débauche de moyen qui a du être mise en œuvre pour construire un truc aussi ringard.(D’ailleurs il date de quand ? Je ne l’ai jamais compris !)

Bon, comme on veut en garder pour le lendemain, nous passons par la rue de la Felicidade pour trouver un endroit où dîner avant de rentre à l’hôtel. Avec ses maisons chinoises cette rue possède un certain cachet ; elle m’évoque Malacca, en Malaisie (ville également contrôlée jadis par les portugais avant de devenir chinoise). Finalement, pour le dîner, ce sera une cantine chinoise, bien que, depuis Hong Kong, on commence à en avoir un peu marre des dumplings, des soupes de nouilles. Il faudrait maintenant qu’on trouve autre chose, car côté cuisine, c’est pas très satisfaisant pour l’instant.

Hong Kong

Après une première soirée à faire le marché de nuit de Temple Street et à arpenter Nathan Road, histoire de rentre bien fatigué à la guest house et s’endormir tout de suite, nous nous lançons à la découverte de Hong Kong et plus précisément de l’île de Hong Kong (par opposition à la partie péninsulaire de Hong Kong, qui comprend Kowloon).

Pour cela il faut prendre le Star Ferry, un peu comme on prendrait le vaporetto à Venise. Durant la traversée, sur le grand canal, c’est la vision du Hong Kong que l’on attendait avec les imposants buildings en verre de son quartier d’affaire, sans oublier tous les grattes ciels d’habitations, qui donnent une impression de densité impressionnante.

Dans les rues, à chaque passage piétons, un son de bouteilles entrechoquées indique les moments pour traverser -ou attendre- par un jeu de changement de tempo, un peu comme à New York avec les « Walk » « Don’t walk ». Au sol, un marquage « Look left » « Look right » ( sous titrés en chinois, cela va de soi) invite quand il n’y a pas de feu les piétons à la prudence, surtout ceux, comme nous, peu coutumiers de la circulation à gauche.

Il y a quelques panneaux publicitaires JC Decaux sur le trottoir, mais le meilleur est au dessus de la route avec les néons en Chinois et les tramways ou le bus. Avec leurs Impériales, façon London, ils offrent une vaste surface pour l’affichage publicitaire.

Nous prenons goût à la marche dans ces rues, en réservant une halte dans un vieux temple embrumé de fumées d’encens ici, une halte dans une boutique de vêtement par là, sans oublier les marchés où l’on découpe le poisson vivant et dont on laisse le cœur battre et la tête s’agiter dans la glace une fois séparés. (Ok, c’est vrai, tous les guides touristiques le racontent, mais on est content de temps en temps d’observer ce qui est dit dans les guides, comme pour être sûr qu’on a rien raté). Le soir les bars s’animent du côté de Soho et de Lan Kwai Fong où les traders occidentaux ont retirés leurs cravates pour boire des bières. Malheureusement il y aura trop de brume lors de notre séjour pour profiter de la vue sur Hong Kong du Victoria Peak, cette bute Montmartre locale, où le village aurait été rasé pour construire des centres commerciaux.

Peu importe, l’avenue des Stars (aux noms pour nous inconnus - à se demander si ce sont vraiment des célébrités), du côté de Kowloon, aura comblé nos ballades nocturnes tout comme notre tour au marché de nuit de Mongkok, qui à réveillé chez Stéphanie quelques souvenirs de son stage à Tokyo de l’an dernier.

La visite du musée de l’histoire de Hong Kong a fait partie des meilleurs moments. Il retrace Hong Kong de l’aire préhistorique, à nos jours. Mais c’est surtout la partie concernant la guerre de l’opium, la domination britannique et enfin la rétrocession à la Chine en 1997 qui occupe la plus grande partie de la visite avec de remarquables reconstitutions de rues, de boutiques, de ces époques et de belles collections d’objets, représentatifs de la culture populaire.

