vendredi 10 juillet 2009

When doves cry


"Le monde sans Michael Jackson"

L’opération pour avoir un nez plus fin.
Le masque sur le visage pour éviter de bronzer et de respirer de la poussière.
Les massages avec des crèmes pour blanchir la peau.
Les gants en laines avec des paillettes et le chapeau.

Avec autant de points communs, la fashion victim vietnamienne ne pouvait qu’être fan de Michael Jackson, la seule idole, vraiment, à avoir été en mesure de faire percer un peu de culture black en Asie. Et, pour une fois, l’événement n’a laissé personne indifférent (même s’il n’a pas fait la "Une" des journaux) et un petit rassemblement d’une quarantaine de personnes a eu lieu à Hanoi en hommage au roi de la pop à l’annonce de sa disparition.

Nous aussi, nous étions un peu tristes... La première diffusion du clip de Thriller dans l’émission Champs Elysées avec ses yeux exorbités et son blouson capitonné orange, les pavés qui s’illuminaient sous ses pas sur la musique de Billie Jean, la guitare de Van Halen dans Beat it... Ca nous avait marqués ; évidemment. Stéphanie, fan bien avant moi, est toujours capable d’écouter Rock with you en boucle. Moi, à l’époque, j’aimais beaucoup, mais sans trop l’avouer car j’étais plus Prince. J’aimais ses guitares baroques, son côté subversif. OK, dans ses albums, il y avait pas mal de déchets, ce qui n’était pas le cas de Jackson. Et puis, il a pas inventé le Moon Walk... Alors, pas de quoi se faire connaître en Asie...