dimanche 29 décembre 2013

Yogyakarta, Java.


21 avril 2013

Arrivée à Java au terme d’un voyage avec escale à Kuala Lumpur. Quelques secondes avant l’atterrissage des rizières sont aperçues au sol,  tracées au cordeau, puis la ville, de plus en plus dense, avec un grand carré d’herbe au milieu des maisons, comme un terrain de foot, avec deux grands arbres. Mon voisin qui est près du hublot se redresse avec intérêt, il semble bien reconnaître un endroit qui lui est familier.

En descendant de l’avion, c’est le Merapi, un volcan qui ne dort que d’un œil, qui domine le paysage.


“Where are you from ? Français ? Sans déconner ? »
C’est ainsi que nous sommes accueillis pas le premier rabatteur devant une boutique de batik, après l’installation à l’hôtel et notre arrivée sur Malioboro, l’artère animée de centre-ville, Avec sa façon familière de nous aborder, cette première rencontre nous semble sympathique, quoique intéressée. Faisant nos premiers pas dans Yogyakarta, il était un peu prématuré de nous énerver et nous laissons le type dérouler son baratin. Son français est beaucoup moins bon que son « sans déconner » ne nous laissait paraître. Il enchaine en anglais avec une histoire d’exposition de batik qui a lieu jusqu’à ce soir et qui se poursuivra le lendemain à Jakarta. Nous avons vraiment de la chance de pouvoir arriver à temps pour la voir, et, en plus, c’est à tout juste 25 mètres. Le type nous accompagne, c’est juste là-bas, ajoutant encore « sans déconner ! »(*)… Inutile de préciser que ce n’était pas du tout à 25 mètres, qu’il a tout fait pour nous éviter de regarder dans les autres boutiques et que son histoire allait se finir dans un pseudo atelier, qui était une boutique où la porte s’est renfermée derrière nous comme dans un piège. Un artiste nous reçoit, le rabatteur s’en va, on ne le reverra plus. Nous regardons poliment les batiks, sans avoir à aucun moment la moindre velléité d’achat. Nous quittons le lieu en moins de 3 minutes. Finalement, on ne nous a pas trop forcés à la consommation, mais nos premiers pas ressemblaient de façon caricaturale aux descriptions des guides. Libérés, nous pouvons enfin poser notre regard sur « Jodja », ses rues, son animation, ses symboles…



Et puis, après un petit tour sur Malioboro, nous nous engageons sur Sosro une rue qui lui est perpendiculaire, le cœur d’un petit quartier routard avec ses hôtels, ses pensions, appelées ici losemen. Sur Sosro, les avions grondent à basse altitudes au-dessus de nos têtes en se préparant  à atterrir, l’aéroport n’étant pas bien loin (8 km)…

A vrai dire, il n’y a pas une folle ambiance, les petits restaurants ne sont pas bien remplis, on se pose dans le plus animé. On se commande un verre d’arak et consultons les excursions possibles en faisant notre petit programme pour la semaine. Deux jours à Djodja avec excursion à Prambanan, deux jours à Borobudur et deux jours à Solo ? Le Merapi ? Non, il faut être raisonnable, on va galérer et puis, justement il se met à flotter sévèrement. La météo pour le Merapi ne va pas être favorable. Pas une folle envie de se lancer dans une grande randonnée…
 

 
(*)Une rencontre ultérieure avec un moto-taxi m’apprendra les locutions françaises en vogue en Indonésie : "Sans déconner", "cool Raoul", "ça roule ma poule", "c’est parti mon kiki."

 

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