Pour finir, il n’était pas possible de partir sans visiter une des autres îles de Hong Kong. Nous avons choisi Cheung Chau. L’occasion de découvrir une ambiance village, de voir les plages que fréquentent les citadins le week end en faisant une petite marche autour de l’île ; c’est un autre Hong Kong, moins urbain… Et puis, disposant d’un peu de temps, nous sommes aussi allés du côté de Stanley et de Repulse Bay, deux quartiers sur le littoral sud de l’île de Hong Kong. Mais de ce côté-là, ni les plages, ni l’urbanisme ne nous laisseront un souvenir impérissable…

Pendant quatre jours, nous avons donc cherché à entrevoir des aspects variés de Hong Kong. Incontestablement dynamique -c’est la deuxième place financière de l’Asie - la ville laisse entrevoir de belle perspectives urbaines, avec ses constructions, la mer, son relief. Mais, curieusement, la magie n’opère pas comme à New York, et les immeubles sont bien gris dès que l’on sort des quartiers d’affaires. Il est vrai que nous avons moins de références culturelles sur Hong Kong que sur New York, ceci explique peut-être cela.

Néanmoins, c'est promis, on regardera Chunking Express de Wong Kar Wai !




Chunking mansions

Notre airbus vient se ranger près d’un A380 de Singapore Airlines qui n’a pas l’air si grand dans ce vaste aéroport où nous devrons prendre le métro pour récupérer nos bagages. Le temps où seuls les meilleurs pilotes étaient désignés pour se poser à Hong Kong - parce que la piste était très courte et qu’il fallait manœuvrer entre de hauts buildings- est donc bien révolu !

Dans le bus qui nous conduit vers le centre, à Kowloon, nous observons un port avec une immense zone de fret, des containers par milliers. Plus loin, une île de la taille d’un confetti sur laquelle sont construites de gigantesques tours à leurs pieds se trouvent une rangée de palmiers et une petite plage, des ponts à haubans puis, enfin, Nathan road, qui est un peu à Hong Kong ce qu’est la 5ème avenue à New York.

Très vite, nous sommes face à une situation compliquée : la recherche d’un logement.

Nous avions vaguement tenté de réserver sur le site asiarooms une chambre… Trop tard : les quelques bons coups affichaient déjà complet ; les autres chambres semblant chères, nous jugions prudent de voir avant de s’engager. Hong Kong, c’est cher, très cher au niveau du logement. Rien a voir avec le Vietnam.

Malgré les indications peu flatteuses des guides, quelques bonnes pensions repérées sur Internet semblaient pouvoir se trouver à deux adresses rapprochées : Chunking Mansions et Mirador Mansions, points de chute légendaires des routards fraîchement débarqués à Hong Kong.

Ce sont deux immeubles de plus de 15 étages dont l’aspect extérieur est assez repoussant, et, tenus, semble-t-il, par des indiens - ou des pakistanais. Ils abritent des boutiques d’électronique, de vêtements, de bricoles en tout genre, des ateliers de confection et plusieurs dizaines de guest houses, assez sordides parfois. Des africains viennent y faire du business, des touristes occidentaux et asiatiques viennent pour y dormir. Les ascenseurs qui montent aux étages sont au nombre dérisoire de deux pour chaque bloc. Un ascenseur dessert les étages impairs, l’autre les étages pairs. Quant on emprunte le mauvais ascenseur, ce qui arrive souvent pour éviter de trop attendre, il faut gagner son étage par des escaliers crasseux au carrelage mosaïque fracassé en slalomant entre les sacs poubelles. Nous avons visité plusieurs guest houses. A vrai dire, toutes se ressemblent un peu : derrière une porte en inox, on entre dans un couloir étroit ou sont distribuées de minuscules chambres : le lit est coincé entre 4 murs, ça doit faire 3 m², la salle de bain fait moins de 1m². La plupart du temps, il n’y a pas de réception, le propriétaire sort d’on ne sait ou lorsque l’on sonne de l’extérieur. Quand il y a une fenêtre, elle est sale, quand il y a une clim, on se doute qu’il ne vaut mieux pas s’en servir si l’on veut respirer un air sain. Le voyageur qui arrive est immanquablement harcelé par les rabatteurs indopakistanais qui promettent monts et merveilles avec en prime de bons tuyaux pour se faire tailler des costards sur mesure. Par dépit je suis l’un d’eux, il porte une moumoute, il à l’air louche. Il va me désespérer pendant une bonne vingtaine de minutes en me montrant des chambres des plus crades. Il faut reconnaître qu’à 6 heures du soir, l’offre n’est pas des plus diversifiée. Nous opterons pour la première nuit -à la suite d’une recherche en autonomie, c'est-à-dire sans le pakistanais à la moumoute, pour une chambre avec deux lits, ressemblant à un compartiment SNCF ; la moins rebutante que celles que nous avons visité, dans Chunking Mansions.


Le matin suivant, renonçant à prendre une douche dans la salle de bain glauque, nous poursuivons nos investigations pour trouver une guest house plus clean. Nous changeons de bloc et posons nos valises à la Park Guest House qui a le mérite d’avoir été refaite à neuf avec un beau carrelage du sol au plafond. Il y a là une « grande chambre » qui coûte 50 euros la nuit. Nous ne sommes pas déçus de ce choix. Nous verrons même plus tard que notre chambre, la 1507, fait l’objet d’une mention particulière dans le Lonely Planet car à l’angle de l’immeuble, elle possède une petite fenêtre qui laisse entrevoir la baie de Hong Kong. En fait elle est quand même assez petite mais elle censée accueillir pour 4 personnes avec deux lits « doubles », deux lits de tailles moyennes à vrai dire. En outre elle est équipée d’un téléviseur avec écran plat et d’un frigo, ce qui est pratique pour stocker ce qui sera notre petit déjeuner, car fallait-il le préciser les prix n’incluent pas de petit déjeuner. Nous y resterons 3 nuits. Logés désormais au 15ème étage de Chunking Mansions, nous prendrons l’habitude de ces ascenseurs où l’on fait à chaque fois la queue, en attendant que se terminent les livraisons de marchandises sous cartons estampillés « Bamako, Mali ». Retrouvant un peu de sérénité, les « Mind the door please » obsédants qui rythment chaque escale dans l’ascenseur nous sont moins insupportables et de jour en jour nous prenons nos marques dans Chunking Mansions, finalement amusé par le bordel ambiant qui y règne.



Imprévus

C’était le super projet les vacances de Pâques : un petit retour en France, à compter du vendredi 16 avril… Mais, alors que les valises étaient prêtes et que nous étions sur le point de partir à l’aéroport le téléphone sonna. Qatar Airways nous prévenait que nous ne pourrions prendre l’avion à cause de l’éruption volcanique en Islande. On craignait cette éventualité, sans trop y croire. Nous avions vu le matin même que l’espace aérien venait d’être fermé en France, certes, mais il était question d’une réouverture dans les heures qui suivaient. Cela devait nous laisser le temps de voler jusqu’à Doha, pour faire escale. Tout devait rentrer dans l’ordre dans l’intervalle. On ne croyait pas trop que l’on serait ainsi coincés...

Dépités, nous sommes restés à la maison, à regarder la télé... Justement, la diffusion de Pékin Express devait retransmettre un épisode où les concurrents traversaient le Vietnam. Sans surprise, l’épisode a été censuré. C’est dommage, on n’avait pas vraiment sommeil. Décidément, ce n’est pas la première fois que cela nous arrive : un jour de juillet 2006, nous recevions un coup de fil, alors que nos valises étaient prêtes, afin de nous dire que le vol pour le Mexique que nous devions prendre le soir même était annulé à cause d’un cyclone. Nous avons changé nos plans à la hâte pour partir en Thaïlande et découvrir l’Asie...

Le lendemain, les nouvelles du nuage dû au volcan indiquent la prolongation de la fermeture de l’espace aérien. Ça nous console vaguement... C’est parti pour durer... Nos nous rendons à l’agence de la compagnie aérienne. Pour Stéphanie, un vol a est proposé pour rentrer le mardi ; il n’y a pas de place pour moi avant vendredi. Nous décidons de nous faire rembourser les billets. Nous avions payé au prix fort pour rentrer le plus longtemps possible, il n’était pas imaginable de brader notre séjour.

Nous avons fait le tour des offres sur Internet pour trouver une nouvelle destination pas trop lointaine et c’est finalement Hong Kong qui retient notre attention. Nous partirons donc une semaine en incluant un petit tour à Macao, à une heure de ferry de Hong Kong.



Pour nous, Hong Kong, c’est un peu le New York de l’Asie, avec ses hauts buildings, son énergie, son caractère cosmopolite. Macao, c’est un centre ville qui garde l’emprunte architecturale de sa colonisation portugaise, et c’est aussi le lieu mythique pour le jeu. Le cocktail a de quoi séduire. C’est un voyage que nous pensions faire un jour ou l’autre. Certes, là, l’occasion est un peu singulière, mais il ne faut pas la bouder.


lundi 24 mai 2010

jours de fêtes



19 mai 2010 :120ème anniversaire de la naissance d'Hô Chi Minh
"Personne n'aime les enfants autant que l'oncle Hô
Personne n'aime l'oncle Hô autant que les enfants"


120ème anniversaire de la naissance d'Hô Chi Minh
Un exemple de la pensée d'Hô Chi Minh :
"Eclairer aujoud'hui et durablement"


5 juin : Hô Chi Minh trouve la voie pour sauver la Patrie - 99ème anniversaire



30 avril 2010 : 35ème anniversaire de l'unification du pays

30 avril 2010 : 35ème anniversaire de l'unification du pays
"Un même toit pour tous"




19 mai 2010 :120ème anniversaire de la naissance d'Hô Chi Minh
"S'investir pour être preformant"
"Fêtons l'anniversaire d'Hô Chi Minh"

19 mai 2010 :120ème anniversaire de la naissance d'Hô Chi Minh
"Je consacre ma vie à mon peuple"



19 mai 2010 :120ème anniversaire de la naissance d'Hô Chi Minh
"Personne n'aime les enfants autant que l'oncle Hô"

vendredi 7 mai 2010

Canardé

Dans son numéro du 4 mai, le "Canard enchaîné" évoque mon cas personnel...


2 juin
Après tout, pour le condamné à mort, quoi de plus beau que de mourir sous les balles devant un mur où serait écrit « Liberté Egalité Fraternité », signe d’un au-delà qui aurait des allures d’Eldorado ?
« Arrêtez avec ça ! Bientôt, les condamnés à mort ne seront plus exécutés par balles » s’énervent ceux qui depuis le début plaident pour un projet qui a eu l’effet d’un tube de mentos dans une bouteille de Coca- Cola.

L’affaire s’engageait plutôt bien. Le 9 mai 2006, le Consul général avait « la joie » d’informer la communauté française que le Comité Populaire de la ville venait de lui proposer de louer pour 50 ans un terrain qui « jouit d’un environnement exceptionnellement agréable », au cœur de ce qui serait le nouveau grand pôle économique de la métropole, pour implanter le nouveau lycée français.

Curieusement, il ne mentionnait pas que le lycée serait construit sur une parcelle adjacente au terrain où sont exécutés et enterrés les condamnés à mort. Il ne précisait pas non plus que de nombreuses briqueteries dégagent des fumées extrêmement toxiques sur le site choisi. Peut-être est-ce parce que le bail de ce terrain devait être signé sur la promesse qu’il serait mis un terme à l’activité des briqueteries et qu’il ignorait l’usage du terrain voisin pour l'application de la peine capitale ?

Quoiqu’il en soit, deux ans après, la situation s’aggravait avec l’apparition illégale d’une décharge sur le terrain voisin, juste à côté des pelotons d’exécution… Un formidable espace de jeu pour de futurs élèves qui souhaiteraient jouer avec de vieux pneus, en humant les vapeurs des boues chimiques abandonnées sur place.
Le nouveau pôle économique promis, lui, ne voit toujours pas le jour et on commence à croire à une supercherie.
Pour ne rien arranger, il faut ajouter que tout cela se déroule à plus de 25 km du centre, par une route qui bat tous les records de mortalité, aux embouteillages monstres, et que, pour couronner le tout, il n’existe pas de transports en commun pour y accéder.
Mais, ce Consul général, qui se félicitait d’avoir trouvé « la meilleure option » n’aura plus à répondre de rien. Entre temps, il a quitté le pays, tout comme d’autres membres de la communauté française qui ont validé ce choix, félicités certainement par leurs hiérarchies pour avoir accompli leur mission en respectant un budget serré. D’ailleurs, si ce Consul a reçu entre temps la Légion d’honneur, c’est certainement parce qu’il rempli ses missions avec compétence ? Non ?
Les parents, de leurs côtés sont divisés. D’un côté, des opposants féroces qui se sont battus contre ce projet depuis le début, mais qui se sont discrédités en tentant une campagne de déstabilisation avec pour appui une presse nauséabonde qui se lit en 60 secondes. De l’autre, des parents entrepreneurs, architectes pour qui le chantier de cette nouvelle école est un formidable business. Entre les deux, ceux qui sont de passage et qui voient les choses avec détachement et ceux qui attendent plus ou moins de voir la situation environnementale s’améliorer sans vraiment renacler à l'idée d'abandonner le chantier...
Pour régler les problèmes, beaucoups ont compté sur la venue en novembre dernier de Monsieur Fillon : Il s’était avancé sur le sujet, croyant pouvoir affirmer que « l’ensemble des objections qui ont été émises [allaient] trouver, grâce à l’engagement des autorités locales, les solutions [attendues] ». Est-il utile de préciser que les autorités locales n’ont pas été très réactives ? Force est de reconnaître que, les faits sont « têtus ».
Alors que les infrastructures étaient en voie d’achèvement la grogne s’est durcie au mois de mai alors qu’il fallait s’engager sur les inscriptions pour la rentrée future bien qu'aucune garantie environnementale ne soit donnée. Des films ont été diffusés sur Youtube pour créer un Buzz et mobiliser de plus en plus de gens contre cette nouvelle école... Mais, comme le dit l’actuel Consul, l’heure n’est plus aux « palabres » et ce nouveau lycée devra bien ouvrir, car les faits sont « têtus (…) le lycée est là où il est ». Pas sûr cependant qu’il ait réussi dans sa communication à mettre fin aux polémiques ; d'où le canardage !
Un cabinet d’expertise environnementale français, à la légitimité incontestable, a rendu ses conclusions au mois de juin. Il indique que le terrain n’est pas impropre à l’installation d’un groupe scolaire. La prochaine rentrée aura donc bien lieu sur le site décrié.

Au bout du compte, l’école perdra  des élèves, et souffrira de nouvelles formes de concurrence avec une offre élargie dans le choix des écoles françaises privées et des promotions exceptionnelles pour les élèves francophones dans le système international.
Malgré un terrain acheté au départ pour un prix raisonnable, la pertinence comptable du projet reste à démontrer, tant le préjudice en terme d’image est conséquent…




jeudi 4 mars 2010

Mô nô pô li

La version "Saigon" du Monopoly arrive enfin...

Quand on sait les opportunités de faire de bonnes affaires dans un pays a forte croissance comme le Vietnam, il va de soi que cette nouvelle version était très attendue... Voici le plateau de jeu du MO NÔ PÔ LI . Attention toutefois... Pour se lancer dans les affaires, il faudra s'adapter à des règles déroutantes, et faire preuve d'une capacité d'adaptation à toute épreuve.




Les règles du jeu

La case "Départ"
Chaque fois que vous passez ou vous arrêtez sur la case "DEPART", la Vina Bank vous verse un salaire de 20.000 $.

Arrêt sur une propriété à vendre.
Vous pouvez décider d’acheter si vous êtes vietnamien ou viet kieu et que vous arrêtez sur une propriété qui n'appartient à personne. Dans ce cas, payez à la Vina Bank le prix indiqué sur le plateau. Dans le cas contraire, pour la première acquisition, il vous faut procéder à un mariage avec un(e) vietnamien(ne) ou payer un associé servant de prête-nom. Dans les deux cas, cela vous coûtera 10 000 $. ( passer pour cela par la case « MARIAGE »)

Arrêt sur une propriété privée.
Quand vous vous arrêtez sur une Propriété qui a été achetée par un autre joueur, vous pouvez être amené à payer un loyer au Propriétaire. Attention, le Propriétaire peut s’il le souhaite augmenter à sa guise le montant du loyer sans préavis et en toute impunité (sauf à Pham Ngu Lao).
Arrêt sur les cases « coupure d’électricité », « travaux publics » et « inondation ».
Quand vous vous arrêtez sur une de ces cases, votre activité est bloquée et vous devez attendre 2 tours, à moins de payer 1000 $ pour une intervention rapide des services compétents.

Arrêt sur la case « infraction au code de la route ».
Quand vous vous arrêtez sur cette case vous devez payer à la police une amende de 500 $ si vous êtes vietnamien, 5000 $ si vous êtes africain, 3000 $ dans les autres cas (y compris viet kieu ).

Arrêt sur la case « censure ».
Votre connexion internet, vos moyens d’informations et d’échanges sont coupés. Vous devez passez un tour pour attendre que tout rentre dans l’ordre.

Arrêt sur la case « décharge à ciel ouvert ».
Vos locataires découvrent que des décharges sauvages et des briqueteries aux fumées toxiques sont en activité près de vos maisons. Vous ne pouvez plus percevoir de loyer pendant un tour en attendant que ces activités illicites cessent ; mais il faut pour cela verser 2000 $.

Arrêt sur la GARE, l’AEROPORT, le PORT, la POSTE CENTRALE
Si vous êtes le premier joueur à vous arrêter sur l’une de ces cases vous pouvez décider d’acheter le bien qu’il désigne. Si le bien a déjà été acheté, vous devez payer au Propriétaire le montant indiqué sur le Titre de Propriété.

Arrêt sur la case « BONHEUR »
Lorsque vous vous arrêtez sur cette case, vous recevez tout l'argent placé au centre du plateau de jeu. Vous repartirez de cette case au tour suivant.

Arrêt sur la case « CHANCE »
Les cartes " CHANCE "
Si vous comptabilisez l'ensemble des cartes "chance", vous vous rendrez compte qu'il est constitué ainsi :

-Gain sur un pari de combat de coqs : + 5 000$

-Intérêts sur vos placements : la Vina Bank vous verse un dividende de 18 500 000 de Dôngs : + 1000 $
-Vous êtes imposé pour les réparations de voirie : - 1 000 $ /maison- 3 500 $ /hôtel
-Avancez jusqu'à la case départ : + 20 000 $ (anticipé)
-Payez les frais de scolarité : • 15 000 $ (British School)• 4 500 $ (Ecole française)• 500 $ (Ecole vietnamienne)
-Vous êtes victime d’un petit accident lors d’un rodéo en moto suite à la victoire de l’équipe de foot du Vietnam : Passez un tour
-Carte "sortie de prison" : + 5 000 $ (lors d'une incarcération)
-Consultation à l’hôpital franco-vietnamien : - 3 000 $
-Opération de dératisation dans toutes vos maisons : - 500 $ /maison- 5 000 $ /hôtel
-« vous connaissez un policier corrompu »  : Vous pourrez sortir de prison sans débourser le moindre dông pendant toute la durée de la partie
-Vous engagez un tueur à gage et vous faites exécuter un de vos concurrents (celui-ci est éliminé de la partie) : - 1 000 $
-Vous ne déclarez pas vos impôts et touchez un trop perçu  : + 15 000 $
-Des coréens ont organisés un réseau de prostitution dans un de vos hôtels. Votre hôtel est saisi par la Vina Bank.
-Le Têt approche, vous êtes victime d’un cambriolage : - 3000 $
-Conduite en état d’ivresse : Passez un tour
-Vous gagnez à la loterie : + 2 000 $

Arrêt sur les cases « IMPOTS SUR LA FORTUNE », « COMITE POPULAIRE »
Payez à la Vina Bank le montant indiqué sur ces cases.

PRISON
-Vous êtes envoyé en Prison :
Si vous tirez une carte Chance qui vous indique "ALLEZ EN PRISON"
-Vous pourrez sortir de Prison :
Si vous payez une amende de 5.000 $ que vous placez au centre du plateau avant de lancer les dés et de continuer votre tour de jeu, ou si vous possédez déjà une carte "VOUS CONNAISSEZ UN POLCIER CORROMPU".
Vous ne pouvez rester plus de trois tours en Prison.

Pendant que vous êtes en Prison, vous loyers sont perçus par le Comité Populaire. Si vous n'êtes pas "envoyé" en Prison mais que vous parvenez sur cette case dans le cours normal du jeu, votre séjour est considéré comme une "simple visite". Vous n'encourrez alors aucune pénalité et vous pouvez vous déplacer normalement au tour suivant.